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Peinture au 17ème siécle

Publié le 18/03/2011

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Au cours du 17ème siècle, la science se détache peu à peu de la philosophie et de la théologie. Les interrogations liées à la connaissance se transforment. En France, les esprits deviennent plus cartésiens, le rationalisme fait son apparation. Les artistes répondent aux exigences de cette époque par d'avantages clarté. Tous les discours entamés par la société civile et le monde religieux tentent d'éclaircir les rapports entre la grâce, et le libre-arbitre, entre la volonté et la prédestination. On assiste à l'opposition entre les jansénistes et les jésuites.  En littérature, l'oeuvre de Pascal et le théâtre de Racine présentent parfaitement cette opposition entre la raison et la passion. En peinture, le goût des artistes qui ont vécu sous les règnes de Louis XIII et de Louis XIV, s'est porté sur la raison, l'ordre et la quête d'idéal au détriment du réalisme et du naturalisme. C'est dans ce contexte qu'est fondée l'Académie royale de peinture à Paris en 1648. Cette création a pour objectif d'asseoir encore davantage l'absolutisme de la cour et de la monarchie. C'est encore l'Académie qui détermine l'orientation stylistique et qui insuffle l'élan nécessaire aux activités artistiques et culturelles. Charles Le Brun reste une des personnalités les plus influentes dans le paysage artistique français de cette époque. Avec la galerie des glaces du château de Versailles et son ouverture sur les jardines de Le Nôtre, Le Brun parvient au sommet d'un art qui allie décoration, théâtralité et architecture pour accroître le pouvoir royal. Comme portraitiste, Philippe de Champaigne réussit la fusion de l'élégance et de l'expression psychologique, particulièrement visible dans ex-voto, réalisé en 1662, actuellement au Louvre. Hyacinthe Rigaud, est principalement reconnu comme portraitiste du roi Louis XIV. Dans ces portraits, l'artiste mêle de manière subtile la description analytique d'un Van Dick avec un goût prononcé pour la théâtralité et le baroque. Il faut insister également sur les fait que les artistes français du XVIIème siècle s'intéressent à toutes les découvertes techniques et scientifiques de leur temps. Leur curiosité les pousse à faire le voyage en Italie.  Les débats théoriques et artistiques s'articulent autour de la notion d'un Univers dépourvu de centre. A partir de ce constat, les artistes tentent d'apporter des solutions picturales, que l'orthodoxie religieuse ne parvient plus à contredire. Les peintres s'intéressent également au problème de la tradition classique issue des textes antiques. Sans pour autant rejeter tous les apports de l'Antiquité, un peintre comme Nicolas Poussin instaure un rapport nouveau avec l'art des Anciens. Sous l’impulsion d’un de ses principaux commanditaires (Cassiano del Pozzo, secrétaire du Cardinal Francesco Barberini), Poussin modifie son style et le choix de ses sujets. Il réalise désormais une peinture intellectuelle, concentrée sévère. Pour lui la peinture doit servir de support de support à la méditation philosophique ou spirituelle, plutôt que de servir au seul plaisir du regard. La question du sort, des hasards de la destinée, celle de victoire de la volonté sur les passions, comptent parmi ses sujets de prédilection. Bien que les éléments de sa peinture relèvent du classicisme, il élabore des formes inédites issues de modules mathématiques et géométriques. Tous ses tableaux sont construits de manière à ce que chaque élément soit intégré convenablement au schéma du tableau et soit compréhensible et visible tout de suite par le spectateur. Les paysages de Claude Gellée (dit Le Lorrain) expriment une vision de la réalité teintée d’idéalisme. Peu à peu ses paysages deviennent monumentaux et se rapprochent du paysage héroïque, idéalisé proche des œuvres réalisées au début du siècle par les Italiens Annibal Carrache, Le Dominiquin, et l’Albane. Dans la plupart des peintures de Claude Gellée, les arrières plans lointains et les premiers plans se confondent et s’unissent grâce à une continuité spatiale obtenue par un jeu de lumières et de couleurs. Ses paysages serviront plus tard de base de travail à un artiste du XIXème siècle comme William Turner.

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