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Plan, culte de la beauté

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Comment s’articule le rapport des critères de beauté  aux impacts psychosociaux sur l’individu dans la société contemporaine?

 

Plan détaillé

 

-INTRO

            - Portrait de la postmodernité

-DÉVELOPPEMENT

-          Égyptiens-Grecs

-    Critères de beauté présents à  cette époque

                               -  Lien avec la religion

-  « Dans l’Égypte antique, les parfums, les produits de beauté et les soins du corps avaient d’abord un usage rituel. Ils servaient aux cérémonies religieuses comme la toilette des statues des divinités. Et d’ailleurs, le commun des mortels se maquillait pour ressembler à ces dieux. Au Moyen-âge, il en fut tout autrement : la femme qui se fardait était une créature diabolique.  »[1] (HISTOIRE)

        -      Moyen-âge

                -    Critères de beauté présents à cette époque

                -    Lien avec la religion

        -    Renaissance

                -   Critères de beauté

                -   Début des hautes coutures

                - Nouveaux rôles sociaux associés à l’apparence

                               - « Partout nous répétons que les gens beaux occupent des emplois plus intéressants et qu’ils gagnent de meilleurs salaires et ils détiennent plus de pouvoir, qu’ils sont une vie sociale plus active, qu’ils sont mieux soignés lorsqu’ils sont mal en point; bref, qu’ils mènent une vie plus « réussie »… »[2] (SOCIOLOGIE)

                -Nouveau rôle entre sexes

                               -«Pour les hommes, le statut social n’est plus un atout de séduction. La différenciation sexuelle ne se fait plus à travers le rôle que chacun tient en société. Elle s’exprime par l’identité plastique. Emblématiquement de ce mouvement, l’émergence de médias masculins réconciliant virilité et souci de soi»[3]

                               -  Distinction entre les classes

-« La propreté permettait donc tout à la fois de se distinguer des « classes laborieuses » dont on affectait de croire qu’elles étaient synonymes de saleté et d’infection, mais comme système de représentation et comme modèle de comportement, elle devient surtout le gage de la moralité bourgeoise qu’on refusait la noblesse d’Ancien régime, réputé pour sa crasse et son libertinage. »[4] (SOCIOLOGIE)

                -  Pressions ressentie déjà de la part des groupes sociaux avantagés, la bourgeoisie  

                               -« À la mesure du doute ressenti face à ce que percevait et considérait autrui à son regard, la bourgeoisie du XIXe siècle se livrait plutôt à un véritable travail des apparences, pour reprendre la belle expression de Philippe Perrot. Ses prétentions esthétiques se réduisaient à faire croire à l’authenticité des expressions de se paraitre, et faire semblant de croire à celles des autres. Tâche rude, quotidienne, qu’elle devait remplir avec une infinie rouerie, car les risques d’être percée un jour étaient présents à chaque instant(…)» [5] (PSYCHOSOCIAL)

 

        -    Ère industrielle

                -   Développement de l‘industrie de la beauté et du vêtement

                               -  Marketing

                                               -  L’impact du commerce sur la société

                                                               -  DÉBUT DE L’intériorisation des normes de beauté mis en valeur par le marché de l’esthétique

-  « Processus inconscient par lequel l’individu, au cours de son développement, intègre progressivement et de façons durable dans sa personnalité des actions, des relations, des idées ou des sentiments qu’il observe chez les personnes importantes de son milieu, celles auxquelles, il s’identifie»[6] (SOCIOLOGIE)

 

                                                               - Le pouvoir du commerce a pris la place de celui de la religion

-  «Hier c’était l’Église qui s’évertuait à domestiquer les corps. Et au moment où elle a cessé d’imposer son autorité morale, des pressions indirectes, mais néanmoins efficaces sont venues de la publicité, du cinéma, de la mode surtout, et des icônes médiatiques en général. Il a fallu d’abord camoufler les signes de vieillissement, puis correspondre à un idéal de minceur. Aujourd’hui, alors que nous sommes plus que jamais tourmentés par ces pressions sociales imposées par la culture commerciale, la « santé publique »-l’État lui-même  vient renforcer ces pressions sociales en établissant des normes sur la façon de vivre. Il s’agit désormais d’obtenir une santé parfaite. »[7] (HISTOIRE, SOCIOLOGIE)

 

 

       -   XX siècle

            -  Retour sur le pouvoir de l’industrie de la beauté

                       

                -   Émancipation des sociétés

                               - «En dépit de nos complexes, nous tenons toujours plus à notre image que nous le croyons. Elle est, en effet, le garant de notre identité, le pont qui nous relie au monde extérieur. À tout moment, nous avons le choix de nous enfoncer dans le mépris de nous-mêmes ou de nous efforcer de puiser dans les forces salvatrices que recèle notre psychisme.»[8]                   

                               -  Début de l’hypothèse postmoderne

                                               -   L’individualisme

                                                               - « Les femmes veulent la bouche D’Angelina Jolie, le nez de Nicole Kidman, les fesses de l’adolescente d’à côté. Il peut paraître curieux que dans nos sociétés individualistes où l’authenticité est valorisée et chacun tient à être reconnu, nous ayons finalement recours à la chirurgie esthétique pour nous conformer au modèle dominant : l’individu sans âge aux traits réguliers. Les différences sont estompées et même si nous reconnaissons la « beauté ethnique », c’est leur corps qui épouse la silhouette de l’idéal occidental. En fait, c’est tout le corps naturel qui est tabou. Nous éliminons les rides, les bourrelets et les poils parce que nous les trouvons vulgaires et indignes..»[9] (SOCIOLOGIE)

 

 

                               - « D’où vient cette  quête du cops? Cette question oppose deux théories majeures, la première dessine le portrait d’une société acquise aux valeurs individualistes. Pour Jean-Claude Kaufmamn, l’avènement de l’individualisme aurait pour conséquence celui d’une société emprunte de narcissisme. Le corps serait désormais sujet, reflet de soi, support identitaire. Cette modification corporelle vise la réappropriation d’un corps et d’un monde qui échappent. On y imprime physiquement sa trace d’être, on prend possession de soi. » (SOCIOLOGIE)

                                                               -« (Le vogue Spécial Beauté)… Contribue à élaborer un modèle occidental plus ou moins totalitaire.  Sous l’apparente diversité des mannequins et des personnages de l’actualité présentés comme des exemples, un seul type de forme est valorisée : principalement celui de la réussite sociale. »[10] (HISTOIRE)

                -   Appropriation du corps  (Libération du corps)

                               - L’approche féministe

                                               -Féminisme en puissance, mouvements protestataires

                                                               -Référence à la deuxième guerre mondiale

                                                                              -L’autonomie des femmes

                                                                                              -« « Selon Guillaumin, le corps serait donc l’indice du «sexage»; en tant qu’objet que s’approprient les hommes (collectivement et individuellement), le corps garantit que la femme n’aura pas accès au statut de sujet (…) Les femmes en tant que classes sociales, ne sont pas maître de leur corps; elles ne peuvent donc pas devenir des sujets, puisqu’«une unité minimale : la sensation et le sentiment» nous est refusée« car nous n’avons pas socialement la propriété de notre corps».»[11]

                - Aliénation du corps contemporain

                               -«La qualité de vie s’est sans conteste améliorée. Les nouvelles technologies médicales permettent de vivre plus longtemps sans trop de souffrance. Parallèlement, la recherche de jouissance par le corps passe aussi par la souffrance : efforts sportifs, régimes répétés, chirurgies… Le corps apparaît indéfiniment perfectible, jusqu’à l’addiction. N’est pas exclue une forme d’aliénation.»[12] (SOCIOLOGIE)

 

 

 

                - Libération dérive vers l’aliénation

                               -« En fait, la liberté sembla définitivement gagnée. Mais nous ne cessons aujourd’hui de parler d’esclavage cosmétique, de tyrannie de la beauté, de dictature de la santé et d’obsession de la minceur, il faut croire que la libération des corps n’est pas pour demain… »[13] (SOCIOLOGIE)

 

                -Narcissisme dérivée vers l’aliénation

                               Narcisse n’est pas égoïste replié sur lui-même, il a besoin des autres pour satisfaire son mage de soi. Il est donc piégé par cette volonté de bien paraître. La consumérisme, l’attention accordée à sa santé, à son corps, à sa réussite personnelle, le refus de la vieillesse, etc. sont autant de façons de se soumettre finalement à une nouvelle forme d’aliénation caractéristique du monde contemporain.»[14] (SOCIOLOGIE)

                - Nouveau rapport entre notre estime et note image de soi et le marché de la beauté

                               -  Cherche de l’estime d’un groupe selon la pensée postmoderne

-« La voix du magazine encourage la confiance. Elle a développé un ton d’allégeance à l lectrice, du style nous-sommes-de-votre-côté, avec un savoir-faire et des ressources supérieure, tel un service social dirigé par des femmes : «beaucoup de fabricants de beauté sont la pour vous aider.»[15] (SOCIOLOGIE)

                               -  Image de soi est influencée par l’industrie de la beauté

-« James et Garcia(2003) proposent qui els gens désireux de se faire opérer pour des raisons esthétiques travaillent d’bord à développer leur intériorité afin de se rapprocher le plus possible d’un certain équilibre entre l’image de soi, l’idéal psychosocial à atteindre et la réalité sociale concrète de l’acceptation de soi.»[16] (PSYCHOLOGIE)

-« Nos relations avec notre reflet sont marquées du sceau de l’incertitude. Un regard critique nous réduit à un tas de chair sans attrait. Un sourire séducteur nous assure notre charme. Nous accordons une importance démesurée à notre apparence. Or, il est impossible de se voir tel que l’on est, de se saisir en globalité. Notre vision de nous est morcelée.»[17]

 

 

 

                               -  Statistiques

- « De l’Arabie Saoudite au Canada, il semble que la plupart des adolescentes souhaitent changer leur apparence. Elles sont en effet 92% à ne pas s’aimer telles qu’elles sont. Et parmi ces 1000 adolescentes de 15 à 17 ans interrogées dans une dizaine de pays, 72% évitent de s’adonner à certaines activités sociales ou sportives en raison de leurs complexes. Une autre enquête internationale, conduite cette fois auprès de 500 fillettes de 8 à 12 ans, estime que 72% d’entre elles sont, comme els grandes, insatisfaites de leur apparence. Décidément, le culte du corps n’a pas d’âge !»[18] (PSYCHOSOCIAL)

 

-

 

APPROFONDISSEMENT DE CETTE PÉRIODE  AUX NIVEAUX DES CRITÈRES DE BEAUTÉ AINSI QUE SUR L’IMPACT SUR L’INDIVIDU.

 

-          XXI Siècle

 

- Les phénomènes du XXIème siècle sont toujours présents   (survol)

+

-  Grand pouvoir des médias de masse

               - Publicités

               -  Critères de beauté à la télévision et au cinéma

 

 

Retour sur l’influence des sociétés de consommation sur la population

                - Changement de valeurs

                               -«Le corps contemporain est l’objet d’une production, d’une consommation. Depuis à peine quelques années, il est transformable. Il est devenu une entité ouverte. L’intérieur du corps est investigué comme jamais. Il ne s’agit plus de décorer le corps, mais de le réparer, de le modeler, de le modifier… La vie longue devient une norme. Dans cette perspective, le corps d’aujourd’hui est une investissement, un capital.»[19]

                - «On est ce que l’on consomme»

                               -«On aborde la question du corps dans le cadre de la société de consommation. Après de longs siècles de puritanisme, le corps hypostasié est devenu le mythe directeur d’une éthique de la consommation. Le corps est désormais investi comme un capital que l’on doit gérer ; il est un moyen d’expression de son statut social. Le corps doit se plier à des pratiques de consommation, de manière, au final, à répondre à des impératifs valorisés tels que la minceur ou la forme»[20]

                                               - Détachement du corps

                                                               -« Personne ne dit qu’il est un corps. Nous disons plutôt «  j’ai un corps », comme s’il s’agissait d’une chose extérieure à nous-mêmes. Une chose sur laquelle il faut, justement, détenir un contrôle. Actuellement, la mise en forme se présente comme la façon d’obtenir ce contrôle. Dans une quête quotidienne, solitaire et éternelle du mieux-être, il s’agit de lutter contre son corps, de le remodeler, de se surpasser, de « le » surpasser. »[21]

- Retour sur la postmodernité

- Culte du Fitness et de la bonne nutrition

                - Popularité des centres de conditionnement physique

                - Obsession de la bonne nutrition

                - Popularité grandissante des chirurgies plastiques

                                               - «Bien plus qu’une déculpabilisation, l’intérêt pour le corps semble même être l’objet d’une injonction. Concernant l’utilisation du Botox : 2,8 millions d’interventions l’an dernier outre-Atlantique plus de 120 000 patients traités en France depuis 2003 (année de l’autorisation de la mise en marché), 20,5 pourcent des interventions esthétiques en France.  + 4116 pourcent! Voilà la croissance d’utilisation de la toxine chez les Américains entre 1997 et 2004.»[22]

                - Mal du corps, mauvaise perception de soi

                                                               - « Une étude canadienne récente portant sur les implants mammaires et menée auprès de 24 600 femmes par deux chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université Laval en collaboration avec des collègues universitaires ontariens révèle que, si le fait d’avoir des implants mammaires n’augmente pas le risque de mortalité, le taux de suicide des femmes avec implants mammaires est 73†% plus élevé que celui de la population en général (Villeneuve et al., 2006).»[23]

 

                                               - «Ils rappellent que de nombreuses études scientifiques signalent que les femmes qui subissent des interventions mammaires ont un profil psychologique montrant une faible estime de soi, un manque de confiance en soi et des problèmes de santé mentale plus fréquents, notamment la dépression. À ce sujet, James et Garcia (2003) proposent que les gens désireux de se faire opérer pour des raisons esthétiques travaillent d’abord à développer leur intériorité afin de se rapprocher le plus possible d’un certain équilibre entre image de soi, idéal psychosocial à atteindre et réalité sociale concrète de l’acceptation de soi.» [24]

 

 

 

 

 


[1] FINTANEL, Béatrice, L’éternel féminin, Paris, Seuil, 2002, 138 p. (p.7-8)

[2] COTÉ, Hélène, « Notre rapport au corps : SOS beauté, SOS santé… SOS conscience!», Présence magazine, Vol.15, no 115, juin-juillet, 2006, p.18

 

[3] MOTTOT, Florence, «Beauté, santé, le corps sous contrôle; narcisse aliéné.» Sciences Humaines, 2008,  N. 195 (p.38)

[4] HÉRITIER, Jean, « le martyre des affreux, la dictature de a beauté » Paris, Médiations, 1991, 278p. (p. 154)

[5] HÉRITIER, Jean, « le martyre des affreux, la dictature de a beauté » Paris, Médiations, 1991, 278p. (p. 160)

[6] GOULET, G. (2003) planète psy : le lexique de psychologie. Mise à jour : 1 er septembre 2010, www. Collegeahunsic.qc.ca/sc_sociales/psy/psy.htm

[7] COTÉ, Hélène, « Notre rapport au corps : SOS beauté, SOS santé… SOS conscience!», Présence magazine, Vol.15, no 115, juin-juillet, 2006, p.20

[8] TAUBES, Isabelle, «Se réconcilier avec son corps; pourquoi on ne s’aime pas?», Psychologies, juin 2002, (p.96)

[9] COTÉ, Hélène, « Notre rapport au corps : SOS beauté, SOS santé… SOS conscience!», Présence magazine, Vol.15, no 115, juin-juillet, 2006, p.18

[10] WOLF, Naomi, Quand la beauté fait mal, enquête sur la dictature de la beauté, Paris, Document first, 1991, 308p. (p.70)

[11] PROBYN, Elspeth, « Corps féminin, soi féministe. Le dédoublement de l’énonciation sociologique», Sociologie et sociétés, vol. 24, n.1, 1992, p. 33-45

[12] MOTTOT, Florence, «Beauté, santé, le corps sous contrôle; le corps moralisé.» Sciences Humaines, 2008, N.195 (p.49)

[13] COTÉ, Hélène, « Notre rapport au corps : SOS beauté, SOS santé… SOS conscience!», Présence magazine, Vol.15, no 115, juin-juillet, 2006, p.16-17

[14] LASH, Christopher, «Beauté, santé, le corps sous contrôle; petite sociologie du corps.» Sciences Humaines, 2008, N.195 (p.44)

 

[15] WOLF, Naomi, Quand la beauté fait mal, enquête sur la dictature de la beauté, Paris, Document first, 1991, 308p. (p.68)

[16] AMNON, Jacob suissa. « Représentation du corps, médiatisation et lien social: l’exemple de la chirurgie» Lien social et politique; n.59, 2008, p.113

[17] TAUBES, Isabelle, «Se réconcilier avec son corps; pourquoi on ne s’aime pas?», Psychologies, juin 2002, (p.96)

[18] COTÉ, Hélène, « Notre rapport au corps : SOS beauté, SOS santé… SOS conscience!», Présence magazine, Vol.15, no 115, juin-juillet, 2006, p.17

[19] MOTTOT, Florence, «Beauté, santé, le corps sous contrôle; narcisse aliéné.» Sciences Humaines, 2008, N.195 (p.49)

 

[20] BAUDRILLARD, Jean, «Beauté, santé, le corps sous contrôle; Le corps, objet de consommation.» Sciences Humaines, 2008, N.195 (p.44)

 

[21] COTÉ, Hélène, « Notre rapport au corps : SOS beauté, SOS santé… SOS conscience!», Présence magazine, Vol.15, no 115, juin-juillet, 2006, p.19

 

[22] MOTTOT, Florence, «Beauté, santé, le corps sous contrôle; narcisse aliéné.» Sciences Humaines, 2008, N.195 (p.38)

[23] Amnon Jacob Suissa, « Représentations du corps, médicalisation et lien social : l’exemple de la chirurgie esthétique » Lien social et Politiques, n° 59, 2008, p. 110

 

[24] Amnon Jacob Suissa, « Représentations du corps, médicalisation et lien social : l’exemple de la chirurgie esthétique » Lien social et Politiques, n° 59, 2008, p. 110

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