plasmodium (faune & Flore).

plasmodium (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION plasmodium, protozoaire parasite des mammifères et des oiseaux, dont il existe quatre espèces pathogènes pour l'homme, responsables de quatre formes de paludisme. Cet article présente les plasmodiums responsables du paludisme chez l'homme. 2 CYCLE DE VIE Les plasmodiums sont des protozoaires, organismes constitués d'une cellule unique dont les caractéristiques l'apparentent au règne animal. Leur cycle de vie se déroule entre deux hôtes : la femelle d'un moustique appelée anophèle et l'homme. 2.1 Dans l'organisme humain Injecté par la piqûre d'un moustique porteur dans le corps humain, le plasmodium évolue selon plusieurs stades successifs. La forme injectée, le sporozoïte, gagne le foie. Il se multiplie dans les cellules hépatiques, libérant des mérozoïtes dans la circulation sanguine. Les mérozoïtes infectent les globules rouges. Ils s'y transforment en schizontes, qui se multiplient. Cette multiplication finit par provoquer l'éclatement des globules rouges, ce qui libère les schizontes dans le sang. C'est l'éclatement périodique des globules rouges qui provoque les accès cycliques de paludisme, accompagnés de fortes fièvres. Selon l'espèce de plasmodium impliquée, il s'écoule 48 h ou 72 h entre l'infestation du globule rouge et son éclatement. Dans le sang, les schizontes peuvent envahir d'autres globules rouges, ou bien se transformer en gamétocytes, futures cellules reproductrices. 2.2 Dans l'organisme du moustique Ce sont les gamétocytes qui sont responsables de l'infestation des femelles des moustiques (les seules à piquer). Dans leur tube digestif, les gamétocytes se transforment en gamètes, cellules reproductrices. La fécondation d'un gamète femelle par un gamète mâle produit un zygote (cellule-oeuf), qui se développe en sporozoïte. Les sporozoïtes migrent ensuite dans les glandes salivaires du moustique, d'où ils pourront contaminer un nouvel individu lors d'une piqûre. 3 DIVERSITÉ Il existe plusieurs espèces de plasmodiums, dont quatre provoquent des formes plus ou moins sévères du paludisme : o Plasmodium vivax, le plus répandu, est présent dans le monde entier (c'est l'espèce qui sévit dans le bassin méditerranéen). Il est responsable de formes bénignes du paludisme (fièvres tierces bénignes) et n'entraîne que rarement des complications ; o Plasmodium falciparum est également cosmopolite ; c'est l'espèce qui provoque les formes les plus graves du paludisme (notamment l'accès pernicieux ou neuropaludisme) ; o Plasmodium malariae est beaucoup plus rare. Cosmopolite, mais se rencontrant principalement en Afrique tropicale, il est responsable de la fièvre quarte ; o Plasmodium ovale est l'espèce la plus rare ; on le trouve en Afrique centrale et occidentale. Il provoque des formes bénignes du paludisme (fièvres tierces bénignes). En octobre 2002, un consortium international de scientifiques créé à l'Institut Pasteur en 2001, a annoncé le séquençage complet du génome de Plasmodium falciparum (parallèlement à celui d'une des espèces de moustiques vecteurs, Anopheles gambiae). Cette banque de gènes devrait permettre de déterminer quels sont les gènes impliqués dans les différentes phases de la maladie, et d'élaborer de nouveaux traitements et vaccins. 4 MOUSTIQUES VECTEURS : LES ANOPHÈLES Les plasmodiums sont transmis à l'homme par la piqûre de moustiques, les anophèles, infectés par le parasite. Pour une présentation complète de ces moustiques, voir l'article anophèle. 5 CONSÉQUENCES DE L'INFECTION PAR UN PLASMODIUM : LE PALUDISME L'infestation du corps humain par un plasmodium provoque une maladie parasitaire appelée paludisme (ou malaria). Pour une présentation complète de cette maladie, voir l'article paludisme. 6 ÉLÉMENTS DE CLASSIFICATION Les différentes espèces de plasmodiums forment le genre Plasmodium. Les quatre espèces provoquant le paludisme chez l'homme ont pour noms scientifiques Plasmodium malariae, Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax et Plasmodium ovale. D'autres espèces sont parasites du bétail, des singes et des oiseaux.