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Peut-on ne pas être soi même ?

Publié le 22/12/2010

Extrait du document

L’homme en tant qu’être conscient peut non seulement se projeter vers le monde extérieur mais aussi se projeter sur lui-même et ainsi décider de ses envies, désirs, pensées donc d’être libre et d’être ainsi lui-même.  Le cœur du Je, est soi. Etre soi-même renvoie à la notion de sujet : son unité, son unicité et son ipséité.

Que ce soit dans l'état de veille ou dans l'état de rêve, tout ce que nous vivons, est vécu dans et par la conscience. Tout ce que nous pensons se situe dans la conscience. La conscience est comme l'écran du cinéma où se projette le film de notre existence. Elle est toujours là en toile de fond. Toute existence  se pense dans la conscience que nous en avons. Mais pour autant l’unité du « je « est-elle sans faille? toutes mes expériences vécues relèvent-elles de ma conscience ?

Par ailleurs, pouvons-nous garantir lunicité du « je « ? chaque jour nous rencontrons des proches, des amis, des voisins, des êtres humains. Nous vivons avec autrui, nous sommes plongés dans le milieu de la relation. Autrui peut-il devenir « je « ou encore je peut-il être autrui ? Comment la relation avec autrui nous aide a être soi même ?

Même inconsciemment, nous jouons des rôles en fonction de nos interlocuteurs, de notre situation. Alors est-il possible de nous saisir dans la totalité, de nos actes, de nos pensées, de nos états d «âme, de notre existence ? Même avec une volonté de lucidité, sommes nous capables d’embrasser toutes ces différences, en perpétuel changement ? POUVONS-NOUS ETRE TRANSPARENTS À nous-mêmes ? Pouvons nous aller jusqu’à nous connaître en train de nous connaître ? Connaître nos désirs les plus cachés ?

Partie 1. L’unité du sujet : Se peut –il que le « je « se fragmente en « je-il « (conscience/inconscience) ?

Partie 2. L’unicité du sujet : Se peut-il que je ne sois pas différent des autres sujets ? Dans quelles mesures autrui aide à être soi-même ?

Partie 3. L’ipséité du sujet : Se peut-il que je sois toujours différent, toujours dans le changement au point d’avoir de multiples « soi « au cours de mon existence ?

S’il apparaît que l’unicité du sujet est difficile à remettre en cause, il semble que son unité soit discutable a la lumière de l’inconscient psychique. Si l’inconscient échappe a la conscience, comment pouvons nous prétendre être toujours soi même ? Par ailleurs, sur le plan de l’ipséité, il apparaît aussi que le sujet puisse être changeant dans son existence. C’est ce qui faisait dire à Spinoza que l’homme est profondément un être naturel, et pas seulement quelqu’un qui agit sur la nature. Quand on y pense, à chaque instant, à chaque heure, toute cette quantité d’effets de l’environnement sur nous… Mais alors comment être soi-même ? Nous sommes chacun la résultante et l’interaction de ces vécus déterminants. Mais il ne tient qu’à nous de transformer ces interactions arbitraires, quoiqu’uniques, en tendances fondamentales, de les appuyer et de les développer.

S’Il apparaît que l’on peut ne pas être soi-même ; il reste à dégager le chemin qui permet d’être soi même et de se rapprocher ainsi un peu plus du bonheur.

Etre soi-même pourrait-il signifier développer ce que l’on est ?

Ce pourquoi notre être…. il nous faut le devenir