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Question de corpus liban 2006 série L

Publié le 19/05/2011

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question

Le corpus réunit trois textes d'époques et de genres différents. Le premier est un poème intitulé «Épître au Roy» de Clément Marot datant du XVIème siècle. Le deuxième texte est un extrait du Traité sur la tolérance de Voltaire. Le troisième texte est un extrait du roman L'étranger de Camus publié en 1942. Nous nous demandons comment la présence du narrateur s'exprime dans ces textes et quel rôle elle joue dans la satire de la justice.

 

 

Les trois textes présentent différents narrateurs, Marot écrit un poème autobiographique, l'auteur, le narrateur et le personnage principal sont alors confondus. Voltaire s'exprime avec un narrateur à la troisième personne, ce narrateur est impersonnelle ce qui produit un effet d'objectivité dans le texte. Il est hétérodiégétique, Voltaire est le narrateur mais son discours n'est pas autobiographique. Camus utilise aussi un narrateur à la première personne, mais le « je » de Camus est fictif. C'est un narrateur autodiégétique. Le texte est totalement fictif. Le narrateur est en effet le personnage principale du roman, Meursault.

 

Les textes B et C semblent dénoncer inefficacité de la justice. Pour dénoncer l’inefficacité de la justice, Voltaire, dès le début de son texte, juge le crime presque «impossible». Voltaire, à travers son narrateur, incorpore un enquêteur sur l'affaire Calas. Pour renforcer le caractère absolu, objectif, du ton pris dans ce texte, le narrateur recueille les faits avancés lors du procès comme un avocat. Il emploi le ton neutre, impersonnel de la démonstration judiciaire impartiale. Il emploie des tournures impersonnelles telles que « il paraissait impossible » (l.1), « il fallait absolument» (l.4), « il était évident » (l.19). Il pose aussi des question rhétoriques marqué par l'anaphore à la ligne treize et quatorze « Comment ». Ce questionnement permet de montrer l'absurdité du hasard dans l'affaire. Voltaire semble raisonner scientifiquement sur le sujet, et la répétition de « il était évident » (l.19, l.21, l.22) qui renforce le discours logique du narrateur. Voltaire critique le manque d’impartialité, de logique et de considération des juges de l’affaire Calas. Voltaire utilise le narrateur pour prendre parti et pour critiquer la justice. Le texte semble être un pamphlet contre les juges de l'affaire Calas

 

 

 

 

 

 

Marot fais un plaidoyer au roi, il emploie un registre pathétique, il est une victime. L'auteur raconte son périple en se mettant souvent en COD.

 

 

 

 

Dans le texte de Camus, la première phrase, qui est mise en valeur par un paragraphe à elle-même, permet au narrateur de faire une remarque sur le texte. Le narrateur nous prend à part et crée un lien intime avec le lecteur. Nous pouvons aussi apercevoir une anaphore (l.3 et 4) de « il disait » qui crée un obstacle entre le lecteur et le procureur, et éloigne le procureur du lecteur ce qui renforce le lien intime entre le lecteur et le narrateur.

 

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