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qui ne se ressemble plus.

Publié le 17/10/2012

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qui ne se ressemble plus. Un motif autre que la mort de son père a-t-il pu le mettre à ce point hors de son bon sens ? Je ne puis en juger. Je vous en supplie tous deux, vous qui avez été élevés dès l'enfance avec lui, et êtes restés depuis ses camarades de jeunesse et de goûts, daignez résider ici à notre cour quelque temps encore, pour que votre compagnie le rappelle vers le plaisir ; et recueillez tous les indices que vous pourrez glaner dans l'occasion afin de savoir si le mal inconnu qui l'accable ainsi ne serait pas, une fois découvert, facile pour nous à guérir. LA REINE. - Chers messieurs, il a parlé beaucoup de vous ; et il n'y a pas, j'en suis sûre, deux hommes au monde auxquels il soit plus attaché. Si vous vouliez bien nous montrer assez de courtoisie et de bienveillance pour passer quelque temps avec nous, afin d'aider à l'accomplissement de notre espérance, cette visite vous vaudra des remerciements dignes de la reconnaissance d'un roi. ROSENCRANTZ. - Vos Majestés pourraient, en vertu du pouvoir souverain qu'elles ont sur nous, signifier leur bon plaisir redouté, comme un ordre plutôt que comme une prière. GUILDENSTERN. - Nous obéirons tous deux ; et tout courbés, nous nous engageons ici à mettre libéralement nos services à vos pieds, sur un commandement. LE ROI. - Merci, Rosencrantz ! Merci, gentil Guildenstern ! LA REINE. - Merci, Guildenstern ! Merci, gentil Rosencrantz ! Veuillez, je vous en supplie, vous rendre sur-le-champ auprès de mon fils. Il est bien changé ! (Se tournant vers sa suite.) Que quelques-uns de vous aillent conduire ces messieurs là où est Hamlet ! GUILDENSTERN. - Fasse le ciel que notre présence et nos soins lui soient agréables et salutaires ! LA REINE. - Amen ! (Sortent Rosencrantz, Guildenstern et quelques hommes de la suite.) Entre Polonius. POLONIUS, au Roi. - Mon bon seigneur, les ambassadeurs sont joyeusement revenus de Norvège.

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