Pierre Bayle

Né près de Foix, d'une famille protestante, Pierre Bayle fait ses études dans un collège protestant. En 1669, il se convertit au catholicisme, mais revient à sa première religion en 1670 malgré les risques encourus.    Il se réfugie alors à Genève et devient professeur de philosophie à Sedan, puis à Rotterdam. C'est alors qu'il entre en conflit avec un autre professeur protestant, Jurieu, qui lui fait retirer chaire et pension. Il se consacre à l'étude et meurt à Rotterdam.    L'influence de Bayle est considérable : son œuvre marque le début d'un monde nouveau. Voltaire, Diderot et les encyclopédistes seront nourris de la lecture de son dictionnaire.    1682 : Pensées sur la comète, où Bayle attaque les superstitions liées au passage des comètes et en profite pour remettre en cause le principe même de la Providence.    1684-1687 : Nouvelles de la République des Lettres, gazette (revue périodique) que Bayle envoie de Hollande en France où il prône la tolérance. S'il défend les protestants contre les persécutions, c'est par esprit de tolérance et non par foi protestante. C'est de là que viennent ses difficultés avec Jurieu, protestant virulent.    1697 : Dictionnaire historique et critique, ouvrage énorme où il fait le recueil de toutes les erreurs passées. Sa critique sévère s'appuie sur la vérification des faits et la déduction. Les articles sont denses, mais la plus grande partie des critiques et des hardiesses se trouve dans les notes extrêmement volumineuses, d'un ton plus personnel.