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Piovene, Guido - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Piovene, Guido - littérature. Piovene, Guido (1907-1974), écrivain et journaliste italien. Membre d'une vieille famille de Vénétie, cosmopolite de par sa formation et son mode de vie, c'est tout naturellement que son éclectisme le conduit vers la chronique journalistique. Correspondant à l'étranger, en Allemagne d'abord, pour l'Ambrosiano, puis à Londres et à Paris pour le Corriere della Sera, il publie en 1931 un premier recueil de nouvelles, la Veuve joyeuse (la Vedova allegra) qui, en dépit de son échec, traduit déjà la prédilection de l'auteur pour les formes littéraires « intimistes « (confession, monologue, récit épistolaire, journal intime, etc.), dans lesquelles peut se glisser en filigrane la matière autobiographique. C'est en 1941 que paraît son premier ouvrage important, la Novice (Lettere di una novizia), récit épistolaire qui, s'il révèle cette fois la veine moraliste de Piovene, par sa dénonciation du mensonge et de la duplicité, peut tout autant se rattacher au genre policier par l'ambiguïté et le doute que laisse planer le roman sur la sincérité du personnage principal. Récit d'une supercherie -- une novice, Margherita Passi, fait part à son chanoine de son désir de rompre ses voeux, arguant du doute qui l'assaille au sujet de sa vocation, doute qui s'avère bientôt n'être qu'une feinte pour fuir le couvent où la novice s'est réfugiée pour cacher un crime ancien --, la Novice aborde de fait tous les thèmes chers à l'auteur : la mouvance et la versatilité des pensées et des sentiments, enclins à évoluer au gré des convenances ou des faiblesses humaines ; les différentes versions des faits données par chacun en fonction de sa propre psychologie, etc. C'est cette même problématique, mais avec des teintes plus sombres ou plus affectées, que développent la Gazette noire (la Gazzetta nera, 1943), Pitié contre pitié (Pietà contro pietà, 1946) et les Faux Rédempteurs (I Falsi Redentori, 1949). Par la suite, au cours des longs séjours qu'il effectue à l'étranger, Piovene délaisse l'écriture romanesque pour travailler à des essais ou recueils de réflexions inspirés des réalités de son temps, De America (1953) et Voyage en Italie (Viaggio in Italia, 1957). Il revient au genre narratif avec les Furies (le Furie, 1963), sorte de confession par laquelle l'auteur cherche à exorciser un passé -- le sien -- qui ne recèle que mensonges, mauvaise conscience et ambivalences. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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