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phytopathologie (Biologie et Anatomie).

Publié le 22/04/2013

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biologie
phytopathologie (Biologie et Anatomie). 1 PRÉSENTATION phytopathologie, science qui traite des maladies des végétaux, des perturbations de leur croissance et de leur développement, induites par des virus, des micro-organismes, des nématodes ou un environnement défavorable. Les études phytopathologiques reposent sur la mise en oeuvre de notions de botanique, de microbiologie, de biologie moléculaire, de génétique, de physiologie végétale, d'écologie, de toxicologie et d'épidémiologie. Parmi les végétaux supérieurs, il existe quelques vrais parasites capables d'endommager gravement leur hôte, voire de causer sa mort. Le gui, la cuscute et les parasites de la racine des genres Striga et orobanche sont les plus courants d'entre eux. Classiquement, la phytopathologie n'étudie pas les problèmes liés aux ravageurs et parasites animaux (insectes et acariens principalement), ou végétaux, sauf pour ce qui est de leur rôle dans la transmission des agents pathogènes (virus, bactéries, champignons). Toutefois, la littérature anglo-saxonne inclut traditionnellement les nématodes parmi les causes de maladies des plantes. Plus de 25 000 phytopathologies imputables à l'une de ces causes ont été recensées. 2 PHYTOPATHOLOGIES VIRALES Elles sont dues à des phytovirus, parasites obligatoires des cellules de la plante hôte chez lesquelles ils se multiplient et provoquent des perturbations métaboliques conduisant à l'expression des symptômes. Durant ces dernières années, le nombre de phytopathologies d'origine virale identifiées a augmenté considérablement. Certains symptômes, comme les mosaïques, le jaunissement du feuillage, les taches annulaires, les retards de croissance, les malformations et l'excès de croissance, voire la mort prématurée, sont caractéristiques de phytopathologies virales. Dans certaines conditions, les symptômes peuvent être masqués. Certaines phytopathologies virales, comme le jaunissement du pêcher, la mosaïque du tabac, l'enroulement des feuilles de la pomme de terre et la frisolée de la betterave ont fait l'objet d'études poussées, car elles causent des pertes considérables. Tous les végétaux sont susceptibles de contracter une ou plusieurs de ces pathologies potentiellement dangereuses. Les phytopathologies virales sont principalement transmises par les insectes, c'est pourquoi, pour réduire leur incidence sur les cultures, il est nécessaire de contrôler la prolifération de ces insectes. Les phytopathologies virales peuvent aussi être transmises par bouturage ou greffe, par contamination du sol et, plus rarement, par des graines ou des végétaux parasites. 3 PHYTOPATHOLOGIES D'ORIGINE BACTÉRIENNE Elles sont caractérisées par divers symptômes, comme la pourriture molle, les taches sur les feuilles, le dessèchement des feuilles et des tiges, les chancres, ainsi que la formation de galles. Le feu bactérien, dû à Erwinia amylovora, pathologie frappant les pommiers et les poiriers, présente un intérêt historique, car c'est la première phytopathologie dont l'origine bactérienne a été scientifiquement établie. Sur les arbres qui en sont atteints, les fleurs, les feuilles ainsi que les brindilles noircissent ; à terme, l'arbre entier peut être touché, et les dommages causés sont considérables, voire mortels. Le chancre des agrumes, ou chancre des citrus, pathologie de l'oranger et des espèces apparentées, se caractérise par des excroissances, d'une consistance analogue à celle du liège, sur les fruits, les feuilles et les brindilles. La galle bactérienne de la tomate, due à Xanthomonas vesicatoria, provoque sur les fruits des taches d'aspect ligneux. La croûte commune de la pomme de terre, les taches anguleuses des feuilles de coton et la pourriture noire des crucifères sont d'autres phytopathologies d'origine bactérienne fréquentes. La galle du collet, ou cancer végétal, qui touche de nombreux végétaux ligneux et certains groupes de plantes herbacées, est un exemple caractéristique de phytopathologie d'origine bactérienne, due à Agrobacterium tumefasciens. 4 CHAMPIGNONS DESTRUCTEURS Les champignons sont à l'origine de la plupart des phytopathologies, dont certaines ont été observées et décrites depuis des temps immémoriaux. La Bible mentionne des cloques et des mildious affectant les cultures de céréales et les vignes des anciens Hébreux. Les phytopathologies d'origine mycologique sont responsables de plusieurs catastrophes majeures dans diverses régions du monde. Le mildiou affectant la pomme de terre, dû à Phytophthora infestans, en est un exemple tristement célèbre. Il se répandit en Europe après 1845 et eut des conséquences dévastatrices, tout spécialement en Irlande. L'entrée en France du mildiou poudreux du raisin, dû à Plasmopora viticola, originaire d'Amérique, faillit ruiner l'industrie viticole française. C'est un champignon parasite de la racine, Hemileia vastatrix, qui détruisit les plantations de café de Ceylan et d'autres pays orientaux. Aux États-Unis, le châtaigner, importante source de bois, de fruits comestibles et de tanin, fut éliminé par un champignon d'origine orientale introduit dans le pays. Dans la seule Amérique du Nord, on dénombre plus de 1 400 espèces de champignons pouvant provoquer une rouille, tous parasites, et plusieurs centaines d'espèces de champignons susceptibles de provoquer des phytopathologies de type charbon. D'autres groupes de champignons sont à l'origine de phytopathologies très diverses, caractérisées par des taches sur les feuilles, des lésions ulcéreuses, des cloques, des mildious, des chancres, un pourrissement du bois ou des taches sur l'écorce, un pourrissement de la racine, un dessèchement, une atrophie de la racine. 5 NÉMATODES Les nématodes, classe de vers cylindriques, peuvent provoquer de nombreuses phytopathologies. Selon la partie de végétal qu'ils parasitent, on classe les nématodes en trois groupes : les endoparasites, qui deviennent adultes et pondent dans les organes du végétal (racines, tiges, feuilles) tels que Heterodera, Meloidogyne, les semiendoparasites, qui, vivant sur les radicelles, pondent à l'extérieur tel Tylenchulus sur les agrumes et les ectoparasites qui vivent à l'extérieur et piquent la plante pour se nourrir tel Xiphinema. Durant de nombreuses années, les scientifiques ont porté une attention particulière aux nématodes des racines, à l'origine d'excroissances charnues, ou galles, prenant naissance sur la racine. Des études plus récentes ont été consacrées à d'autres espèces telles celles qui vivent dans les feuilles, les tiges, les bulbes et les racines du narcisse, des polémoniacées et de nombreux autres végétaux, ainsi qu'aux nématodes de la feuille, que l'on trouve dans les plantes herbacées comme le bégonia et le chrysanthème. 6 FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX NÉFASTES Les facteurs environnementaux néfastes susceptibles de provoquer des phytopathologies non parasitaires sont fort divers. Nombre de ces dernières ont une incidence économique considérable. Les causes principales de ce type de phytopathologie sont les excès de température (trop basse ou trop élevée), les perturbations du degré d'hygrométrie du sol, les impuretés atmosphériques, la foudre et les perturbations nutritionnelles. Les températures basses, par exemple, sont susceptibles d'endommager les arbres fruitiers et les pommes de terre durant la saison hivernale, tandis que les températures élevées causent des perturbations telles que l'échaudage des pommes et des prunes et le dépérissement que subit le hêtre lorsqu'il est dégagé par des travaux autoroutiers. Une irrigation excessive ou irrégulière peut déclencher toute une série de perturbations telles que le pourrissement des bourgeons de tomates. Parmi les impuretés atmosphériques pathogènes, on trouve celles provenant des gaz d'échappement et des émanations d'usines tels le dioxyde de soufre, CO2, le sulfure d'hydrogène, H2S, et les oxydes d'azote, NOn. La foudre endommage les champs de pommes de terre et nombre d'autres types de récoltes lorsqu'elle les frappe fréquemment. Un excès d'acidité du sol affecte de nombreux végétaux ; de même, un excès d'alcalinité peut être néfaste. Lorsqu'une substance nécessaire à la croissance normale d'un végétal, comme l'azote, est en excès dans le sol, elle perturbe son développement. Les déficits en minéraux sont également pathogènes ; leurs symptômes caractéristiques sont bien connus pour de nombreux minéraux. Pour ce qui concerne les phytopathologies affectant des végétaux spécifiques, voir les articles se rapportant aux végétaux en question. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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