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Pierre GUIRAUD, 1973, La sémiologie, Paris, PUF, Que sais-je ?

Publié le 04/08/2010

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Résumé

En introduction Pierre Guiraud définit la sémiologie comme « l'étude des systèmes de signes non linguistiques «. Le livre est composé de cinq chapitres. Le premier traite des fonctions et « media «, le second de la signification : forme et substance du signe, le troisième des codes logiques, le quatrième des codes esthétiques et le cinquième des codes sociaux. Dans le premier chapitre les fonctions linguistiques définies par Jakobson sont reprises. La fonction référentielle est ce dont on parle : il, la fonction émotive est utilisée par celui qui parle : je, la fonction conative ou injonctive montre celui à qui on s'adresse, le destinataire : tu, la fonction poétique ou esthétique où l'on s'intéresse plus à la forme qu'au sens, la fonction phatique qui permet de maintenir le contact et la fonction métalinguistique qui explicite le signifié des signes. Dans une deuxième partie la notion de medium est définie comme ''support'' de communication. Il explique que dans certains cas le moyen de communication employé ainsi que la relation qui nous y lie est plus important que le message en lui-même. Il faut noter que lorsque que le message contient beaucoup d'informations il est considéré comme « chaud « et lorsqu'il en contient peu il est considéré comme « froid «, sans faire référence au sens du message. Le deuxième chapitre définit le signe et sa signification. Guiraud explique que les signes ont pour but la communication, les signes qui n'ont pas ce but sont des indices. La codification est conventionnelle décidée d'un commun accord par un groupe, si la convention est très détaillée le signe est « codifié «. Plus le signe ressemble à ce qu'il représente plus il est motivé. La motivation n'exclue pas la convention. De manière générale les codes logiques ont pour signifiant un signifié, il sont monosémiques, ceux qui ont plusieurs signifiés sont polysémiques. Ensuite il fait la distinction entre dénotation (porte sur le sens) et connotation (porte sur la valeur subjective). Enfin il explique qu'un signe a une matière (ce en quoi il est ''construit''), une substance (sa manifestation) et une forme (sa relation avec les autres signes de son système). Pierre Guiraud reprend la définition des procédés de signification systématiques de Mounin (messages composés de « signes stables et constants «) et a-_systématiques_ et y apporte un complément d'informations, pour lui on devrait distinguer les systèmes avec ou sans syntaxe. Et ainsi il sépare la syntaxe temporelle, où les rapports de succession se situent dans le temps (langue articulée) et la syntaxe spatiale, où les rapports de succession se situent dans l'espace (dessin), il existe des systèmes mixtes comme la danse ou le cinéma. Il faut différencier les modes de signification analogique et homologique qui permettent d'opposer la science au savoir traditionnel et l'art aux sciences. Ensuite il explique que suivant les modes de la communication, les conditions, qui est présent, sous quel {text:soft-page-break} forme se présente le message (écrit, parlé, journal, télévision...) il peut être interprété différemment. Dans la dernière partie de ce chapitre il fait la différence entre code et herméneutique, le code est « un système de conventions explicites et socialisées « et l'_herméneutique_ est « un système de signes implicites «. Il faut noter les « deux grands modes de l'expérience : objective-intellective et subjective-affective. « Le troisième chapitre traite des codes logiques. Dans une première partie l'auteur explicite les codes paralinguistiques. Ils peuvent être des relais du langage (alphabet, morse...), ils remplacent le langage, mais il est toujours nécessaire de passer par lui pour coder le message. Ils peuvent aussi être des substituts du langage, ils ne passent pas par la transcription de sons mais emploient des symboles (idéogrammes, pictogrammes, hiéroglyphes...) qui ont un sens propre. Et enfin ils peuvent être des auxiliaires du langage comme les codes prosodiques, qui reposent sur les variations de hauteur, de quantité et d'intensité de la parole articulée, le code kinésique, qui utilise les gestes et les mimiques, et le code proxémique, qui utilise la distance l'émetteur et le récepteur. Dans une seconde partie les codes pratiques sont abordés. Les signaux servent à régler la circulation ou des mouvements d'ensemble, ils transmettent des informations pour coordonner l'action, leurs formes et leurs complexités varient mais ils sont tous monosémiques. Les programmes sont « des systèmes d'instruction en vue d'effectuer un travail «. Dans une troisième partie les codes épistémologiques (sens) sont étudiés. Il parle des codes scientifiques où chaque science à sa propre langue, contaminée par l'extérieur (polysémie, analogie, connotations, …). Elles créent des codes logiques, qui répondent à deux fonctions : classer (taxinomie) et calculer (algorithmes). Les codes utilisés en physique, chimie ou mathématiques sont articulés et structurés, ils reposent sur le signifié et le signifiant, il n'y a pas de rapports entre eux et sont arbitraires. Enfin Guiraud traite de la « pensée sauvage « et des mantiques. Les mantiques sont des systèmes de signes qui étudient les arts de la divination, la communication avec les dieux … (astrologie, cartomancie, …). Leurs signes peuvent être uniques (chat noir) ou combinés (cartes). Les codes sont motivés, s'ils utilisent des structures réelles (astres, cartes...) ou arbitraires, s'ils utilisent des structures logiques (arithmonancie : divination par les nombres). Dans le quatrième chapitre l'auteur décrit les codes esthétiques. Ils sont le mode d'expression des arts, mais aussi de ce qui est « sensible, perceptible par le sens «, leurs signes sont iconiques et analogiques. Ils sont plus ''libres'' que les signes logiques, dans le sens où sont moins conventionnels et quand ils le sont la convention est moins contraignante et nécessaire. Il y a deux types de messages esthétiques : les rhétoriques (plus conventionnels) et les poétiques (nouveaux postulats). Ces systèmes ont deux fonctions : la représentation de l'inconnu et celle de nos désirs. Guiraud aborde la symbolique du récit , les symboliques sont des codes où les formes du monde naturel et humain ont une signification analogique. Dans les cinquième et dernier chapitre l'auteur étudie les codes sociaux, ils signifient la relation entre les hommes (émetteur, recepteur), et indiquent une appartenance à tel ou tel groupe. L'homme est à la fois le {text:soft-page-break} signifié et le signifiant de ce code. L'expérience sociale relève du logique (indique la place dans la société) et de l'affectif (sentiments envers individus ou groupes). Il distingue les signes d'identité, qui sont des insignes et enseignes et marquent une appartenance à un groupe ou à une fonction, des signes de politesse, qui marquent les relations entre les individus à l'aide du ton de la voix, des mimiques et mouvements, l'espace entre les locuteurs, … . Leurs signes sont iconiques et s'apparentent ainsi aux signes esthétiques. Ces signes reposent sur différents codes : les protocoles, qui donnent la place de chacun dans un groupe, les rites, qui sont des communications de groupe (culte religieux), les modes, qui sont des manières d'être propres à un groupe, et enfin les jeux, qui sont des imitations de la réalité. Pour conclure Guiraud aborde les mythologies de notre temps. Les mythologies montrent une vision de l'homme et de la société et en ce sens sont toujours d'actualité. Les réactions semblent plus libres mais sont des réponses conditionnées à des signes, à une mythologie par des préjugés.

Critique

J'ai trouvé ce livre relativement compréhensible, chaque notion, même d'apparence compliquée, est expliquée de manière simple. C'était agréable de pouvoir étudier un auteur sans devoir faire appel à mon dictionnaire toutes les pages. J'ai pu le lire vite, ce qui m'a permis de bien le comprendre sans trop de difficultés, et de relectures. Les nombreux exemples, tableaux et schémas éclairent bien le contenu. Malheureusement cet ouvrage fait référence à beaucoup d'auteurs et cela m'a parfois donnée l'impression d'avoir affaire à un récapitulatif de ce qui a été découvert sur la sémiologie. Certes l'auteur apporte quelques précisions sur certains sujets, mais je n'ai pas eu la sensation d'avoir appris plus de choses qu'avec d'autres livres sur le sujet. Je crois que c'est pour cela que le livre n'est plus édité. Je pense qu'il devrait être recommandé lors de la première ou de la deuxième année. Sa simplicité et le nombre d'auteurs (Mounin, Barthes, ...) présenté apporte une vision globale. Il est plus accessible que d'autre ouvrages que j'ai pu lire précédemment et faisaient appel à plus de connaissances. Il propose une bonne entrée dans la matière, sans brusquer le lecteur.

 

« messages esthétiques : les rhétoriques (plus conventionnels) et les poétiques (nouveaux postulats).

Ces systèmes ont deuxfonctions : la représentation de l'inconnu et celle de nos désirs.Guiraud aborde la symbolique du récit , les symboliques sont des codes où les formes du monde naturel et humain ont unesignification analogique.Dans les cinquième et dernier chapitre l'auteur étudie les codes sociaux, ils signifient la relation entre les hommes (émetteur,recepteur), et indiquent une appartenance à tel ou tel groupe.

L'homme est à la fois le {text:soft-page-break} signifié et lesignifiant de ce code.

L'expérience sociale relève du logique (indique la place dans la société) et de l'affectif (sentiments enversindividus ou groupes).

Il distingue les signes d'identité, qui sont des insignes et enseignes et marquent une appartenance à ungroupe ou à une fonction, des signes de politesse, qui marquent les relations entre les individus à l'aide du ton de la voix, desmimiques et mouvements, l'espace entre les locuteurs, … .

Leurs signes sont iconiques et s'apparentent ainsi aux signesesthétiques.Ces signes reposent sur différents codes : les protocoles, qui donnent la place de chacun dans un groupe, les rites, qui sont descommunications de groupe (culte religieux), les modes, qui sont des manières d'être propres à un groupe, et enfin les jeux, quisont des imitations de la réalité.Pour conclure Guiraud aborde les mythologies de notre temps.

Les mythologies montrent une vision de l'homme et de la sociétéet en ce sens sont toujours d'actualité.

Les réactions semblent plus libres mais sont des réponses conditionnées à des signes, àune mythologie par des préjugés. Critique J'ai trouvé ce livre relativement compréhensible, chaque notion, même d'apparence compliquée, est expliquée de manière simple.C'était agréable de pouvoir étudier un auteur sans devoir faire appel à mon dictionnaire toutes les pages.

J'ai pu le lire vite, ce quim'a permis de bien le comprendre sans trop de difficultés, et de relectures.

Les nombreux exemples, tableaux et schémaséclairent bien le contenu.Malheureusement cet ouvrage fait référence à beaucoup d'auteurs et cela m'a parfois donnée l'impression d'avoir affaire à unrécapitulatif de ce qui a été découvert sur la sémiologie.

Certes l'auteur apporte quelques précisions sur certains sujets, mais jen'ai pas eu la sensation d'avoir appris plus de choses qu'avec d'autres livres sur le sujet.

Je crois que c'est pour cela que le livren'est plus édité.Je pense qu'il devrait être recommandé lors de la première ou de la deuxième année.

Sa simplicité et le nombre d'auteurs(Mounin, Barthes, ...) présenté apporte une vision globale.

Il est plus accessible que d'autre ouvrages que j'ai pu lireprécédemment et faisaient appel à plus de connaissances.

Il propose une bonne entrée dans la matière, sans brusquer le lecteur.. »

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