Ozawa, Seiji - musique.

Ozawa, Seiji - musique. 1 PRÉSENTATION Ozawa, Seiji (1935- ), chef d'orchestre japonais. 2 PARCOURS Né à Hoten (Mandchourie), région chinoise alors sous domination japonaise, Seiji Ozawa s'intéresse dès son plus jeune âge à la musique et particulièrement au piano, mais décide de se consacrer à la composition et à la direction d'orchestre. Il commence alors de brillantes études à l'École de musique Toho de Tokyo. Au moment de partir pour l'Europe, il a dirigé notamment l'Orchestre symphonique de la Radio japonaise et possède déjà une solide expérience de chef d'orchestre. En 1959, il remporte le Concours de Besançon puis étudie à Paris avec Eugène Bigot. L'année suivante, il remporte le Concours Mitropoulos de New York. Après une année d'études aux côtés d'Herbert von Karajan, il devient l'assistant de Leonard Bernstein, directeur de l'Orchestre philharmonique de New York. Il dirige ensuite différents orchestres, notamment l'Orchestre symphonique de Toronto (1965-1969) et l'Orchestre symphonique de San Francisco (1970-1976), avant de devenir, en 1973, le premier directeur oriental de l'Orchestre symphonique de Boston, jusque-là l'apanage exclusif de chefs d'orchestre allemands, français et russes. Avec cette formation, il effectue des tournées en Europe (1976), puis au Japon (1978), et en Chine (1979). Une série de concerts sous sa direction, aux États-Unis et en Europe, marque le centième anniversaire de l'orchestre, en 1981. Au Japon, il est chef invité principal du New Japan Philharmonic Orchestra de 1972 à 1991 (à cette date, il en devient directeur artistique honoraire) et fonde en 1984 l'Orchestre international Saito Kinen réunissant chaque année les principaux instrumentistes japonais appartenant aux orchestres occidentaux. En 1992, le Festival de Saito Kinen est créé autour de cet orchestre, dans la ville de Matsumoto. 3 RÉPERTOIRE Seiji Ozawa a été amené à diriger, tout au long de sa carrière, les grandes pages du répertoire classique et romantique (Beethoven, Mendelssohn, Brahms, Dvo?ák, Liszt). Toutefois, sa technique, sa prodigieuse mémoire ainsi que son sens de l'architecture, de la couleur et du grandiose en font l'interprète privilégié des grandes fresques orchestrales post-romantiques (symphonies de Gustav Mahler, GurreLieder d'Arnold Schoenberg) ou modernes (Turangalîla-Symphonie d'Olivier Messiaen). S'il aborde magistralement les compositeurs occidentaux de la première moitié du vingtième siècle, tels Richard Strauss, Sergueï Prokofiev, Benjamin Britten, Claude Debussy ou Maurice Ravel, il crée aussi des oeuvres de György Ligeti ( San Francisco Polyphony, 1975), Peter Maxwell Davies (Symphonie n° 2, 1981), Iannis Xenakis (Polla Ta Dhina, 1974) ou John Harbison (Symphonie n° 1, 1984), sans oublier les compositeurs japonais comme Toru Takemitsu (November Steps, 1967 ; Crossing, 1970 ; Cassiopeia, 1971 ; Autumn, 1973 ; Dream / Window, 1985, From Me Flows What You Call Time, 1990 ; Ceremonial. An Autumn Ode, 1992). Dans le domaine de l'opéra, il fait ses débuts au Festival de Salzbourg en 1969 avec Così fan tutte. En 1974, il dirige Eugène Onéguine de Piotr Tchaïkovski à Covent Garden. Enfin, il est le créateur de l'unique opéra d'Olivier Messiaen, Saint François d'Assise, donné à l'Opéra de Paris en 1983. 4 ENREGISTREMENTS Seiji Ozawa a réalisé de nombreux enregistrements avec les plus grands orchestres : l'Orchestre symphonique de Boston en premier lieu, mais également l'Orchestre philharmonique de Berlin, l'Orchestre philharmonique de Londres, le Philharmonia Orchestra, l'Orchestre symphonique de Chicago, l'Orchestre national de France et l'Orchestre de Paris. Parmi ses enregistrements lyriques figurent Carmen de Georges Bizet, Salomé de Richard Strauss, OEdipus Rex d'Igor Stravinski (avec Jessye Norman), la Dame de pique de Piotr Tchaïkovski (avec Mirella Freni), Elektra de Richard Strauss (avec Hildegard Behrens) et les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach (avec Placido Domingo). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.