peinture - peinture.
Publié le 15/05/2013
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Le pastel, qui eut un grand succès au XVIII e siècle, associe les matériaux du dessin (le fusain, la sanguine, la craie, etc.) qui, après être réduits en poudre, sont dilués avec de l'eau et parfois des pigments supplémentaires.
6 FRESQUE
À la Renaissance, on codifia la pratique de la fresque, employée pour la peinture murale depuis l'Antiquité sous différentes formes.
Le principe classique consiste à appliquer des pigments colorés dilués à l'eau sur une paroi enduite d'un mortier frais
composé de chaux éteinte.
Au moment du séchage, le mortier absorbe les couleurs et fixe ainsi la peinture sur le mur.
L'opération se réalise en plusieurs temps.
On enduit d'abord le mur d'un mélange appelé l' arriccio et composé de deux tiers de
sable fin (ou de stuc) et d'un tiers de chaux.
Au moyen d'un poncif (la sinopie), on reporte sur le mur, par la technique du pochoir, les contours du dessin d'ensemble.
On divise ensuite la surface à peindre en plusieurs secteurs appelés les giornate
(journées) et correspondant chacune à la capacité quotidienne de travail de l'atelier.
Chaque matin, on applique un dernier enduit, moins épais, appelé l' intonaco et composé pour moitié de sable et pour moitié de chaux.
On peut alors étendre au-
dessus les couleurs tout en ayant préalablement connaissance des modifications qu'elles subiront au contact de la chaux.
Les pigments employés sont des terres (chaux séchée, terre de Sienne, cadmium, cobalt, etc.) et des pigments d'origine
végétale (chêne ou pins calcinés, etc.).
En théorie, lorsque l'enduit est sec à l'issue de la journée, il n'est plus possible d'intervenir sur la peinture, sinon au moyen de la peinture à sec.
Le graffito constitue un cas particulier de la peinture à fresque.
Il est d'un usage courant dans les peintures de murs extérieurs à l'époque moderne, et, bien qu'il soit particulièrement exposé aux intempéries, on en conserve de fort beaux
témoignages, notamment dans le nord-est de l'Italie et au sud de l'aire germanique.
Il consiste à recouvrir de mortier la couche colorée.
Le dessin recherché apparaît après un grattage de certaines parties.
Les contraintes de cette technique ont poussé les artistes à chercher des solutions intermédiaires comme la demi-fresque, dans laquelle on peut intervenir après séchage au moyen de couleurs diluées à l'eau de chaux.
Mais, fréquemment, la peinture
que l'on appelle aujourd'hui à fresque n'est qu'une simple peinture à l'eau, le plus souvent synthétique, sur un enduit sec.
7 PEINTURE À L'HUILE
La véritable nouveauté fut la peinture à l'huile.
Cette technique a été définitivement mise au point vers la fin du XVe siècle dans les Flandres et en Italie.
Sous de multiples variantes, le procédé se généralisa au XVI e siècle dans tout l'Occident.
Les
frères Van Eyck et Antonello da Messina furent parmi les premiers à montrer toutes les ressources que l'on pouvait tirer de cette matière.
Elle procure une certaine commodité du travail (avec la possibilité de travailler assez longtemps sans que le
véhicule ne sèche trop vite) et donne aux couleurs brillance et transparence.
Comme dans le cas de la tempera, les recettes sont innombrables.
Il s'agit parfois d'une émulsion composée d'huile, d'œuf, de vernis et d'eau.
Plus simplement, on trouve
également l'emploi d'huiles essentielles (comme l'essence de térébenthine ou de lavande) ou d'huiles pures (comme l'huile de lin, de pavot ou de ricin) comme seuls médiums.
Avec l'huile, on emploie le plus souvent un subjectile composé d'une toile
(lin ou chanvre) tendue par un châssis en bois enduit d'une couche de colle.
Mais on peut aussi utiliser des supports très variés : la pierre, le cuivre, l'ardoise, etc.
Dans certains cas, on passe également un fond coloré avant de peindre.
C'est le cas de la technique dite de l' imprimitura, un liquide composé de jaune de Naples et d'huile.
Le procédé du marouflage, employé depuis le XVI e siècle, consiste à encoller des toiles peintes sur un mur, sur un plafond ou sur un support amovible comme un panneau de bois, par exemple.
La dernière opération, après les couleurs, consiste à appliquer un vernis qui a pour but de protéger la couche picturale.
À Venise, on employa beaucoup le glacis qui consistait en un premier vernis légèrement pigmenté, c'est un vernis dit « à
peindre ».
D'une manière plus générale, on distingue les vernis gras des vernis à base d'essence.
Les vernis gras sont plus résistants, mais tendent à s'assombrir et à jaunir avec le temps.
8 TECHNIQUES SYNTHÉTIQUES
Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'emploi des peintures de synthèse s'est développé afin de répondre de manière plus souple aux exigences des artistes en matière de siccativité des matériaux (temps de séchage), de maniabilité (possibilité
d'employer des instruments d'application plus variés) et de stabilité des couleurs.
Il s'agit d'émulsions composées de résines de synthèse de type vinylique ou acrylique (matières plastiques).
Elles possèdent un grand pouvoir couvrant, ce qui permet
de les utiliser même sur des supports particulièrement difficiles, comme le béton ou le ciment.
Elles sèchent en peu de temps et évitent ainsi à l'artiste l'inconvénient majeur de la peinture à l'huile.
En outre, les couleurs sont remarquablement stables
et presque inaltérables dans le temps.
On peut enfin réguler la densité du produit, dont dépend la matité de la couleur, par une simple adjonction d'eau.
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