Devoir de Philosophie

RADICALISME (France)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Le radicalisme désigne au xixe siècle un courant républicain favorable à une démocratie politique et sociale fondée sur le suffrage universel et des réformes sociales, mais qui n'entend pas rompre avec l'idéal révolutionnaire de diffusion de la petite propriété. Il est animé par Ledru-Rollin (1807-1874), ministre de l'Intérieur en 1848, puis par Léon Gambetta (1838-1882), auteur du programme de Belleville (1869). Sous la IIIe République (1870-1940), d'abord étiquette parlementaire ou signe d'attachement à une République avancée, critiquant la majorité « opportuniste », le radicalisme recouvre des réalités sociales et politiques fort diverses. Il accède, mais jamais seul, aux responsabilités gouvernementales à la fin du siècle - Léon Bourgeois (1851-1927), qui préconise le solidarisme et l'arbitrage international, Eugène Brisson (1835-1912), qui mène une politique anticléricale et prépare la séparation des Églises et de l'État, Georges Clemenceau, Joseph Caillaux (1863-1944), qui fait voter l'impôt sur le revenu… - et se retrouve, pour l'essentiel, au sein du Parti républicain radical et radical-socialiste constitué en 1901. De populaire et d'urbain, le phénomène devient de plus en plus provincial ou rural et représentatif des classes moyennes, identité revendiquée par Édouard Herriot (1872-1957), son leader le plus connu après guerre. Le radicalisme s'identifie à la République parlementaire, à ses notables et à ses comités, oscillant entre ses fidélités démocratiques et ses attaches avec le monde des affaires et de l'industrie. La Seconde Guerre mondiale marque son déclin, malgré diverses tentatives de rénovation (Pierre Mendès France en 1954-1957). À compter de 1972, le radicalisme français connaît une scission et est divisé entre son aile droite et son aile gauche, alliée au Parti socialiste. Gilles CANDAR

Liens utiles