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Pâques, île de.

Publié le 20/04/2013

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Pâques, île de. Pâques, île de, île de forme triangulaire appartenant au Chili, dans l'océan Pacifique Sud, à environ 3 700 km à l'ouest de la côte chilienne. L'île, constituée de trois volcans éteints, a une superficie de 117 km2, pour une population estimée en 1992 à 2 000 habitants. Balayée par de forts vents alizés, l'île bénéficie d'un climat chaud tout au long de l'année. La végétation est essentiellement composée d'herbages. Le sol fertile permet de cultiver la pomme de terre, la canne à sucre, le taro, le tabac, ainsi que les fruits tropicaux. La première source d'eau douce est l'eau de pluie qui s'amoncelle dans les lacs des cratères. Le point culminant de l'île se situe à 538 m d'altitude. En 1722, quand les premiers Européens arrivèrent, plusieurs centaines de Polynésiens habitaient l'île, mais la maladie et les rafles des marchands d'esclaves réduisirent ce nombre à moins de 200 à la fin du XIXe siècle. Des mariages eurent lieu entre Polynésiens et Chiliens. L'île doit son nom à l'explorateur hollandais Jacob Roggeveen, qui y accosta le jour de Pâques 1722. Le gouvernement chilien annexa l'île en 1888. Sur la côte ouest, une zone est réservée par le gouvernement à la population indigène ; le reste de l'île est utilisé comme pâture pour les moutons et le bétail. L'île de Pâques est d'une importance archéologique considérable car il s'agit du site le plus riche en monuments mégalithiques de toutes les îles du Pacifique ; de plus, la découverte de tablettes a permis d'apporter la preuve de l'existence précoce d'un système d'écriture en Polynésie. Les hommes qui taillèrent les mégalithes et gravèrent les tablettes restent cependant méconnus. Le moment de l'arrivée des premiers habitants est incertain : était-ce voici dix-huit siècles ou plus tardivement ? Des preuves archéologiques et botaniques tendent à démontrer que les premiers habitants de l'île étaient d'origine sud-américaine. Par la suite, les ancêtres des Polynésiens sont venus en pirogue des îles Marquises, ils ont massacré les habitants et fait de l'île leur patrie. De nombreux archéologues pensent qu'au temps de l'invasion les mégalithes (environ 600 statues) étaient érigés sur toute l'île et que beaucoup furent détruits par les Polynésiens au cours d'une période de violences sur l'île de Pâques. Les grandes plates-formes d'inhumation, appelées ahus, qui furent utilisées comme support des rangées de statues sont les plus grands monuments de pierre existants. Les ahus étaient situées sur des promontoires ou des sites dominant la mer. Chaque ahu était construite avec des blocs de pierre ordonnés et ajustés sans mortier. La plateforme d'inhumation supportait habituellement 4 à 6 statues, bien qu'il existe une ahu, appelée Tongariki, qui en supporte quinze. À l'intérieur de la plupart des ahus, des caveaux abritent des sépultures individuelles ou collectives. Environ cent statues, ou moai, sont encore érigées sur l'île ; leur hauteur varie de 3 à 12 m. Taillées dans le tuf, roche volcanique tendre, elles représentent des êtres humains aux oreilles et au nez allongés. La roche était extraite du cratère nommé Rano-Raraku, où demeurent plusieurs statues inachevées, dont une mesure 21 m de long. La plupart des statues sur les plates-formes d'inhumation portaient des couronnes cylindriques de tuf rouge ; la plus grosse couronne pesait environ 27 tonnes. Des fouilles ont également révélé la présence de grottes cachées contenant des vestiges de tablettes en bois endommagés, et de nombreuses petites sculptures de bois. Les tablettes sont décorées de personnages finement sculptés et stylisés, qui semblent être une forme d'idéographie, celle-ci restant à ce jour encore indéchiffrable.

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