Pour bien agir, est-il suffisant d’obéir aux lois ?

Pour bien agir, est-il suffisant d’obéir aux lois ?

Quelles soient écrites ou non, les lois ont presque toujours été présentes dans les sociétés. Ces lois guident les choix ainsi que les gestes de la majorité de la population et les enfreindre est mal considérer. Alors, pourrais-t-on affirmer qu’il serait suffisant d’obéir aux lois pour bien agir ? Une observation rapide de la question permet d’observer que la loi et le bien sont deux concepts bien distincts. Il est important de concevoir que la notion du bien n’est pas la même pour tous et qu’une personne peut bien agir sans que son action ne sois régie par une loi.

Le concept du bien a comme défaut une grande ambigüité. En effet, comme définit par Kant, celui-ci peut définir plusieurs types de «bien». Le bien moral, l’agréable, le bonheur, l’avantageux, le convenable ou bien la valeur. En conséquent, ce concept peut être trompeur s’il est employé seul ou s’il est mal définit. Rappelons-nous que dans une société tout le monde ne pense pas de la même façon. De ce point de vue, le terme de bien sera donc interprété d’une manière différente dépendant de l’individu qui juge l’acte. Prenons en exemple un homme qui vole du pain pour ses enfants parce qu’il n’a pas assez d’argent pour les nourrir. Certains estimerons cet acte comme bien, jugeant la raison valable, tandis que d’autres dénonceront ce geste. C’est pourquoi il faut bien définir qu’est-ce que le bien avant d’analyser n’importe quelle situation ou question.

Dans ce même ordre d’idée, il faut comprendre qu’il y a plus d’un gouvernement et que chacun d’entre eux ne peuvent établir des lois sur tous. Les lois changent selon les pays, les villes et parfois même les quartiers. Ainsi, le concept de bien agir changerait, comme les lois, selon la place où une personne se trouve. De ce fait, une personne peut bien agir sans que son geste ne soit nécessairement régie par une loi. Par exemple, la loi n’impose pas d’aider une personne âgée à traverser une rue mais ce geste est considéré comme bien. On peut donc bien agir sans se souscrire aux lois, autant que l’on peut mal agir.

Cependant,  certains peuvent défendre une opinion tout à fait différente. Soit que les lois sont établies dans le but premier d’imposer des limites afin d’assurer la sécurité de toute la population. Ceux qui adhèrent à cet avis peuvent affirmer que les lois sont établies afin de veiller au bien-être et au bon fonctionnement de la société et de ces citoyens et qu’ainsi, ces lois représentent la façon de bien agir.

Bien qu’il soit véridique que les lois tentent de représenter de la meilleure des façons le bien et que beaucoup de gens croient qu’obéir aux lois c’est bien, on doit admettre que les lois ne sont pas irréprochables. En effet, si l’on regarde la loi sur le tabac et l’alcool, par exemple. Bien qu’on ne puissent en acheter avant dix-huit ans au Québec, il n’est pas interdit d’en consommer. Ces drogues amènent plusieurs aspects négatifs sur la santé des gens qui en consomment. Ce n’est pas mal faire qu’en consommer mais les effets conséquents ne sont pas des plus positifs, ce qui peut nous faire admettre que ce n’est pas bien non plus.

Ainsi, on à pu constater qu’à la question de savoir s’il est suffisant d’obéir aux lois pour bien agir, il est impératif de définir adéquatement le concept du bien dans la question pour éviter toute ambigüité. De plus, les lois sont changeantes ne peuvent pas être appliquées sur tous ce qui nous entourent. Toutefois, le but premier des lois peut être remis en cause mais il est important de saisir que les lois ne sont pas parfaites ni irréprochables. Dans cet même ordre d’idée, on peut être amené à ce demander quelles raisons poussent un homme à respecter les lois ?