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Pérez Galdós, Benito.

Publié le 14/05/2013

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Pérez Galdós, Benito. Pérez Galdós, Benito (1843-1920), romancier et dramaturge espagnol. Né à Las Palmas, dans les îles Canaries, Pérez Galdós reçoit une éducation très stricte et soignée. Bachelier, il part faire ses études à Madrid, mais, se désintéressant du droit, quitte bientôt l'université pour ne plus se consacrer qu'à l'écriture. Après une série de premières oeuvres -- l'Ombre (la Sombra), la Fontaine d'or (la Fontana de oro) --, il se lance dans la rédaction d'une vaste fresque constituée, une fois achevée, de cinq séries de romans historiques, soit 46 volumes : ce sont les Épisodes nationaux (Episodios nacionales, 1873-1879 et 1897-1912). Parfaitement documentés, ces romans retracent l'histoire espagnole contemporaine d'une manière colorée, pittoresque, sur fond d'épopée, mais avec un regard d'une grande pénétration qui jamais ne sacrifie les personnages -- fictifs ou réels -- à l'Histoire, le particulier à l'universel. Cet ensemble romanesque illustre avec éclat la conception galdosienne de l'Histoire comme fondement de l'art du roman. Il n'est pas sans rappeler Honoré de Balzac et Charles Dickens, auxquels on l'a souvent comparé. Ses romans réalistes ou de moeurs sur la société madrilène du XIXe siècle sont de la même veine : Gloria (1877), Marianela (1878),etc. Tout à la fois sensible et critique à l'égard des problèmes sociaux, politiques et religieux de son époque, Pérez Galdós dénonce en particulier dans Doña Perfecta (1876) l'intolérance et l'hypocrisie religieuses. Au tournant des années 1880, sous l'influence de Zola, il donne un tour plus naturaliste à sa production romanesque ; mais il s'agit dans son cas d'un naturalisme tempéré par l'humour, et dont le caractère déterministe -- présent chez Zola -- est pondéré par la prise en compte des manifestations psychologiques et de l'inconscient : la Déshéritée (la Desheredada, 1881), l'Ami Manso (el Amigo Manso, 1882), l'Interdit (lo Prohibito, 1884), Fortunata et Jacinta (Fortunata y Jacintà, 1886-1887), son chef-d'oeuvre. Ses romans de la décennie suivante -- Angel Guerra (1890-1891), Tristana et Nazarín (1892 et 1895, qui seront le siècle suivant adaptés au cinéma par Buñuel), Misericordia (1897) --, s'ils semblent prendre un tour spiritualiste, restent cependant fidèles au naturalisme d'origine et n'en continuent pas moins à dénoncer l'inanité de la religion comme remède aux maux de la société et des individus. Pérez Galdós a également obtenu un certain succès sur scène avec des pièces ou des adaptations dialoguées de romans : Réalité (Realidad, 1892), la Folle du logis (la Loca de la casa, 1893), Électre (Electra, 1900), Mariucha (1903), etc. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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