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OLP

Publié le 22/02/2012

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L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) est créée le 28 mai 1964 par la Ligue arabe à l'initiative du président égyptien, Gamal Abdel Nasser, qui craint d'être entraîné malgré lui par des groupes palestiniens incontrôlés dans une guerre contre Israël. Il place à la tête de l'organisation Ahmed Choukeiri, un orateur véhément et un mercenaire de la diplomatie. Le congrès fondateur, qui se tient à Jérusalem, adopte une charte d'orientation panarabe qui rejette l'existence d'Israël. D'autres mouvements se développent en parallèle, dont le Fatah qui se veut indépendant des pays arabes. Ce mouvement est le premier et le plus puissant de la résistance palestinienne. En décembre 1967, discrédité par ses appels à « jeter les Juifs à la mer » lors de la guerre des Six-Jours et lâché par son protecteur, A. Choukeiri démissionne. L'OLP s'affranchit de la tutelle égyptienne, durcit sa charte et intègre les groupes armés dissidents. Le chef du Fatah, Yasser Arafat, en prend la présidence en 1969. La centrale utilise le territoire jordanien pour lancer des attaques contre Israël. Faute de pouvoir imposer la discipline dans ses rangs, elle est entraînée par ses fractions les plus radicales dans une lutte sanglante avec la monarchie hachémite. En septembre 1970, ses troupes, mises en déroute par l'armée jordanienne, se replient sur le Liban. Ce « septembre noir » donne naissance à un groupe du même nom qui multiplie les attentats. À partir de 1974, l'OLP prend ses distances avec le terrorisme et lance une offensive diplomatique. Reconnue le 28 octobre 1974 par les pays arabes comme le « seul représentant légitime » du peuple palestinien, elle est admise un mois plus tard à l'ONU en qualité d'observateur. Elle devient l'un des principaux acteurs de la guerre civile libanaise qui éclate en 1975 et règne sur une partie du pays jusqu'à son expulsion de Beyrouth par l'armée israélienne en 1982. L'intifada (révolte des pierres), le soulèvement des Territoires occupés, l'oblige à chercher une solution politique. Le 15 novembre 1988, son parlement - le Conseil national palestinien - proclame l'État de Palestine et reconnaît indirectement l'existence d'Israël. Son engagement aux côtés de l'Irak pendant la crise qui conduit à la seconde guerre du Golfe de 1991 la pousse au bord de la faillite. Écartée du processus de paix, elle s'arrange pour bloquer les négociations et forcer Israël à entamer avec elle des pourparlers secrets qui déboucheront, le 13 septembre 1993, sur des accords, dits « accords d'Oslo ». Par la suite, elle a tendu à s'effacer devant le régime autonome mis en place en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, même si ce dernier était formellement placé sous son autorité particulière. Christophe BOLTANSKI

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