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Otto DIX

Publié le 11/02/2012

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Otto DIX

 

Quand la première guerre mondiale éclate, il s'engage comme volontaire dans l'artillerie de campagne allemande. Il est gravement blessé plusieurs fois sur le terrain et l'horreur de la guerre l'affectera et le traumatisera profondément comme en témoignent nombre de ses travaux. Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Otto Dix est persécuté parce que considéré « bolchévique de la culture «. En 1937, ses œuvres sont déclarées « dégénérées « par les nazis. Quelque 170 d'entre elles sont retirée des musées et une partie est brûlée. Il est arrêté en 1938 et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo pour complot contre Hitler, puis il est relâché en 1939. Capturé par les troupes françaises lors de la Seconde Guerre mondiale, il ne rentre à Dresde qu'en 1946. Après la guerre, Dix affirme son style, très graphique et mouvementé, agressif et relevé. Dix s'éloigne des nouveaux courants artistiques allemands. Il reçoit pourtant de hautes distinctions et des titres honorifiques de ces deux états.

 

Otto DIX: La Journaliste Sylvia Von Harden

 

Otto dix pour exprimer ces angoisses, les terreurs et la violence du monde utilise le portrait ou le corps nu. Dans ces œuvres, les portraits et les corps présentent un aspect très expressif parfois monstrueux. Elles dégagent souvent une impression morbide et de déchéance. C’est le cas du portrait de la journaliste Sylvia Von Harde  peint par Otto dix en 1926.Cette œuvre représente Sylvia Von Harden  journaliste et intellectuelle excentrique allemande assise à une table de bar au coin d’une pièce rouge représentative des Années 20 (appelé année folle) en Allemagne ou dessus se trouve un range-cigarettes et une boîte d’allumettes. Elle a les cheveux courts, habillée d’une robe style écossaise rouge, fumant une cigarette, buvant, et portant un monocle. Le visage de la journaliste peint sur un fond rouge semble pâle. Les traits du visage sont exagérés, les mains disproportionnées par rapport au corps et leur déformation accentuent l’aspect expressif du  personnage. Ici, cette femme est présentée comme un personnage en pleine décadence : le peintre lui approprie un sentiment de déchéance, cigarette et alcool, qui surtout pour une femme  ne correspondais pas avec la bourgeoisie bienséante de l’époque. La posture même du personnage accentue cet aspect décadent : Les jambes croisées, exhibent un bas  plissé. Ce tableau est presque une caricature, Sylvia Von Harden se décrit comme laide  avec des yeux sans éclat, des oreilles biscornues, un nez long, une bouche mince et des longues mains. Otto Dix l’a peint avec un corps trop grand, une dentition qui ressort inesthétiquement du visage, un nez crochu et un teint aussi blanc que le marbre de la table. A travers ce tableau Otto Dix peint consciemment une idée futuriste : l’indépendance de la femme vis à vis de l’homme et des mœurs de la société.

 

 

 

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