Piémont
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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sujet, mais plutôt la profonde poésie de la Bible qui inspire cette vaste réali sation .
S'il fut tant attaché à cette inspiration, c'es t parce qu 'elle corre:;pondait à sa vision profonde de la peint ure d'être tout e t de n'être rien, si ce n'est le c message :.
transmis par les mains du pei ntre.
Cette préoccupation qui apparaît, dès 1910 , dans son œuvre ne le quitte désormais plu s jusqu'au jou r où il décide de réa liser dix-sept gra n ds tableaux qui seront au centr e du Message biblique.
Douze de ceux-ci év oq uent la Création de l'homme, l'histoire d'Abr aham, d'Isaac , de Jacob et de Moïse; les cinq autres s'inspirent du Canti que.
Réalisées d'a bord pour u ne chape lle de Vence, les t oiles, peint es entre 1954 et 1967 , devaien t trouver , avec le urs es qui sses préparatoires, des vitraux, une mosai que ct une tapis serie créées p our les accompagner, le lieu de leur présentation dans le bâtiment offert par Nice.
Deux auteurs de films disp ara issent
Jean - Pie rre Melvill e et John Ford
Le cinéaste Jean-Pierre MELV ILLE est mort le 3 aoilt 1973 des suites d'une crise cardia qu e.
De son vrai n o m J ean- Pierre Grumbach, cel ui qui alla it imposer u n style améri çain au cinéma frança is était né à Paris en 1917.
C'est pendant la guerre à Lond res, qu'il avait choisi de s'ap pel er Mel'\"i lle, en hommage à l'auteur de M obu Dick.
So n premier film, adapté du roman de Ver cors : Le silence de la mer, devait con quérir une juste notoriété.
L'écriture n'en était pas confo rme à celle qui avait alors cou rs e n France· on était loin du théâtre filmé, cher à la généraÙo n du temps, mais proche du récit ro manesque qui alla it donner sa p er sonnalité à la future nouvelle vague.
On peut dire que celle-c i a été devancée par Melville qui, en toumant , en 19 50, Les enfant s te rribles, de Jean Cocteau, devait e ncore affirmer davantage son originalité et sa maitrise.
Avec Bob le Flam b eur J'influen ce américaine se fait de plus e n plus' sensible; elle est franchement reconnue dans des œuvres comme Deux hommes dans Manhatla il ou l'A iné des Ferch aux.
Jean-Paul Belmondo a été un des interprètes favoris de Me lvill e; il a d'abo rd tourné avec lui Lé~n M orin, prêtre, d'ap rès le roma n de Béatr1~e Beek (1960 ), puis Le dou~o~! film sur.
le c m l lieu •· Les h is to i res pohc1eres deva 1ent, chez M e lvill e, teni•· une place imp ortan te à me~ure que les années passaient: Elle~ représenta 1e~t pour lui le moyen de fa1re na1tre la tragédie.
Le SamouraY, Le Cercle rouge, Un flic e n té moig nent.
Mais Le deuxième sou ffle ou L'a . T mée des o mbres fon t apparaitre auss i la va riété de son talent et de ses pos sibilités.
Sa mort l'a empêché de réaliser un nouveau film policier dont Yves Montand devait être la ve dette.
John FoRD, qui a été un des plus grands cinéa stes d'Ho llyw ood de la période glorieuse
du cinéma américain, et un des maitres du cinéma mondial , est mort le 31 août, en Cali fornie, à l'âge de soixa nte-dix-huit ans.
Ce fils d'Irlandais, qui s'a ppelait Sean Aloys ius O'Fee ney , était né dans le Maine en 1895; il avai t treize frère s et sœurs et la famille était pau vre.
Il devait se rappeler toujours son enfance, les siens, l'honnêteté de ses parents et la cor rupti o n de ceux qui les entouraiertt.
Ayant éc h oué à l'école navale d'Annapolis, Ford, qui devait revenir de la seco nde guerre mond iale où il perdit un œi l avec le titre d'amiral.
com mença à travaill er pour le ciné m a en 19 13
avec un de ses frères.
Il joue un rôle dans N aissan ce d'une nation, de Griffith.
Dès 1917, il devient réalisateur et découvre le western.
Il a s i gné quelqu e cent quarante films où, tou jours, il s'efforce de montrer des homme s sim ples confrontés ave c des événe ments extraor dinaires qui leu r permettent de faire preuve de leur s qualités et de découvrir leur carac tère ..
Entre l'Irlande de ses a ncêtres et les états de l'Ouest de l'Amérique naissante, il n e sut jamais choisir, et ses films se passent dan s la vieille île ancestrale ou dans les terres de la con quête.
On y voit d'ailleurs toujours des I r la n dais, et, dans un sen s.
l'épopée qu 'il racont e est souvent celle des Irlandais par ti s construire le Nouveau Monde.
De cette œ u vre immense, inéga le, mais le plus souve nt admir able par son entrain, son souffle , sa poésie et sa vérité, il faut citer dans le domaine « américain » : La cheva uchée fantastiqu e (1939), La poursuite infe rna le ( 1946 ), L e massacre de Fort-Apa che (1948), Rio Grande (1950), L'homme qui tua Libe r ty Valance (1961), etc., et, dans le do maine c irlandais :.
: Le mouchard (1935), L'homme tranquill e (1952), Quand la lune se lève (1957 ).
Auteur de films policiers, Ford a
p r oduit au moins un chef-d 'œuv re : Toute la ville eil parle (1935), avec E .G .
Ro bin son.
On lui doit aussi d'excellentes adaptations de ro mans : Les raisins de la colère, avec H en ri Fonda (19 4 0), d'après le livre de Faulkner, e t Die u est mo rt, d'après La puissance et la glo ire, de· Graham Green.
Cinéaste de tempé rament , Ford avait trouvé avec la caméra son moyen d'expression naturel.
Il faut dire qu e cet imaginatif à l 'i n s pirati on romanl.ique savait remarquablement traduire e n im age le d rame et la grandeur de la vie.
Le western lui conve nait à merveille, car le western rassembl e en lui tous les thèmes de la tragédie, à la façon grecque , en faisant s'a ffronter , à traver~ ~es hommes, la libert é et la mort.
L'ouest amér1cam, et particulièr ement la région si extraordinaire de Monument Valley, lui offra it des cadres à sa mesure.
« Y-a-t-il quelque chose de plus beau qu 'un plan général d'un homme sur un cheval galopan t lib r ement à travers une pla i n e ? » demandait -il.
Il est vrai que cette image résume la plupart de ses films.
Mais com bien de réalisateurs s'en sont inspirée sans parvenir à v retrouver ce qui fait de Ford un auteur uni qu e : la grandeur, l'émotion, la profondeur et la beauté ?.
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