RIMES de Enzio

RIMES de Enzio

 On attribue au fils de l’empereur Frédéric II de Souabe, Enzio (1220?-1272), deux poèmes, un sonnet et les strophes initiales d’un poème qui ne nous est pas parvenu. Leur date de composition demeure incertaine. La poésie de Enzio relève directement (et il ne pouvait en aller autrement) des motifs de la poésie des troubadours, elle se manifesta surtout à la Cour de Frédéric et on a pris l’habitude de l’appeler « poésie sicilienne ». Il s’agit là des thèmes et de la phraséologie particuliers aux poètes provençaux, transposés ou traduits, non sans un excès de recherche, dans une langue qui faisait alors ses preuves en tant que langage poétique. Et c’est précisément dans cette recherche et cette ambition artistique que réside tout l’intérêt et la réelle importance historique et documentaire des poésies de Enzio et des autres poètes de la même école.