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perversion - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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perversion - Mécedine. perversion, terme qui caractérise classiquement des troubles des conduites sexuelles quant à l'objet, qui peut être autre qu'un partenaire du sexe opposé (partenaire de même sexe, enfant, animal, objet...), ou alors quant au but, où la satisfaction sexuelle peut être obtenue autrement que par le coït (par exemple le sadisme, le masochisme, le voyeurisme, l'exhibitionnisme...). Cette définition, produite par l'héritage des synthèses magistrales de cas médico-légaux du XIXe siècle est simplement descriptive et aboutit à un catalogue des comportements sexuels anormaux, orienté par le préjugé d'une norme morale ou physiologique de la sexualité humaine. Plus qu'une approche descriptive, la psychanalyse tente d'appréhender la clinique des perversions sous l'angle d'une élucidation psychopathologique ou structurale. Freud découvre d'abord dans ses Trois essais sur la théorie de la sexualité (1905) la sexualité infantile et la disposition « perverse polymorphe « qui s'y rattache. Puis, il va rendre compte dans son oeuvre du fait que la perversion s'inscrit avec une grande constance au coeur de la névrose sous forme d'un scénario imaginaire ou fantasme, le plus souvent inconscient. L'élucidation et la traversée de ce fantasme sont des éléments nécessaires à la conclusion de la cure psychanalytique des névroses. L'étude clinique de certaines perversions en analyse (comme un cas de fétichisme rapporté par Freud), ou l'approche de la perversion par les écrits et oeuvres littéraires (Léonard de Vinci, André Gide...) a permis de mettre en rapport ces cas avec l'inscription dans l'inconscient du complexe de castration. La particularité réside ici en ce que la castration est assumée dans un premier temps puis démentie, grâce à l'usage d'un fétiche qui vient voiler la castration maternelle, et maintenir la croyance inconsciente en l'existence du pénis maternel. Néanmoins, ces études cliniques ne recouvrent ni ne prétendent rendre compte de l'ensemble des cas médico-légaux ou non de troubles des conduites sexuelles. Ces cas, presque toujours rencontrés en dehors du cadre analytique classique, doivent être étudiés individuellement. On constate alors le plus souvent, contrairement aux cas précédents, l'absence d'inscription de la castration dans l'histoire du sujet, ce qui signe la structure de la psychose. Le passage à l'acte permet alors à ces sujets d'éviter le délire. Pour le psychanalyste, la perversion, définie structuralement par rapport au complexe de castration, ne recouvre pas l'ensemble des anomalies des conduites sexuelles, qui gagnent alors sans doute à changer de nom, d'aucuns les appelant paraphilies. La psychanalyse comme méthode du particulier vers le général invitera toujours à une étude affinée de chaque cas avant de tirer une conclusion. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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