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papillomavirus (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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papillomavirus (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION papillomavirus, famille de virus infectant la peau et les muqueuses. Les papillomavirus ont été retrouvés chez les oiseaux, les reptiles et les mammifères. Ils ont pour cibles les tissus constitutifs de la peau et des muqueuses, appelés épithéliums, dont ils provoquent une prolifération des cellules basales. Dans l'espèce humaine, les papillomavirus sont souvent désignés par l'acronyme HPV (pour Human Papillomavirus, « papillomavirus humains «). Une centaine de types en ont été identifiés. Ils sont pour la plupart bénins, mais quelques types sont associés à des tumeurs malignes (cancers). 2 STRUCTURE Les papillomavirus sont des virus à ADN : leur génome est constitué d'un double brin d'ADN circulaire. Leur capside (la coque de protéines qui entoure le matériel génétique) est icosaédrique (à vingt faces) et mesure environ 55 nanomètres (millionièmes de millimètre) de diamètre ; elle est nue (non entourée d'une membrane) -- les papillomavirus font partie des virus non enveloppés. 3 TRANSMISSION Les papillomavirus infectent les épithéliums, provoquant une prolifération de leurs cellules basales (tumeur). L'infection se fait par contact cutané ou muqueux, le virus pénétrant dans l'organisme à l'occasion de microlésions des tissus de surface. La transmission peut également, dans certains cas, être indirecte : ainsi, les verrues plantaires, provoquées par certains types de HPV, se transmettent le plus souvent par contact de la peau avec une surface contaminée (sol des piscines, des douches et vestiaires publics, etc.). Toutefois, de façon générale, la contagiosité des verrues, par contact direct ou indirect, est assez faible. Les papillomavirus à tropisme ano-génital sont en revanche beaucoup plus contagieux et se transmettent lors de contacts sexuels, avec ou sans pénétration (l'usage du préservatif ne procure qu'une protection partielle contre ces virus) : les infections à HPV font partie des infections sexuellement transmissibles (IST) les plus répandues. 4 PATHOLOGIE Une centaine de types de papillomavirus a été identifiée. La grande majorité est bénigne. Sur la peau, ces virus provoquent les verrues (verrues vulgaires, verrues planes, verrues plantaires) ; le type 2, par exemple, provoque des verrues sur la main. Une vingtaine de types à tropisme cutané est impliqué dans le développement d'une maladie rare, l'épidermodysplasie verruciforme, à transmission essentiellement familiale, caractérisée par l'apparition et la prolifération, chez l'enfant, de verrues planes sur le dos des mains, le visage et le buste. Sur les muqueuses, les papillomavirus provoquent des lésions planes ou prolifératives. Le type 13 provoque ainsi des lésions planes siégeant dans la bouche et ressemblant à des verrues. On connaît une quarantaine de types de HPV à tropisme ano-génital. L'infection passe souvent inaperçue, mais peut également provoquer des lésions génitales et/ou anales de deux types : les condylomes acuminés (dits « crêtes de coq «) et les condylomes plans. Ces lésions peuvent exister chez la femme (vagin, col de l'utérus, région anale, cuisses) comme chez l'homme (pénis, région anale, cuisses). La plupart des infections à papillomavirus régressent spontanément ou se traitent aisément (par ablation ou brûlure à l'azote liquide notamment). Cependant, certaines infections sont potentiellement cancérigènes : les lésions peuvent se transformer en cancer. Ce phénomène dépend essentiellement du type de virus impliqué. Il existe ainsi des types à faible risque carcinogène, d'autres à risque moyen et d'autres, enfin, à fort risque carcinogène. Parmi ces derniers, les types à tropisme génital 16 et 18 sont responsables à eux deux de plus de 70 % des cancers du col de l'utérus ; le type 16 est également associé, dans plus de 80 % des cas, au cancer anal. Le type 5, à tropisme cutané, est impliqué dans la transformation de l'épidermodysplasie verrucifome en cancer de la peau (carcinome). Il existe également des facteurs de risque favorisant l'infection ou le développement des cancers : un affaiblissement du système immunitaire (c'est le cas notamment chez les porteurs du virus du sida), la précocité des rapports sexuels, des partenaires multiples (particulièrement en cas de rapports non protégés), une prédisposition génétique et le tabagisme. Il existe, depuis 2006, un vaccin contre quatre types de HPV à tropisme ano-génital : les types 6 et 11, très répandus mais au faible pouvoir oncogène, et les types 16 et 18, impliqués dans la majorité des cancers du col de l'utérus.

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