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Quirinal, palais du - architecture.

Publié le 15/05/2013

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Quirinal, palais du - architecture. Quirinal, palais du, ancienne résidence d'été des papes, construite au XVIe siècle à Rome (Italie), aujourd'hui siège de la présidence de la République italienne. Le palais tient son nom du mont Quirinal, la plus haute des sept collines de Rome, où il se dresse sur les ruines d'un temple du IVe siècle av. J.-C., dédié au dieu Quirinus. Le bâtiment est situé devant la place du Quirinal qui présente en son centre les statues de Castor et Pollux retenant leurs chevaux cabrés. Il s'agit là de répliques romaines, datant du IVe siècle, d'oeuvres grecques du Ve siècle av. J.-C. et issues du temple de Sérapis édifié sur la colline par l'empereur Caracalla en 217 apr. J.-C. La présence de ces statues sur la colline explique que le mont Quirinal ait longtemps été baptisé du nom de Monte Cavallo. Entre les statues se dressent un obélisque issu du mausolée d'Auguste et, à proximité, une vasque (qui se trouvait autrefois au Forum, à proximité du temple des Dioscures), l'ultime aménagement de la place étant dû à Raffaele Stern (sous le pape Pie VII). L'édifice est à l'origine une simple résidence papale d'été avec loggia et deux courtes ailes, sur le modèle de la villa Farnésine de Baldassare Peruzzi, édifiée dans la propriété du cardinal Oliviero Carafa, louée au cardinal Hippolyte d'Este (le propriétaire de la villa d'Este à Tivoli). La construction en a été confiée (à partir de 1573) par le pape Grégoire XIII à Martino Longhi l'Ancien, puis, de 1578 à 1588 à Ottaviano Mascarino. Le palais se développe jusqu'au XVIIIe siècle par l'adjonction de bâtiments et d'ailes prolongées. Plusieurs architectes représentatifs du baroque, tels le Bernin, Carlo Fontana ou Flaminio Ponzio, ont contribué à son embellissement. Par ses longues façades dépouillées, le palais du Quirinal reflète la volonté de grandeur et de simplicité du souverain pontife. La monumentale porte d'entrée de Carlo Maderno (1615) est surmontée des statues de saint Pierre par Stefano Maderno (1575-1636) et de saint Paul par Guillaume Berthelot, ainsi que de la loge des Bénédictions, conçue par le Bernin (1638). La vaste cour à portiques conçue par Domenico Fontana est d'une grande austérité. Autour d'elle se déploient les ailes du palais, dont les salles sont richement décorées, décoration à laquelle ont participé les plus grands artistes du XVIIe siècle : on y remarque entre autres un Christ en majesté de Melozzo da Forlì dans le Salon d'honneur, oeuvre provenant de la basilique des Saints Apôtres, les fresques de la Sala Regia exécutées vers 1616 par Giovanni Lanfranco et Agostino Tassi, les fresques de Guido Reni dans la chapelle de l'Annonciation (1610), les peintures d'Antonio Carrache dans la salle du Déluge et celles de Pierre de Cortone dans la salle du Balcon. À l'intérieur du palais, les étages sont reliés par un grand escalier hélicoïdal de plan elliptique, réalisé par Ottaviano Mascarino et dont Borromini s'inspirera, cinquante ans plus tard, pour l'escalier du palais Barberini. Le parc du palais reproduit à l'identique le dessin des jardins du cardinal Hippolyte d'Este, la plus précieuse attraction en étant la fontaine de l'orgue, dont les jets d'eau font jaillir de surprenants effets musicaux. De 1592 à 1870, les papes font du palais leur résidence d'été, puis de 1870 à 1946, l'édifice devient la demeure des rois d'Italie. Il est depuis 1948 la résidence et le siège de la présidence de la République italienne. Sur la place du Quirinal, à l'opposite du palais présidentiel, au débouché de la Via Dataria, se dresse le palais des anciennes écuries papales (Scuderie papali, construites entre 1722 et 1732 par Alessandro Specchi et Ferdinando Fuga), entièrement restaurées en 1999 par l'architecte Gae Aulenti pour servir d'espace d'exposition. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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