Devoir de Philosophie

phorésie.

Publié le 21/04/2013

Extrait du document

phorésie. 1 PRÉSENTATION phorésie, type d'association entre deux espèces dans lequel l'une (le phoronte) se sert de l'autre (l'hôte) comme moyen de transport. 2 SE FAIRE PORTER La phorésie (du grec phorein, « porter «) est une relation bénéfique pour le phoronte et neutre pour l'hôte. Elle permet au premier de gagner des sites plus propices à sa survie (par exemple plus riches en nourriture). Elle n'est ni obligatoire ni permanente : le phoronte peut changer de « véhicule « ou même se déplacer seul. Elle implique le choix actif d'un hôte par le phoronte, ce qui la distingue de l'exozoochorie, processus passif par lequel les graines des plantes sont transportées dans le plumage ou le pelage des animaux. Par définition, le phoronte est de taille inférieure à celle de son hôte. S'il est capable de se déplacer seul, sa mobilité est toutefois réduite. Il n'a pas la possibilité de parcourir de distances importantes, raison pour laquelle il se fait transporter par un autre animal, plus performant en termes de déplacements. Le phoronte possède aussi, souvent, des organes de fixation spécifique lui permettant de se fixer à son hôte (ventouses, crochets). L'un des exemples les plus couramment cités de phorésie est donné par le rémora, poisson doté d'une sorte de ventouse sur le dessus de la tête ; mauvais nageur, il s'accroche à un gros animal marin (cétacé, requin, tortue marine, etc.) pour se faire transporter. Mais l'on observe également la phorésie chez d'autres groupes animaux, en particulier chez les acariens. Chez ces derniers, un stade du développement de nombreuses espèces est une forme (dite hypope mobile) dotée « ventouses « sur sa face ventrale, qui lui sert à s'accrocher à d'autres acariens plus gros (par exemple des oribates), ou à des myriapodes (mille-pattes). La phorésie concerne aussi des acariens prédateurs (notamment ceux de la famille des macrochélidés) dont les femelles utilisent de nombreux insectes (bousiers, bourdons, mouches) comme véhicules pour se faire transporter sur des sites propices à la ponte. 3 UNE RELATION RAREMENT STRICTE Dans les faits, la relation phorétique est rarement stricte. Ainsi, dans le cas du rémora, elle est également de type commensal, le poisson se nourrissant sur les restes alimentaires des animaux auxquels il s'accroche, voire mutualiste, car il peut aussi consommer leurs parasites cutanés (apportant alors un bénéfice à l'hôte). À l'inverse, la phorésie peut avoir, dans une certaine mesure, une dimension parasitaire secondaire, c'est-à-dire négative pour l'hôte : la présence du phoronte alourdit l'hôte, générant un surcoût énergétique potentiellement nuisible, surtout si le nombre de phorontes sur un hôte donné est élevé, ou si ce dernier est affaibli ; de plus, les organes de fixation du phoronte peuvent provoquer des lésions sur la peau de l'hôte. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles