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O'Neill, Eugene.

Publié le 14/05/2013

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O'Neill, Eugene. 1 PRÉSENTATION O'Neill, Eugene (1888-1953), dramaturge américain, lauréat du prix Nobel de littérature en 1936. 2 LES ANNÉES DE FORMATION Né à New York, Eugene Gladstone O'Neill (connu sous le nom d'Eugene O'Neill) suit pendant ses années d'enfance son père James O'Neill, un acteur américain d'origine irlandaise, lors de ses tournées théâtrales. Il étudie ensuite à l'université de Princeton de 1906 à 1907, avant d'occuper un poste d'employé dans sa ville natale. De 1909 à 1912, il prospecte des gisements aurifères au Honduras, occupe le poste de directeur adjoint et d'acteur dans la compagnie de son père, sillonne les mers comme marin jusqu'en Amérique du Sud et en Afrique du Sud, puis il collabore à un journal de New London (Connecticut). Ayant contracté la tuberculose -- sous une forme bénigne toutefois --, il séjourne en 1912 dans un sanatorium où il écrit ses premières pièces de théâtre ; il décide alors d'entrer à l'université Harvard pour suivre les cours d'écriture théâtrale dispensés par un grand spécialiste de l'art dramatique, George Pierce Baker. 3 UNE OEUVRE PROLIFIQUE Devenu dramaturge et directeur de la compagnie expérimentale Provincetown Players, Eugene O'Neill passe les dix années qui suivent entre Provincetown (Massachusetts) et New York. La compagnie joue nombre de ses petites pièces en un acte, dont la première s'intitule En route vers Cardiff (Bound East For Cardiff, 1916), mais aussi quelques-unes de ses longues pièces comme le Singe velu (The Hairy Ape, 1922). C'est également à cette époque qu'il rédige une tragédie familiale en trois actes, Derrière l'horizon (Beyond the Horizon, 1920, prix Pulitzer 1921), produite avec succès à Broadway, à l'intar de l'Empereur Jones (The Emperor Jones, 1920), pièce où l'auteur étudie l'impact de la peur sur le psychisme d'un dictateur noir. Avec sa pièce en neuf actes, l'Étrange intermède (Strange Interlude, 1927), révolutionnaire par sa longueur et par son style, Eugene O'Neill obtient un nouveau prix Pulitzer en 1928 ; l'auteur y utilise en outre les apartés -- ou monologues --, pratique inhabituelle dans le théâtre moderne. Mais l'oeuvre la plus ambitieuse d'O'Neill reste sa trilogie Le deuil sied à Électre (1931), dans laquelle il tente de revenir à l'intensité dramatique des tragédies de la Grèce antique (voir drame et art dramatique) en transposant l'intrigue de l'Orestie d'Eschyle dans le cadre de la Nouvelle-Angleterre du XIXe siècle. Avec la pièce Ah, Wilderness (1932), d'un style relativement léger, il connaît ensuite un grand succès. Eugene O'Neill est également l'auteur de la Lune des Caraïbes (Moon of the Caribbees, 1918), Anna Christie (1921, prix Pulitzer 1922), Tous les enfants du bon Dieu ont des ailes (All God's Chilun Got Wings, 1924) et Désir sous les ormes (Desire Under the Elms, 1924), le Grand Dieu Brown (The Great God Brown, 1926), Lazarus Laughed (1926), Marco Millions (1928), Dynamo (1929) et Jours sans fin (Days Without End, 1934). À partir de 1934 et jusqu'à sa mort, Eugene O'Neill souffre d'un mal semblable à la maladie de Parkinson. Pendant toute cette période, marquée notamment par l'attribution du prix Nobel de littérature en 1936, il travaille par intermittence à un long cycle de pièces retraçant l'histoire d'une famille américaine, mais ne parvient à achever que la Marque du poète (A Touch of the Poet, mise en scène en 1958) et More Stately Mansions (1967). Après 1939, il écrit des pièces d'un genre radicalement différent : Le marchand de glace est passé (The Iceman Cometh, 1946), qui décrit un groupe de marginaux incapables de vivre sans illusions, et Long Voyage dans la nuit (Long Day's Journey into Night, 1956, prix Pulitzer 1957), une tragédie où il évoque sa propre famille. 4 UNE APPROCHE NOVATRICE DU THÉÂTRE Nombre des drames d'Eugene O'Neill sont caractérisés par le recours à de nouvelles techniques théâtrales et à de nouveaux symboles pour exprimer des points de vue religieux ou philosophiques. Ces techniques donnent aux personnages une profondeur psychologique unique. Eugene O'Neill n'hésite pas, par exemple, à employer le son du tam-tam, dont les modulations sonores indiquent les variations de la tension entre les personnages, à utiliser des masques pour souligner les traits de caractère de ceux-ci ou des choeurs pour commenter le déroulement de la pièce, comme cela était courant dans les tragédies grecques antiques. Parallèlement à cette forme théâtrale moderne, Eugene O'Neill livre son opinion de l'humanité avec force et conviction : selon lui, les hommes sont incapables de croire en Dieu, au destin ou au libre arbitre, ce qui les pousse à imputer leur malheur à des causes extérieures ou à se châtier eux-mêmes pour leurs péchés et leurs fautes. En apportant au théâtre américain un certain réalisme psychologique, une dimension philosophique et un symbolisme poétique, Eugene O'Neill a exercé une influence significative. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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