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oiseaux.

Publié le 21/04/2013

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oiseaux. 1 PRÉSENTATION oiseaux, vertébrés tétrapodes à plumes, dont les membres antérieurs sont transformés en ailes. Les oiseaux sont des animaux à sang chaud (tout comme les mammifères), qui partagent une même forme générale due à leur faculté à voler. C'est un vaste groupe, dont on connaît actuellement plus de 9 900 espèces. Nota Bene : selon les systèmes de classification issus de la phylogénétique, les oiseaux forment un groupe inclus dans celui des reptiles (voir la partie Classification phylogénétique et classification traditionnelle de cet article). Pour des raisons pratiques, ils sont présentés ici de façon indépendante de ces derniers. 2 ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE L'anatomie et la physiologie des oiseaux sont fortement déterminées par les contraintes qu'impose le vol. Ceux-ci doivent avoir une forme aérodynamique et un squelette léger. Les muscles de leurs ailes doivent être puissants, et tous les organes les plus lourds doivent être concentrés près du centre de gravité. 2.1 Squelette Le squelette est allégé grâce à des os creux et pneumatisés, c'est-à-dire remplis de sacs aériens reliés au système respiratoire. Les mâchoires ont perdu leurs dents, ce qui allège le crâne. Les os du bassin (ceinture pelvienne) sont soudés à la colonne vertébrale ; l'ischion et l'ilion ainsi formés amortissent le choc de l'atterrissage. On retrouve cette fusion des os assurant force et légèreté au niveau du crâne, de la queue et de l'aile. La cage thoracique est rigidifiée par des excroissances osseuses qui solidarisent les côtes entre elles (ce sont les apophyses uncinées). Enfin, le sternum est prolongé par une lame osseuse appelée bréchet, qui permet l'accrochage des gros et puissants muscles du vol. Chez les oiseaux qui volent très peu, comme le tinamou, le bréchet a considérablement régressé, et chez ceux qui ne volent pas du tout, comme l'autruche, il a totalement disparu. 2.2 Pattes Les oiseaux sont dotés de deux pattes, leurs membres antérieurs s'étant transformés en ailes. Elles sont couvertes d'écailles, vestige hérité des ancêtres reptiliens du groupe. La forme et la taille des pattes varient en fonction du mode de vie. Les oiseaux nageurs comme le canard, par exemple, ont des pattes palmées, tandis que les échassiers, qui arpentent les eaux marécageuses à la recherche de leur nourriture, sont juchés sur de hautes pattes adaptées à la marche. Chez les rapaces, les doigts forment de puissantes serres grâce auxquelles ils peuvent saisir et immobiliser leurs proies. Les doigts des oiseaux percheurs leur permettent de s'accrocher aux branches : ainsi, les passereaux possèdent trois doigts orientés vers l'avant et un vers l'arrière, tandis que les perroquets en ont deux vers l'avant et deux vers l'arrière (ce qui leur permet en outre de former une pince pour saisir leur nourriture et la porter à leur bec). 2.3 Bec et alimentation La forme du bec dépend du mode d'alimentation et du type de nourriture. Les exemples de ce type d'adaptation sont légion : becs très longs et fins des oiseaux qui vont chercher le nectar au fond des corolles des fleurs (participant ainsi à la pollinisation des plantes visitées), tels les colibris et les souï-mangas ; becs crochus et acérés des rapaces, dont le régime alimentaire implique de déchirer les chairs animales ; bec court et trapu des oiseaux granivores (pinsons, bec-croisé)... Le bec du pélican comprend dans sa partie inférieure une poche extensible utilisée par l'oiseau comme une épuisette, tandis que celui des perroquets sert de troisième patte aidant à l'escalade. Citons encore le long bec solide des piverts, qui leur permet de creuser l'écorce des arbres à la recherche d'insectes. 2.4 Estomac et gésier Le bec ne portant pas de dents, les oiseaux ne peuvent mâcher leurs aliments. Les espèces qui se nourrissent d'insectes, de poissons ou de viande ont des sucs digestifs puissants qui les dispensent de triturer leur nourriture. Les espèces qui se nourrissent de graines, en revanche, doivent broyer leur nourriture ; leur estomac est transformé en gésier, sorte de sac de muscles puissants remplis de petits cailloux que les oiseaux avalent régulièrement et qui permettent le concassage des graines. 2.5 Consommation d'oxygène et respiration Un oiseau consomme beaucoup d'énergie, à la fois pour garder sa température interne constante (homéothermie) et pour voler. En effet, le vol est un mode de locomotion qui nécessite énormément d'énergie. Les plumes, ainsi qu'une couche de graisse sous la peau, aident l'oiseau à maintenir une température corporelle élevée. Pour brûler toute l'énergie dont il a besoin, l'oiseau doit disposer de beaucoup d'oxygène. Son coeur est divisé en quatre cavités, comme celui des mammifères. Cette particularité lui permet de bien séparer le sang oxygéné qui vient des poumons, et le sang non oxygéné qui vient des muscles. Mais les oiseaux disposent surtout d'un appareil respiratoire très efficace. Schématiquement, on peut dire que les sacs aériens permettent d'alimenter presque en continu les poumons. Alors que l'homme ne renouvelle que 75 % de l'air de ses poumons à chaque inspiration, l'oiseau peut le remplacer à plus de 90 %, voire en totalité. De plus, le sang qui arrive aux poumons absorbe plus efficacement l'oxygène et élimine également plus efficacement le dioxyde de carbone. Les oiseaux peuvent donc supporter un air raréfié, et plusieurs oiseaux migrateurs, comme les oies, volent à plus de 6 000 mètres d'altitude. 2.6 Organes des sens 2.6.1 Vision Les oiseaux ont une vision très performante. Les yeux prennent une grande place dans le crâne. En revanche, les muscles oculaires sont très peu développés, et les yeux sont peu mobiles. En compensation, les mouvements de la tête sont plus importants : les chouettes peuvent ainsi tourner la tête, à gauche comme à droite, sur près de 180°. En général, les oiseaux ont la même acuité visuelle que l'homme. Chez les rapaces toutefois, la vision peut être deux ou trois fois plus précise. Les yeux des oiseaux nocturnes sont plus sensibles à une faible luminosité, mais ces oiseaux se servent également beaucoup de leur ouïe. 2.6.2 Ouïe Les oiseaux ont une ouïe très développée, malgré l'absence d'oreille externe (pavillon). La structure de l'oreille interne est également différente de celle des mammifères. Elle leur permet de percevoir deux sons séparés par un intervalle de deux millièmes de seconde, ce qui est dix fois mieux que la performance humaine. La gamme des sons audibles par les oiseaux est la même que celle de l'homme : les oiseaux ne perçoivent ni les infrasons, ni les ultrasons. 2.6.3 Odorat et goût L'odorat des oiseaux est en général très faible, sauf chez certaines espèces comme les pétrels et les albatros. À l'époque de la reproduction, les pétrels ne retournent au nid qu'à la nuit tombée et se dirigent à l'odeur. Les albatros, qui mangent souvent les animaux morts flottants en pleine mer, les repèrent aussi à l'odeur. Comme l'odorat, le goût est très peu développé. 2.6.4 Toucher Le toucher peut être un sens performant, surtout chez les oiseaux qui ne peuvent voir le bout de leur bec ou qui cherchent leurs nourritures dans des eaux troubles, comme certains échassiers et canards. C'est grâce aux organes tactiles qu'ils possèdent au bout de leur bec qu'ils repèrent leurs proies dans l'eau ou dans la vase. 2.6.5 Sensibilité au champ magnétique Les oiseaux semblent sensibles au moins à une composante du champ magnétique terrestre pour se diriger lors de leurs migrations. Cependant, on ne connaît pas encore les organes capables d'une telle sensibilité. 2.7 Voix et chant C'est au point de jonction des deux bronches que se situe l'organe vocal des oiseaux, la syrinx. Celle-ci est constituée de membranes très fines capables de vibrer lors du passage de l'air. La tension de ces membranes est contrôlée par des muscles spéciaux. On classe les oiseaux en deux groupes suivant la disposition et le nombre de ces muscles : les oscines (qui comprennent la majorité des passereaux) et les suboscines. Cependant, certains sons peuvent être produits autrement, notamment par la vibration de l'air dans la longue trachée enroulée sur elle-même (chez le cygne). Le chant des oscines peut être très complexe et très varié. Certains oiseaux, comme l'étourneau, peuvent en imiter d'autres. Le chant et les cris ont une fonction sociale importante. Ils servent au mâle à marquer son territoire, c'est-à-dire à en interdire l'accès à d'autres mâles, mais, dans le même temps, ils lui servent à attirer les femelles. Ces cris ont aussi une fonction de reconnaissance sociale, notamment chez les oiseaux marins qui vivent en colonies. 2.8 Plumage 2.8.1 Fonctions Les plumes ont deux fonctions capitales pour l'oiseau : aider à maintenir constante la température corporelle (rôle que tient le pelage chez les mammifères) et permettre le vol. Mais le plumage remplit également de nombreuses autres fonctions. Ainsi, la couleur des plumes peut permettre le camouflage dans l'environnement (comme chez les engoulevents, qui peuvent ressembler à une branche morte ou se fondre parfaitement sur le sol où ils passent leurs journées posés). La coloration peut également remplir une fonction sociale, comme dans le cas du chant : le paon et le tétras-lyre se servent de leur plumage pour attirer les femelles, tandis que le mâle rouge-gorge se sert de son poitrail roux pour impressionner ses concurrents Chez les chouettes et les hiboux, oiseaux de proie pour la plupart nocturnes, le plumage a une structure telle qu'il étouffe les sons ; ces rapaces peuvent ainsi s'approcher de leurs victimes par surprise. 2.8.2 Types de plumes Il existe plusieurs types de plumes. Les rémiges des ailes et les rectrices de la queue sont très grandes, rigides et asymétriques. Le corps est recouvert de tectrices beaucoup plus courtes qui protègent le duvet. La plupart des petits passereaux possèdent en tout près de 1 500 plumes, mais le cygne peut en avoir plus de 25 000. 2.8.3 Coloration La couleur des plumes est donnée par des pigments colorés, sortes de minuscules granules. Certaines couleurs proviennent directement de la couleur des pigments (c'est le cas des couleurs sombres comme les bruns, produits par des pigments de couleur brune appelés phéomélanines). Les autres dépendent en revanche de la disposition des pigments, ainsi que de la structure de la kératine qui les enveloppe : ces deux facteurs ont pour effet de renvoyer certaines longueurs d'ondes lumineuses et pas d'autres, ce qui produit différentes teintes (les bleus et les verts irisés, notamment, sont réalisés de cette façon). 2.8.4 Entretien Les plumes étant un attribut extrêmement précieux pour les oiseaux, ils doivent les entretenir avec soin. Ils se baignent pour en enlever la poussière, les lissent en permanence pour les remettre en ordre, les débarrassent de leurs parasites, etc. Pour améliorer l'étanchéité de leur plumage, les oiseaux enduisent leurs plumes d'un liquide gras produit par une glande spéciale située près du croupion, à la base de la queue : la glande uropygienne. Les oiseaux marins produisent ce liquide en abondance. Seul le cormoran a perdu cette glande : son plumage n'est pas imperméable, ce qui lui permet de nager plus vite après les poissons dont il se nourrit. En revanche, il devra passer un long moment à faire sécher son plumage au vent et au soleil. Certains oiseaux comme le geai prennent des « bains de fourmis « : ils se roulent sur une fourmilière pour que les fourmis, les prenant pour des agresseurs, les aspergent d'acide formique, ce qui détruit les parasites. 2.8.5 Mue Malgré tout le soin que les oiseaux prennent de leur plumage, celui-ci finit néanmoins par s'user. Les plumes perdent de leur rigidité, de leur imperméabilité et donc de leur efficacité. Leur remplacement est assuré par la mue. Certains oiseaux comme les canards perdent simultanément toutes leurs rémiges, ce qui les empêche de voler pendant un certain temps. Mais, chez la plupart des oiseaux, la perte des plumes se fait progressivement, sans trop gêner le vol. 3 VOL Voler consiste à avancer dans les airs tout en compensant la force de l'attraction terrestre. Cela peut se faire de deux manières : le vol battu et le vol plané. Tous les oiseaux capables de voler pratiquent le vol battu. L'air est alors repoussé vers le bas et vers l'arrière par l'abaissement des ailes, ce qui propulse l'oiseau vers le haut et vers l'avant. De même, la plupart des oiseaux peuvent planer un court instant, mais seuls certains oiseaux sont adaptés pour planer sur de longues distances et pendant un long moment. 3.1 Types de vol La forme des ailes est adaptée au type de vol pratiqué. Les vautours, qui sont de grands planeurs, ont de grandes ailes qui leur permettent d'utiliser les courants d'air chaud ascendants. Les albatros sont aussi de bons planeurs, mais ils utilisent les courants d'air créés par le vent qui bute sur les vagues : leurs ailes sont longues mais étroites. Les oiseaux qui ont un vol battu très rapide ont des ailes pointues, comme le faucon et l'hirondelle. C'est également le cas du colibri, qui pratique un vol vibré très rapide. Des ailes courtes et rondes permettent des changements de direction très rapides. C'est le cas de l'épervier et de la perdrix. 3.2 Oiseaux inaptes au vol Seules quelques espèces d'oiseaux ne volent jamais, et ont perdu au cours de l'évolution l'aptitude au vol : les ailes se sont atrophiées, disparaissant parfois complètement sous le plumage du corps, de même que le bréchet, la lame osseuse sur laquelle s'accrochent les muscles du vol. Les oiseaux totalement inaptes au vol sont d'une part les ratites (autruche, nandou, émeu, kiwi), d'autre part les manchots, dont les ailes se sont modifiées pour former des nageoires. Les pingouins, bien que souvent confondus avec ces derniers en raison d'une allure générale similaire, sont en revanche tout à fait capables de voler. 4 MIGRATION Le vol est un moyen de locomotion rapide qui permet des déplacements sur de longues distances, au-dessus des terres et des mers. Il y a migration lorsque le lieu de reproduction est différent du lieu où l'oiseau passe l'hiver. À chaque changement de saison, l'oiseau migrateur va d'un lieu à l'autre. Environ la moitié des espèces d'oiseaux sont migratrices. Le phénomène de migration a probablement pour origine, tout au moins pour les oiseaux européens, les dernières glaciations, il y a 15 000 ans. Une grande partie de l'Europe était alors recouverte par une calotte glaciaire qui a eu pour effet de repousser les êtres vivants vers l'Afrique. Lorsque le climat s'est réchauffé et que la calotte glaciaire a reculé, les oiseaux ont acquis l'habitude de faire le voyage de l'Afrique vers l'Europe, avec retour vers l'Afrique. Depuis, de nombreux oiseaux sont devenus sédentaires, mais d'autres retournent encore en Afrique car, en hiver, ils ne trouvent pas assez de nourriture en Europe. C'est le cas notamment des oiseaux qui consomment des insectes. Le record de distance parcourue est détenu par certains traquets motteux qui se reproduisent en Alaska et vont passer l'hiver en Afrique du Sud, en traversant toute l'Asie, ce qui correspond à un voyage de plus de 34 000 km aller-retour. Les oiseaux migrateurs européens ne vont pas forcément tous jusqu'en Afrique. Les canards et les oies des pays nordiques passent l'hiver sur les côtes de l'Europe occidentale. 5 REPRODUCTION ET CYCLE DE VIE Tous les oiseaux sans exception pondent des oeufs : ils sont dits ovipares. Les oeufs sont d'une extrême diversité de coloration et de taille, du petit oeuf de caille de quelques centimètres à l'oeuf d'autruche qui mesure au moins vingt centimètres de haut pour un poids pouvant atteindre 2 kg ! La plupart des espèces d'oiseaux présentent un important dimorphisme sexuel : le mâle arbore souvent un plumage beaucoup plus coloré et plus vif que les femelles, notamment pendant la saison des amours. Cette caractéristique est bien visible chez les faisans, les paons, les autruches... (exception notable, chez un perroquet d'Océanie, le grand éclectus, la femelle a des couleurs bien plus vives que celles du mâle). La saison de reproduction des oiseaux correspond à la période où la nourriture servant à alimenter les oisillons est la plus abondante. Le début de la saison de reproduction varie avec la latitude. La bergeronnette printanière niche dès la fin du mois de mars en Espagne, mais attend le début du mois de juin en Scandinavie. 5.1 Territoire et parade nuptiale La saison de reproduction commence par le choix et par la délimitation d'un territoire par le mâle. En général, le territoire sert à isoler le couple et ses poussins du reste des congénères, et à leur fournir la nourriture nécessaire. Cependant, cette règle subit de nombreuses entorses. Le territoire des oiseaux marins se limite très souvent au nid et les nids peuvent être très rapprochés. Par ailleurs, certains oiseaux vont se nourrir hors de leur territoire. Les stratégies de séduction des oiseaux varient à l'infini. Chez les paons, le mâle se pavane devant la femelle en déployant comme une roue les longues plumes irisées de sa queue. Plusieurs espèces d'oiseaux présentent des attributs qui ne durent que le temps de la saison des amours. Le mâle de la frégate possède sur la gorge une poche rouge vif, qu'il gonfle pour courtiser la femelle. Les albatros se font face, dans une sorte de danse faite de battements d'ailes. L'oiseau-lyre combine dans sa parade le déploiement des plumes de sa queue, la danse et le chant. Les oiseaux jardiniers, quant à eux, construisent de véritables arches de brindilles pour attirer les femelles sur le territoire de reproduction. La longévité des couples est, elle aussi, extrêmement variable en fonction des espèces. Certains oiseaux se séparent juste après l'accouplement (colibris), d'autres restent ensemble pour couver les oeufs puis élever les jeunes (pétrel tempête), d'autres forment des couples stables qui durent toute la vie (inséparables, grues). 5.2 Nid et oeufs Lorsque le mâle a acquis un territoire et attiré une femelle, la reproduction proprement dite peut commencer. Un nid est construit et les deux partenaires s'accouplent de nombreuses fois. Le nid peut être très rudimentaire, une simple cuvette dans un rocher ou une dépression dans le sol (chevaliers), au contraire très élaboré (tisserins), ou présenter toute une série de niveaux de complexité intermédiaires. Le nombre d'oeufs pondus varie considérablement d'une espèce à l'autre, ainsi que la durée de l'incubation. La perdrix grise, par exemple, pond en moyenne 14 oeufs. Les manchots, à l'inverse, n'en pondent qu'un seul. La femelle du coucou gris, quant à elle, dépose un oeuf tous les deux jours pendant quatre ou six jours dans le nid d'une autre espèce, et l'abandonne aux soins de ses « parents adoptifs «. 5.3 Oisillons Pour éclore, les oisillons doivent percer la coquille de leur oeuf. Ils possèdent pour cela un « instrument « spécial : une pointe dure appelée diamant, placée au bout du bec. Le diamant tombe quelques jours après l'éclosion. On distingue en général deux types d'oisillons. Les oisillons dits nidifuges (« qui fuient le nid «) sont les plus développés : ils sont couverts de duvet, peuvent marcher ou nager et ont les yeux ouverts. Ils quittent le nid dès l'éclosion, suivant leur mère et cherchant eux-mêmes leur nourriture. C'est le cas des canards, oies, cygnes, cailles, perdrix, etc. À l'inverse, les oisillons nidicoles (« qui aiment le nid «) éclosent nus et les yeux clos. Ils sont totalement dépendants de leurs parents. Cependant, il existe des états intermédiaires où le poussin a les yeux ouverts, du duvet, mais reste au nid et se fait nourrir par ses parents. La croissance des oisillons peut être très rapide : le rouge-gorge, qui pèse 2 g à l'éclosion, en pèse 20, c'est-à-dire le poids définitif, dès le onzième jour. Lorsque les oisillons volent et peuvent quitter le nid, l'attention des parents peut se relâcher très rapidement. Chez de nombreux petits passereaux, une deuxième ponte a lieu, et les jeunes de la première nichée deviennent alors indésirables. Chez les espèces de grande taille, les soins parentaux peuvent durer longtemps après l'envol des jeunes. Les jeunes rapaces apprennent à chasser auprès de leurs parents. Plus ils deviennent habiles à la chasse et moins ils vont avoir besoin d'eux. Les jeunes oies et cygnes migrent avec leurs parents. Cependant, du fait de leur inexpérience, nombreux sont les jeunes oiseaux qui meurent avant l'âge d'un an. La majorité des petits passereaux atteignent la maturité sexuelle dès l'âge d'un an, mais les jeunes de certaines espèces comme le pétrel fulmar ou les grands rapaces peuvent attendre plus de cinq ans avant de se reproduire pour la première fois. 6 HISTOIRE ÉVOLUTIVE Les oiseaux, tout comme les mammifères, ont pour ancêtres les dinosaures. Les ancêtres directs des oiseaux seraient de petits dinosaures carnivores et bipèdes, les théropodes, qui vivaient au jurassique. Des traces de plumes (ou de protoplumes) ont été découvertes sur de nombreux fossiles de théropodes (Sinosauropteryx, Microraptor, Sinornithosaurus, Beipiaosaurus...). À la fin du jurassique, il y a 150 millions d'années, vivait un théropode mi-dinosaure, mi-oiseau : il portait des plumes, ses bras étaient transformés en ailes, mais gardaient des griffes aux poignets. Il avait également une longue queue et des dents. C'était l'archéoptéryx. On considère généralement l'archéoptéryx comme l'animal faisant le lien entre les dinosaures et les oiseaux modernes.BeipiaosaurusBe Les plus anciens fossiles d'oiseaux « véritables « datent du crétacé, 30 millions d'années après l'archéoptéryx. Nous ne savons rien pour l'instant de ce qui s'est passé entre l'archéoptéryx et les oiseaux du crétacé, mais l'évolution a dû être rapide puisque ces oiseaux ressemblaient déjà aux oiseaux actuels. Il faut attendre l'éocène, il y a 50 millions d'années, pour trouver les premières familles d'oiseaux existant encore de nos jours : hérons, vautours, etc. On estime qu'à la fin de l'éocène, il y a 40 millions d'années, la classe des oiseaux avait atteint la diversité que l'on connaît aujourd'hui. 7 DIVERSITÉ ET CLASSIFICATION 7.1 Près de 10 000 espèces différentes La classe des oiseaux s'est considérablement diversifiée. Le plus petit est un colibri, le colibri d'Hélène, qui mesure à peine 2,5 cm et pèse moins de 2 g ; il est cent fois plus petit que le plus imposant du groupe, l'autruche, 2,50 m de haut et 130 kg. Certains oiseaux ont perdu l'aptitude à voler mais peuvent alors courir, comme l'autruche, ou nager, comme les manchots. Les oiseaux se sont adaptés avec succès à une très grande diversité de milieux. On trouve des oiseaux sur les banquises et dans les déserts les plus chauds, au-dessus des océans et sur les hautes montagnes. L'ordre des passereaux est le plus récent, mais également le plus important en nombre d'espèces et le plus diversifié. En moyenne quatre nouvelles espèces d'oiseaux sont découvertes chaque année. En 2008, le nombre total d'espèces connues s'élève à 9 956 espèces. On estime généralement que ce chiffre représente la quasi-totalité des espèces aviaires de la planète, qui serait d'environ 10 000. En France métropolitaine, on dénombre moins de 300 espèces nicheuses (mais plus de 1 200 si on étend le décompte aux départements et régions d'outre-mer). 7.2 Classification pratique et identification Jadis fondée sur des données anatomiques et biologiques, la classification des oiseaux a été considérablement remaniée, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, sur la base des données issues de la phylogénétique, qui permettent d'établir les liens de parenté entre les espèces. Aussi des espèces morphologiquement proches peuvent-elles se retrouver dans des groupes très différents. Par exemple, les petits échassiers comme les jacanas ou les avocettes étaient autrefois classés dans le même groupe que les grands échassiers comme la cigogne (voir échassiers) ; en fait, ces oiseaux sont à rapprocher du pingouin. De même, les vautours du continent américain, classiquement rangés parmi les rapaces diurnes, sont en fait cousins des cigognes. On peut cependant continuer de grouper les nombreuses familles d'oiseaux dans de grands ensembles reflétant non l'évolution des oiseaux ni les liens de parenté entre les espèces, mais de grandes clés d'indentification, critères de morphologie -- oiseaux à pattes palmées (palmipèdes), à hautes pattes et long bec (échassiers), etc. --, de mode de vie -- oiseaux marins, rapaces, etc. 7.3 Classification phylogénétique et classification traditionnelle Dans la classification traditionnelle, les oiseaux forment une classe à part entière du sous-embranchement des vertébrés. En revanche, selon les données de la phylogénétique, ils forment un groupe inclus dans la classe des reptiles -- sur le plan évolutif, ils descendent en effet des dinosaures. Plus précisément, les oiseaux forment, avec les crocodiliens, la division des archosauriens. Toutefois, pour des raisons pratiques, de nombreux ouvrages continuent de présenter les oiseaux de façon séparée des reptiles ; c'est également le parti que nous avons pris ici. Il convient cependant de noter que les subdivisions du groupe des oiseaux (les ordres présentés ci-dessous) sont identiques que l'on se place du point de vue de la classification traditionnelle ou de celui de la classification phylogénétique. Il reste que la répartition des oiseaux au sein de ces ordres connaît de fréquentes remises en question et ne fait pas l'unanimité parmi les ornithologues. La présentation ci-dessous se fonde sur la classification des oiseaux reconnue par l'association BirdLife International et adoptée, notamment, par l'Union mondiale pour la nature (UICN). 7.4 Les grands ordres d'oiseaux 7.4.1 Ordre des struthioniformes : autruche, nandous, kiwis Les struthioniformes sont souvent appelés ratites, nom générique désignant les oiseaux coureurs incapables de voler. Exception faite du kiwi, ce sont des oiseaux de grande taille, dotés de fortes pattes musclées adaptées à la course. Les ratites sont divisés en quatre groupes : l'autruche (famille des struthionidés), les nandous (rhéidés), les casoars et l'émeu (casuaridés) et le kiwi, ou aptéryx (aptérygidés). 7.4.2 Ordre des tinamiformes : tinamous Proches des struthioniformes (du latin struthio, « autruche «), les tinamous (seuls représentants de leur groupe) sont, à la différence de ces derniers, capables de voler ; leur vol est toutefois peu efficace et plutôt maladroit, aussi ne s'envolent-ils que lorsqu'ils n'ont pas d'autre choix. Leur plumage dans les tons de brun leur assure un bon camouflage au sol. 7.4.3 Ordre des ansériformes : canards, oies L'ordre des ansériformes (du latin anser, « oie «) est principalement représenté par la famille des anatidés, de répartition mondiale, qui groupe canards, cygnes, oies et bernaches. Ce sont des oiseaux aquatiques aux pattes palmées, dotés d'un bec généralement large et aplati. 7.4.4 Ordre des galliformes : poules, perdrix, faisans Les galliformes, ou gallinacés (du latin gallina, « poule «) sont essentiellement représentés par la vaste famille des phasianidés (du nom de genre du faisan, Phasianus), qui réunit les poules et coqs, les perdrix, les faisans, les tétras et les paons. La plupart de ces oiseaux ont un vol lourd et ne s'envolent qu'en cas de danger ; ils cherchent leur nourriture à terre (des graines le plus souvent). 7.4.5 Ordre des podicipédiformes : grèbes Le nom des podicipédiformes vient du nom de genre de leurs principaux représentants, les grèbes (genre Podiceps). Ce sont des oiseaux d'eau douce de répartition mondiale ; ils n'ont pas les pattes palmées mais les doigts aplatis. Ce sont de bons nageurs, rapides, qui poursuivent pour la plupart les poissons sous l'eau. 7.4.6 Ordre des gaviiformes : plongeons Les gaviiformes (du nom de genre des plongeons, Gavia) sont des oiseaux plongeurs au mode de vie comparable à celui des grèbes. 7.4.7 Ordre des sphénisciformes : manchots Les manchots sont des oiseaux marins inaptes au vol, dont les ailes, adaptées à la nage, se sont transformées en véritables nageoires. Ils ont de courtes pattes aux doigts palmées et un bec pointu (sphénisciformes vient du grec spheniskôs, « coin, cheville pointue «). 7.4.8 Ordre des pélécaniformes : pélicans, fous Ce sont des oiseaux marins à pattes palmées. Les pélécaniformes (du latin pelicanus, « pélican «) rassemblent les pélicans, les fous, les cormorans, les frégates, les pailleen-queue ou phaétons (du nom du personnage mythologique grec Phaeton) et les anhingas (les moins marins du groupe ; on les rencontre plutôt dans les estuaires). 7.4.9 Ordre des gruiformes : grues, râles, foulques Les gruiformes sont des échassiers qui vivent pour la plupart à proximité des eaux douces (rivières, lacs, étangs, marécages...). Les grues, qui ont donné leur nom à l'ordre, sont des oiseaux élancés et élégants perchés sur de longues pattes. Pouvant mesurer jusqu'à 1,50 m ou 2 m, ce sont les plus grandes du groupe, qui comprend aussi les râles, les foulques, les outardes, les agamis et le caurale soleil. 7.4.10 Ordre des ciconiiformes : cigognes, hérons Les ciconiiformes sont des oiseaux d'assez grande taille (jusqu'à 1,20 m), au long bec et aux longues pattes. Comme les gruiformes, ils étaient autrefois classés dans le groupe des grands échassiers. Les ciconiiformes habitent les régions chaudes et tempérées du globe. Ils comprennent les cigognes, les marabouts et les tantales (famille des ciconiidés), les aigrettes, les butors et les hérons (famille des ardéidés), les ibis et les spatules (famille des threskiornithidés), et le bec-en-sabot (famille des balaenicipitidés). Les modifications récentes de la classification y adjoignent les vautours du continent américain (qui comprennent notamment les condors). 7.4.11 Ordre des charadriiformes : mouettes, pingouins, bécasses L'ordre des charadriiformes (du grec charadrios, « pluvier «) rassemble des espèces qui étaient autrefois réparties entre le groupe des palmipèdes et celui des petits échassiers. On y trouve des oiseaux marins comme les mouettes, les goélands, les sternes, les pingouins, et des oiseaux inféodés aux eaux douces et aux milieux humides, comme les huîtriers, les jacanas, les pluviers, les vanneaux et les bécasses. 7.4.12 Ordre des columbiformes : colombes, pigeons Colombes, pigeons et tourterelles sont des oiseaux cosmopolites au corps assez trapu, très bons voiliers. Ils vivent plutôt dans les arbres, et se nourrissent de graines, de fruits et d'insectes. 7.4.13 Ordre des falconiformes : faucons, aigles, vautours Cet ordre rassemble les rapaces diurnes : aigles, buses, milans, faucons et vautours de l'Ancien Monde. Les vautours du Nouveau Monde sont classiquement rangés dans ce groupe, mais les nouvelles classifications les associent aux cigognes (ordre des ciconiiformes), leur ressemblance avec les vautours de l'Ancien Monde venant d'une adaptation convergente à un milieu et un mode de vie identiques, et non d'un lien de parenté. 7.4.14 Ordre des strigiformes : chouettes et hiboux Les strigiformes (du latin strigis, « oiseau de nuit «) groupe les rapaces nocturnes, c'est-à-dire les chouettes et les hiboux. Les caractéristiques communes qu'ils présentent avec les rapaces diurnes (serres puissantes, bec acéré, excellente vision) ne traduisent pas de lien de parenté avec ces derniers, mais une adaptation à un mode de vie similaire (à ceci près que chouettes et hiboux chassent plutôt de nuit). 7.4.15 Ordre des psittaciformes : perruches et perroquets Représentés par les perruches et les perroquets, les psittaciformes (du grec psittakos, « perroquet «) sont des oiseaux arboricoles des régions chaudes du monde, au plumage généralement vivement coloré. La forme de leurs pattes leur permet de s'accrocher aisément aux branches. Ils possèdent un bec fort dont la mandibule supérieure est recourbée vers le bas. 7.4.16 Ordre des cuculiformes : coucous Les cuculiformes sont essentiellement représentés par les coucous, qui ont donné leur nom au groupe (le mot latin cucculus signifie « coucou «). La plupart de ces oiseaux pratiquent une forme particulière de parasitisme : les femelles pondent leurs oeufs dans le nid d'autres oiseaux, souvent de petits passereaux. Les oeufs de chaque espèce de coucous ressemblent, en un peu plus gros, à ceux de l'espèce parasitée. Les nouveaux parents, adoptifs par force, couvent donc ces oeufs au même titre que les leurs. Lorsque le jeune coucou sort de l'oeuf, beaucoup plus gros et forts que les autres oisillons, il bascule ceux-ci par-dessus le bord du nid et continue de profiter des soins du couple. 7.4.17 Ordre des caprimulgiformes : engoulevents Les engoulevents passent leurs journées au sol ou posés sur une branche ; leur plumage, composé de diverses variations de brun et de gris, leur assurant un bon camouflage. Ils s'activent la nuit, pour chasser en vol les insectes, bec grand ouvert. Le nom de caprimulgiformes vient du latin capra, « chèvre « et mulgere, « téter « ; il provient d'une croyance populaire du Moyen Âge selon laquelle les engoulevents venaient, la nuit, téter les troupeaux de chèvres. 7.4.18 Ordre des apodiformes : martinets Le terme apodiformes désigne, étymologiquement, des oiseaux dépourvus de pattes. Les martinets et les colibris ont en effet des pattes très courtes. Les martinets peuvent difficilement marcher et sont incapables de se percher sur les branches. En revanche, ils sont munis de fortes griffes grâce auxquelles ils s'accrochent sur les surfaces verticales (murs, à-pics rocheux...). Ce sont d'excellents voiliers qui se nourrissent et s'accouplent dans les airs (les espèces migratrices dorment même en vol !). Les colibris sont de petits oiseaux (au maximum 21 cm de long ; mais les plus petits ne dépassent pas 6 cm) vivement colorés qui habitent l'ensemble du continent américain, quoiqu'ils soient plus nombreux dans les régions tropicales. Ils sont caractérisés par leur long bec mince adapté aux corolles des fleurs dont ils consomment le nectar. Ces oiseaux sont remarquables par leur vol : battant des ailes à toute vitesse (leur autre nom d'oiseaux-mouches vient du bourdonnement produit par leurs ailes), ils restent en vol stationnaire devant les fleurs ; ils sont également capables de se déplacer à la verticale et, surtout, ce sont les seuls oiseaux à pouvoir voler à reculons. 7.4.19 Ordre des coliiformes : colious Les colious se rencontrent en Afrique sub-saharienne. Ils ont la particularité de passer les nuits fraîches serrés les uns contre les autres sur une branche. Ces oiseaux dodus ont une queue très longue et fine, et le plumage de plusieurs espèces évoquent une fourrure : toutes ces caractéristiques leur ont valu le nom d'oiseaux-souris. 7.4.20 Ordre des coraciiformes : martins-pêcheurs, calaos Le terme coraciiforme signifie littéralement « semblable à un corbeau «, non que ces oiseaux ressemblent aux corbeaux, mais parce que le cri de l'un de leur représentant, le rollier, évoque celui d'un corbeau. Cet ordre comprend des oiseaux de morphologie très variée, mais qui ont en commun la brillance de leur plumage. On y trouve principalement les huppes, les guêpiers, les rolliers, les martins-pêcheurs et les calaos. 7.4.21 Ordre des piciformes : pics, toucans Les représentants les plus nombreux de cet ordre sont les pics, oiseaux grimpeurs dotés d'un bec long et mince, mais solide, grâce auquel ils piquent les insectes au sol ou vont les chercher sous l'écorce des arbres. Leur habitude de marteler les troncs d'arbre de coups de bec trouve deux explications : faire sortir les larves d'insectes et communiquer avec leurs congénères. L'ordre comprend également des oiseaux très différents par leur aspect et leur mode de vie, notamment les toucans frugivores à l'énorme bec et les indicateurs d'Afrique, friands de miel. 7.4.22 Ordre des passériformes : les passereaux Réunissant quelque 60 p. 100 de la totalité des espèces d'oiseaux, les passériformes constituent l'ordre le plus vaste de cette classe. Il est constitué par les passereaux, oiseaux chanteurs et percheurs dont on trouve des représentants dans le monde entier. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« Les oiseaux ont une ouïe très développée, malgré l’absence d’oreille externe (pavillon).

La structure de l’oreille interne est également différente de celle des mammifères.Elle leur permet de percevoir deux sons séparés par un intervalle de deux millièmes de seconde, ce qui est dix fois mieux que la performance humaine.

La gamme des sonsaudibles par les oiseaux est la même que celle de l’homme : les oiseaux ne perçoivent ni les infrasons, ni les ultrasons. 2.6. 3 Odorat et goût L’odorat des oiseaux est en général très faible, sauf chez certaines espèces comme les pétrels et les albatros.

À l’époque de la reproduction, les pétrels ne retournent au nidqu’à la nuit tombée et se dirigent à l’odeur.

Les albatros, qui mangent souvent les animaux morts flottants en pleine mer, les repèrent aussi à l’odeur. Comme l’odorat, le goût est très peu développé. 2.6. 4 Toucher Le toucher peut être un sens performant, surtout chez les oiseaux qui ne peuvent voir le bout de leur bec ou qui cherchent leurs nourritures dans des eaux troubles, commecertains échassiers et canards.

C’est grâce aux organes tactiles qu’ils possèdent au bout de leur bec qu’ils repèrent leurs proies dans l’eau ou dans la vase. 2.6. 5 Sensibilité au champ magnétique Les oiseaux semblent sensibles au moins à une composante du champ magnétique terrestre pour se diriger lors de leurs migrations.

Cependant, on ne connaît pas encoreles organes capables d’une telle sensibilité. 2.7 Voix et chant C’est au point de jonction des deux bronches que se situe l’organe vocal des oiseaux, la syrinx.

Celle-ci est constituée de membranes très fines capables de vibrer lors dupassage de l’air.

La tension de ces membranes est contrôlée par des muscles spéciaux.

On classe les oiseaux en deux groupes suivant la disposition et le nombre de cesmuscles : les oscines (qui comprennent la majorité des passereaux) et les suboscines.

Cependant, certains sons peuvent être produits autrement, notamment par lavibration de l’air dans la longue trachée enroulée sur elle-même (chez le cygne). Le chant des oscines peut être très complexe et très varié.

Certains oiseaux, comme l’étourneau, peuvent en imiter d’autres. Le chant et les cris ont une fonction sociale importante.

Ils servent au mâle à marquer son territoire, c’est-à-dire à en interdire l’accès à d’autres mâles, mais, dans le mêmetemps, ils lui servent à attirer les femelles. Ces cris ont aussi une fonction de reconnaissance sociale, notamment chez les oiseaux marins qui vivent en colonies. 2.8 Plumage 2.8. 1 Fonctions Les plumes ont deux fonctions capitales pour l’oiseau : aider à maintenir constante la température corporelle (rôle que tient le pelage chez les mammifères) et permettre levol.

Mais le plumage remplit également de nombreuses autres fonctions.

Ainsi, la couleur des plumes peut permettre le camouflage dans l’environnement (comme chez lesengoulevents, qui peuvent ressembler à une branche morte ou se fondre parfaitement sur le sol où ils passent leurs journées posés). La coloration peut également remplir une fonction sociale, comme dans le cas du chant : le paon et le tétras-lyre se servent de leur plumage pour attirer les femelles, tandisque le mâle rouge-gorge se sert de son poitrail roux pour impressionner ses concurrents Chez les chouettes et les hiboux, oiseaux de proie pour la plupart nocturnes, le plumage a une structure telle qu’il étouffe les sons ; ces rapaces peuvent ainsi s’approcherde leurs victimes par surprise. 2.8. 2 Types de plumes Il existe plusieurs types de plumes.

Les rémiges des ailes et les rectrices de la queue sont très grandes, rigides et asymétriques.

Le corps est recouvert de tectricesbeaucoup plus courtes qui protègent le duvet.

La plupart des petits passereaux possèdent en tout près de 1 500 plumes, mais le cygne peut en avoir plus de 25 000. 2.8. 3 Coloration La couleur des plumes est donnée par des pigments colorés, sortes de minuscules granules.

Certaines couleurs proviennent directement de la couleur des pigments (c’est lecas des couleurs sombres comme les bruns, produits par des pigments de couleur brune appelés phéomélanines).

Les autres dépendent en revanche de la disposition despigments, ainsi que de la structure de la kératine qui les enveloppe : ces deux facteurs ont pour effet de renvoyer certaines longueurs d’ondes lumineuses et pas d’autres,ce qui produit différentes teintes (les bleus et les verts irisés, notamment, sont réalisés de cette façon). 2.8. 4 Entretien Les plumes étant un attribut extrêmement précieux pour les oiseaux, ils doivent les entretenir avec soin.

Ils se baignent pour en enlever la poussière, les lissent enpermanence pour les remettre en ordre, les débarrassent de leurs parasites, etc.

Pour améliorer l’étanchéité de leur plumage, les oiseaux enduisent leurs plumes d’unliquide gras produit par une glande spéciale située près du croupion, à la base de la queue : la glande uropygienne.

Les oiseaux marins produisent ce liquide en abondance.Seul le cormoran a perdu cette glande : son plumage n’est pas imperméable, ce qui lui permet de nager plus vite après les poissons dont il se nourrit.

En revanche, il devrapasser un long moment à faire sécher son plumage au vent et au soleil.

Certains oiseaux comme le geai prennent des « bains de fourmis » : ils se roulent sur unefourmilière pour que les fourmis, les prenant pour des agresseurs, les aspergent d’acide formique, ce qui détruit les parasites. 2.8. 5 Mue Malgré tout le soin que les oiseaux prennent de leur plumage, celui-ci finit néanmoins par s’user.

Les plumes perdent de leur rigidité, de leur imperméabilité et donc de leurefficacité.

Leur remplacement est assuré par la mue.

Certains oiseaux comme les canards perdent simultanément toutes leurs rémiges, ce qui les empêche de voler pendantun certain temps.

Mais, chez la plupart des oiseaux, la perte des plumes se fait progressivement, sans trop gêner le vol. 3 VOL Voler consiste à avancer dans les airs tout en compensant la force de l’attraction terrestre.

Cela peut se faire de deux manières : le vol battu et le vol plané.. »

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