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pompéiens, styles - peinture.

Publié le 15/05/2013

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pompéiens, styles - peinture. 1 PRÉSENTATION pompéiens, styles, styles de peinture murale, qui se sont développés dans l'art romain entre la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C. Si les styles pompéiens sont particulièrement représentés à Pompéi et sur les sites archéologiques voisins -- d'où cette appellation --, ils embellissent également les intérieurs des palais impériaux et des demeures aristocratiques de Rome, où l'on constate l'ajout de variations ainsi que la concomitance de plusieurs styles. 2 PREMIER STYLE : LE STYLE À INCRUSTATION Le premier style pompéien s'épanouit entre 140 et 80 av. J.-C. environ. Influencé par l'art hellénistique, il comporte des reliefs en stuc peint et des fresques non figuratives, qui imitent le marbre des riches demeures. En effet, les parois des murs sont recouvertes de plâtre modelé et peint, ce qui donne l'illusion de plaques de marbre polychrome. Ce style imite ainsi la structure en relief d'un mur richement orné, divisé en trois parties : le socle de la composition (soubassement), le cadre architectonique principal (orthostate, registre médian), les trompe-l'oeil d'entablement architecturaux (corniches, registre supérieur). La maison Samnite à Herculanum ainsi que la maison de Salluste à Pompéi sont deux excellentes illustrations du premier style pompéien. 3 DEUXIÈME STYLE : LE STYLE ARCHITECTONIQUE Le deuxième style pompéien domine la peinture romaine de 80 à 15 av. J.-C. Désormais, le mur est plat, et c'est l'ornementation des parois (création de fenêtre ouverte sur un espace lointain) qui donne l'illusion de la profondeur : y figurent généralement des colonnes, des jardins, des décors de théâtre ainsi que de petits temples circulaires. La paroi semble alors reculer, puis s'ouvrir sur des architectures et des paysages sacrés figurés comme des décors de théâtre. Toutes les ressources de la peinture scénique sont mises en oeuvre dans des décors illusionnistes : convergence des lignes vers un axe, sinon vers un point de fuite unique, utilisation du clair-obscur, atténuation de la couleur par la distance. Ce style, qui correspond à l'âge d'or du fameux « rouge pompéien «, est particulièrement bien représenté dans la villa d'Oplontis et dans celle des Mystères à Pompéi ; la célèbre frise de la villa des Mystères, qui déroule ses grandes figures tout autour d'une pièce, rappelle l'initiation de la matrone aux mystères dionysiaques et mélange les éléments humains et le monde divin. 4 TROISIÈME STYLE : LE STYLE ORNEMENTAL Le troisième style pompéien se développe entre 15 av. J.-C. et 63 apr. J.-C. Délaissant l'idée de profondeur architecturale (la paroi redevient opaque), il figure de délicates arabesques formées de lignes et « grotesques « sur fond monochrome. Les trois parties de la paroi sont séparées les unes des autres par de fines colonnes stylisées, parfois si frêles qu'elles évoquent presque des candélabres. Les scènes dépeintes s'orientent volontiers vers les sujets mythologiques, les paysages maritimes ou les scènes champêtres. Les peintures de la villa de la Farnésine à Rome et de la villa de Boscotrecase (10 av. J.-C. ou 20 apr. J.-C.) offrent le meilleur exemple de ce style élégant, caractéristique de l'époque d'Auguste. La maison de Lucretius Fronto à Pompéi (v. 50 apr. J.C.) permet de constater une évolution ; les peintures du tablinum montrent une surcharge d'ornements, de tableaux, de figures, de couleurs contrastées -- rouge et noir -- et la réouverture de la paroi, dans le haut, sur des agencements en perspective. 5 QUATRIÈME STYLE : LE STYLE FANTASTIQUE Le quatrième style pompéien, qui s'étend de 63 à 79 apr. J.-C., est le plus complexe. Reprenant des éléments des deuxième et troisième styles, il se caractérise par la représentation de motifs architecturaux et d'édifices fantastiques, comme en témoignent la maison des Vettii à Pompéi et la Domus Aurea de l'empereur Néron. Ainsi, à l'instar du troisième style, il est fréquent qu'au centre des fresques figurent de faux tableaux, qui sont parfois des copies de célèbres oeuvres grecques. Le corps de la paroi s'ouvre au milieu et dans le haut, sur des architectures non pas inspirées de la réalité comme celles du deuxième style, mais fantastiques et peuplées de silhouettes. Ces effets illusionnistes coexistent avec une tendance décorative issue du troisième style, qui explique la présence de grands panneaux, parfois rouges, rehaussés de tableaux. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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