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Pajou, Augustin - sculpture.

Publié le 15/05/2013

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Pajou, Augustin - sculpture. Pajou, Augustin (1730-1809), sculpteur français dont la carrière, avant, pendant et après la Révolution, illustre la période de transition entre le style rocaille et le néoclassicisme. Né à Paris, fils d'un modeste sculpteur sur bois qui l'initie, Augustin Pajou entre à 14 ans à l'atelier de l'académicien Jean-Baptiste II Lemoyne dont il laisse trois portraits où transparaît l'affection qu'il porte à son maître. Il complète sa formation à l'École des élèves protégés et obtient le premier prix en 1748 avec la terre cuite intitulée Anacréon arrachant une plume des ailes de l'Amour de 1750, aujourd'hui au Louvre. De 1752 à 1756, il est pensionnaire de l'Académie de France à Rome où il copie et dessine beaucoup d'après l'antique. Il est reçu à l'Académie de peinture et de sculpture avec l'oeuvre intitulée Pluton tenant Cerbère enchaîné dont le marbre figure au Salon de 1761 ; professeur en 1762, il en sera nommé recteur en 1792. De 1765 à 1767, il travaille au décor de l'hôtel Voyer d'Argenson transformé par l'architecte Charles de Wailly. Sous la direction de Jacques Ange Gabriel, la totalité du décor de l'Opéra de Versailles lui est confiée. À la tête d'une vingtaine de praticiens, il peuple en un temps record cet écrin du dernier rocaille, d'allégories musicales et mythologiques et de maintes guirlandes, feuillages et autres aigles, en recourant aussi bien à la pierre qu'au bois. Il compte bientôt au nombre de ses clients de riches amateurs dont La Live de Jully, auxquels il fournit des sujets plus ou moins anacréontiques de dimensions réduites. La pendule haute de 144 cm dont il s'acquitte pour le roi de Danemark, atteste ses capacités d'adaptation techniques et sa versatilité stylistique. Il se distingue comme portraitiste, non des encyclopédistes comme son rival Houdon, mais de son entourage ou de ces grands hommes -- clercs et hommes d'État -- choisis par le comte d'Angiviller. Si Descartes (1777), Bossuet (1779) Turenne (1783), Pascal (1785) portent le costume historique, seul le Buffon en pied de 1776, est affublé du costume héroïque qui conjugue la nudité à l'ample drapé inspiré des Anciens (Muséum d'histoire naturelle, Paris) car il conçoit ce monument, commandé par le roi, comme une allégorie de l'anthropocentrisme de son modèle, même si la profusion des attributs relève du vocabulaire rocaille. Cette contradiction existe encore entre les bustes de son maître (1758) et celui de Mme Du Barry (1773), son oeuvre la plus célèbre, conservée au Louvre : la description réaliste des premiers a fait place à une approche plus synthétique des traits de la favorite du roi qu'il idéalise. Mutatis, mutandis, cette équivoque stylistique se retrouve entre la tête exprimant la douleur, alors jugée « française «, et le néoclassicisme naturaliste du corps de sa Psyché abandonnée (Louvre, 1790) : sa nudité intégrale fait d'ailleurs scandale au point que le modèle en plâtre est retiré du Salon de 1785. Pajou s'est aussi distingué comme administrateur : il est membre de la Commission des monuments en 1790, garde des sculptures du roi en 1793, puis membre du deuxième conservatoire du Muséum national des arts en 1795 jusqu'en 1802 où VivantDenon le remplace à la direction. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1803. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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