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On ne badine pas avec l'amour Acte I, scène 2

Publié le 30/01/2013

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amour
Clémentine Commentaire : « On ne badine pas avec l'amour « Mercier 1ère ES2L Acte I, scène 2 La rencontre : Alfred de Musset, écrivain du XIXème siècle, manipule dans sa pièce On ne badine pas avec l'amour, publié en 1834, les différents registres du théâtre. Aussi, dans les différentes scènes, Musset arrive, très rapidement, à nous faire passer de la sensation d'amusement, de bonheur à une impression de malheur, ou pire encore, de profonde tristesse. Dans l'extrait que nous allons étudier nous apprenons que le Baron veut marier Camille à Perdican, mais la rencontre entre les deux protagonistes ne se passent pas selon les désirs du Baron, en effet Camille refuse un baiser un Perdican. On peut alors se demander en quoi cette scène s'oppose-t-elle au modèle classique ? Et en quoi Musset se moque t-il de l'aristocratie ? Nous verrons donc dans un premier temps que les personnages sont grotesques. Puis dans un second temps, nous aborderons le comique dans cette scène. Dans cette scène, on remarque que Musset se moque de l'aristocratie avec des personnages grotesques. En effet, prenons exemple du Baron, il n'a ni prénom, ni nom propre : il est désigné par son statut social, la place qu'il occupe dans la société, son statut féodal de seigneur. C'est un homme puissant par sa parole, son rôle. De plus, c'est lui qui tire les ficelles dans cette scène, Le Baron à tout organiser pour marier Perdican et Camille « J'ai disposé les choses de manière à tout prévoir «. C'est un homme intéressé par l'argent : « six mille écus ne sont pas une bagatelle, il ne faut pas s'y tromper «, il a mis en scène la rencontre pour ses intérêts financiers. Il est également misogyne, les femmes sont pour lui des êtres complètement crédules : « Je les connais Bridaine ; je connais ces êtres charmants et indéfinissables. Soyez persuadé qu'elles aiment à avoir de la poudre dans les yeux, et que plus on leur en jette, plus elles les écarquillent, afin d'en gober davantage. «. Perdican lui se refuse au code de bienséance, sa sensualité l'emporte sur le savoir. En effet lorsque Perdican complimente sa cousine « belle comme le jour ! «, « regardez donc, mon père, comme Camille est jolie ! «, cette dernière oppose des répliques brèves et sèches, elle refuse également d'embrasser son cousin : « Excusez-moi. «. Camille qui revient du couvent à un masque de froideur, elle est prude, elle cache ses sentiments car seule la religion l'intéresse, ce qui va décontenancer Perdican. En dernier lieu, on remarque que Blazius et Bridaine sont tous deux des personnages grotesques. Mais ce grotesque, au-delà du comique, présente aussi un blâme à travers deux personnages aussi cupides et stupides l'un que l'autre. Ils finissent par représenter la bêtise bourgeoise, de personnages avides et gloutons, et qui veulent paraître plus cultivés qu'ils ne le sont. Ils passent leur temps à se dénoncer mutuellement, à dénoncer les autres et à se plaindre : Bridaine accuse Blazius de sentir le vin. On remarque que le nom de Bridaine, très proche du mot "bedaine" est tout tourné vers la nourriture. Nous allons maintenant voir le comique dans cette scène. Musset a organisé cette scène comme une oeuvre close sur elle-même et parfaite d'un point de vue structurel : la scène se présente sous la forme d'un miroir ou tous se répète et se duplique symétriquement : Le Baron a tout organisé et de manière symétrique « Ma nièce sera introduite par cette porte à gauche, et mon fils par cette porte à droite. «. Le Baron est fortement déçu car rien ne se déroule comme il le souhaite, la rencontre est marqué par le refus de Camille qui ne veut aucun contact avec Perdican. Il y a un passage comique lors de l'aparté entre Le Baron et Bridaine, on peut voir un comique de langage lorsque Le Baron exprime son mécontentement, il est plus vexé que son fils Perdican : « Je suis choqué, blessé « ; « piqué «. Puis à la fin de la scène il y a un retour de l'aspect symétrique lorsque les cousins se tournent le dos, l'un regarde un tableau, l'autre un pot de fleurs se qui déplait Le Baron. En conclusion, on peut dire que Musset se moque de l'aristocratie et s'oppose au classique dans cette scène lorsqu'il tourne en ridicule les personnages, en fessant d'eux des êtres grotesques et stupides : Perdican oublie sont savoir, et les codes de bienséance au profit de l'amour qu'il éprouve pour Camille ; Le Baron est un homme riche, misogyne et refuse que les choses se fassent autrement que comment il l'a prévu.

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