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Procédés prosodiques

Publié le 16/04/2012

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LES PROCEDES PROSODIQUES

 

1/ LE METRE

On mesure le vers en comptant les syllabes.

Les mètres les plus utilisés sont/

  • l'alexandrin: 12 syllabes

  • le décasyllabe: 10 syllabes

  • l'octosyllabe: 8 syllabes

 

Les vers impairs sont caractéristiques de la poésie moderne.

 

En poésie, toutes les syllabes se prononcent. Mais il existe des règles particulières au langage poétique, en particulier pour le « e » à la fin des mots :

  •  
    •  
      • Il se prononce quand il est suivi d’un mot commençant par une consonne : Il/pleu/re/dans/mon/cœur = 6syllabes

      • -Il ne se prononce pas

    - quand il est suivi d’un mot commençant par une voyelle ou d’un h muet

    - quand il se trouve en fin de vers :

Co/mm(e)il/pleut/sur/la/vill(e) = 6syllabes 1/2/3/4/5/6

Attention : À la fin d’un mot, le son « e » peut s’écrire « e », « es », « ent ».

Il faut compter 2 syllabes dans certains mots où 2 voyelles se suivent: diérèse (li-on) ou au contraire n'en compter qu'une: synérèse (lion).

 

2/LES SONORITES

L’allitération

L’allitération est la répétition d’un « son consonne » à l’intérieur d’un vers ou d’une

strophe.

Exemple : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? » : l’allitération en « s » imite le sifflement du serpent.

 

L’assonance

L’assonance est la répétition d’un « son voyelle » (formé par une ou plusieurs voyelles)

à l’intérieur d’un vers ou d’une strophe. Exemple : Il pleure dans mon cœur / Comme il pleut sur la ville.

 

 

 

3/LES RIMES

Les rimes disposées selon le schéma AA sont des rimes suivies.

Les rimes disposées selon le schéma ABAB sont des rimes croisées.

Les rimes disposées selon le schéma ABBA sont des rimes embrassées (les rimes B sont embrassées par les rimes A).

 

Les rimes peuvent être:

  • pauvres, un seul son identique

  • suffisantes, 2 sons

  • riches, au moins 3 sons.

 

 

 

 

4/ LES STROPHES

  • le distique: 2 vers

  • le tercet: 3 vers

  • le quatrain: 4 vers

  • le quintil: 5 vers

  • le sizain: 6 vers

  • le septain: 7 vers

  • le huitain: 8 vers

  • le dizain: 10 vers

 

5/ LE RYTHME

- le rythme dépend des accents toniques qui portent sur la dernière syllabe d'un mot ou d'un groupe de mots. L'accent est directement suivi d'une coupe qui constitue la pause et définit ainsi une mesure. L'ensemble des coupes dessine le rythme du vers.

- lorsque la coupe est au milieu du vers elle est appelée césure. Dans l'alexandrin classique elle sépare le vers en 2 hémistiches de 6 syllabes.

 

L'enjambement

procédé consistant à supprimer la pause habituelle en fin de vers

Ex: Non, ce qui l'occupait c'est l'ombre blonde et rose/D'un bel enfant qui dort la bouche demi-close.

 

Le rejet

forme d'enjambement ou la limite du vers et celle de la phrase ne concordent pas, un élément déborde dans le vers suivant

Ex: Et dès lors je me suis baigné dans le poème/de la mer, infusé d'astres et lactescent.

 

Pour créer un rythme rapide dans un poème, on peut utiliser :

  • des vers courts

  • des accumulations

  • des répétitions de mots (par exemple des anaphores)

  • des répétitions de sons (assonances, allitérations).

 

 

 

Un calligramme

est un poème dont la mise en page forme un dessin qui évoque le sujet du poème.

Les plus célèbres calligrammes ont été écrits par Apollinaire et sont réunis dans le recueil intitulé Calligrammes (publié en 1918).

 

6/LES POEMES A FORME FIXE: LE SONNET

 

Il est composé d'alexandrins, de 2 quatrains et d'un sizain (ou de 2 tercets) selon un schéma de rimes particulier:

abba, abba, ccdeed, ccdede.

 

 

 

 

 

 

7/ LE POEME EN PROSE

Il se présente à la fois comme successions de paragraphes discontinus et comme un tout poétique cohérent et organisé.

Dans cette révolte contre les lois de la métrique et de la prosodie les poètes recherchent une forme où les effets syntaxiques (parallélismes et oppositions), les rythmes, les sonorités et les figures (métaphores et images) participent d'un même enjeu poétique et sémantique (signification des mots).

Les thèmes sont ceux de la modernité.

 

8/ LE VERS LIBRE

L'alexandrin a régné presque sans partage sur la poésie durant 3 siècles. Il a été le vers noble par excellence. Le vers libre ne privilégie aucune longueur de vers. A chaque style, à chaque type d'émotion, à chaque poète, selon les effets qu'il veut produire, sa longueur de vers.

A l'intérieur d'un même poème la longueur du vers peut varier considérablement. Le compte des syllabes devient plus aléatoire selon que l'on compte ou pas certains « e » muets.

 

9/ ANALYSER UN POEME

 

Le poème est accompagné d'un paratexte, que m'apprend-t-il?

Le poète, que sais-je de lui? Fait-il partie d'un mouvement? Quelle place occupe-t-il dans celui-ci? Quelles sont ses principales caractéristiques? Quel sens donner au titre?

 

outil

analyse

Champ d'application

La forme

Fixe, libre

Donne des informations sur les choix esthétiques du poète

Les strophes

Verset, sizain, quatrain, tercet

Le choix des strophes, leur alternance met en valeur les thèmes développés

Les rimes

Plates, croisées, embrassées, pauvres , suffisantes, riches

Pouvoir évocateur

Les rythmes

Accents, mètre du vers

Donne son caractère original au poème

La ponctuation

Présente, discrète

Participe à l'harmonie

Les figures de style

Métaphore, comparaison...

Caractérise les thèmes développés

Les tonalités

Épique, lyrique....

Donnent la coloration

La situation d'énonciation

Noms, pronoms, déterminants, modalisateurs

Permet identification du locuteur, le destinataire

Les connotations

Polysémie des mots

Participent à la richesse thématique

 

 

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LES PROCEDES PROSODIQUES

 

1/ LE METRE

On mesure le vers en comptant les syllabes.

Les mètres les plus utilisés sont/

  • l'alexandrin: 12 syllabes

  • le décasyllabe: 10 syllabes

  • l'octosyllabe: 8 syllabes

 

Les vers impairs sont caractéristiques de la poésie moderne.

 

En poésie, toutes les syllabes se prononcent. Mais il existe des règles particulières au langage poétique, en particulier pour le « e » à la fin des mots :

  •  
    •  
      • Il se prononce quand il est suivi d’un mot commençant par une consonne : Il/pleu/re/dans/mon/cœur = 6syllabes

      • -Il ne se prononce pas

    - quand il est suivi d’un mot commençant par une voyelle ou d’un h muet

    - quand il se trouve en fin de vers :

Co/mm(e)il/pleut/sur/la/vill(e) = 6syllabes 1/2/3/4/5/6

Attention : À la fin d’un mot, le son « e » peut s’écrire « e », « es », « ent ».

Il faut compter 2 syllabes dans certains mots où 2 voyelles se suivent: diérèse (li-on) ou au contraire n'en compter qu'une: synérèse (lion).

 

2/LES SONORITES

L’allitération

L’allitération est la répétition d’un « son consonne » à l’intérieur d’un vers ou d’une

strophe.

Exemple : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? » : l’allitération en « s » imite le sifflement du serpent.

 

L’assonance

L’assonance est la répétition d’un « son voyelle » (formé par une ou plusieurs voyelles)

à l’intérieur d’un vers ou d’une strophe. Exemple : Il pleure dans mon cœur / Comme il pleut sur la ville.

 

 

 

3/LES RIMES

Les rimes disposées selon le schéma AA sont des rimes suivies.

Les rimes disposées selon le schéma ABAB sont des rimes croisées.

Les rimes disposées selon le schéma ABBA sont des rimes embrassées (les rimes B sont embrassées par les rimes A).

 

Les rimes peuvent être:

  • pauvres, un seul son identique

  • suffisantes, 2 sons

  • riches, au moins 3 sons.

 

 

 

 

4/ LES STROPHES

  • le distique: 2 vers

  • le tercet: 3 vers

  • le quatrain: 4 vers

  • le quintil: 5 vers

  • le sizain: 6 vers

  • le septain: 7 vers

  • le huitain: 8 vers

  • le dizain: 10 vers

 

5/ LE RYTHME

- le rythme dépend des accents toniques qui portent sur la dernière syllabe d'un mot ou d'un groupe de mots. L'accent est directement suivi d'une coupe qui constitue la pause et définit ainsi une mesure. L'ensemble des coupes dessine le rythme du vers.

- lorsque la coupe est au milieu du vers elle est appelée césure. Dans l'alexandrin classique elle sépare le vers en 2 hémistiches de 6 syllabes.

 

L'enjambement

procédé consistant à supprimer la pause habituelle en fin de vers

Ex: Non, ce qui l'occupait c'est l'ombre blonde et rose/D'un bel enfant qui dort la bouche demi-close.

 

Le rejet

forme d'enjambement ou la limite du vers et celle de la phrase ne concordent pas, un élément déborde dans le vers suivant

Ex: Et dès lors je me suis baigné dans le poème/de la mer, infusé d'astres et lactescent.

 

Pour créer un rythme rapide dans un poème, on peut utiliser :

  • des vers courts

  • des accumulations

  • des répétitions de mots (par exemple des anaphores)

  • des répétitions de sons (assonances, allitérations).

 

 

 

Un calligramme

est un poème dont la mise en page forme un dessin qui évoque le sujet du poème.

Les plus célèbres calligrammes ont été écrits par Apollinaire et sont réunis dans le recueil intitulé Calligrammes (publié en 1918).

 

6/LES POEMES A FORME FIXE: LE SONNET

 

Il est composé d'alexandrins, de 2 quatrains et d'un sizain (ou de 2 tercets) selon un schéma de rimes particulier:

abba, abba, ccdeed, ccdede.

 

 

 

 

 

 

7/ LE POEME EN PROSE

Il se présente à la fois comme successions de paragraphes discontinus et comme un tout poétique cohérent et organisé.

Dans cette révolte contre les lois de la métrique et de la prosodie les poètes recherchent une forme où les effets syntaxiques (parallélismes et oppositions), les rythmes, les sonorités et les figures (métaphores et images) participent d'un même enjeu poétique et sémantique (signification des mots).

Les thèmes sont ceux de la modernité.

 

8/ LE VERS LIBRE

L'alexandrin a régné presque sans partage sur la poésie durant 3 siècles. Il a été le vers noble par excellence. Le vers libre ne privilégie aucune longueur de vers. A chaque style, à chaque type d'émotion, à chaque poète, selon les effets qu'il veut produire, sa longueur de vers.

A l'intérieur d'un même poème la longueur du vers peut varier considérablement. Le compte des syllabes devient plus aléatoire selon que l'on compte ou pas certains « e » muets.

 

9/ ANALYSER UN POEME

 

Le poème est accompagné d'un paratexte, que m'apprend-t-il?

Le poète, que sais-je de lui? Fait-il partie d'un mouvement? Quelle place occupe-t-il dans celui-ci? Quelles sont ses principales caractéristiques? Quel sens donner au titre?

 

outil

analyse

Champ d'application

La forme

Fixe, libre

Donne des informations sur les choix esthétiques du poète

Les strophes

Verset, sizain, quatrain, tercet

Le choix des strophes, leur alternance met en valeur les thèmes développés

Les rimes

Plates, croisées, embrassées, pauvres , suffisantes, riches

Pouvoir évocateur

Les rythmes

Accents, mètre du vers

Donne son caractère original au poème

La ponctuation

Présente, discrète

Participe à l'harmonie

Les figures de style

Métaphore, comparaison...

Caractérise les thèmes développés

Les tonalités

Épique, lyrique....

Donnent la coloration

La situation d'énonciation

Noms, pronoms, déterminants, modalisateurs

Permet identification du locuteur, le destinataire

Les connotations

Polysémie des mots

Participent à la richesse thématique

 

 

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