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Rimski-Korsakov, Nikolaï - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Rimski-Korsakov, Nikolaï - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Rimski-Korsakov, Nikolaï (1844-1908), compositeur et théoricien russe, membre du groupe des Cinq. 2 ENTRE LA MARINE ET LA MUSIQUE Né à Tikhvin, près de Novgorod, Nikolaï Andreïevitch Rimski-Korsakov prend des cours de piano durant toute son enfance. Si l'écoute des chants des cérémonies religieuses et des chansons populaires le touche au plus haut point, la découverte d' Une vie pour le tsar (1836), l'opéra de Mikhaïl Glinka -- compositeur pour lequel il aura toute sa vie une véritable dévotion --, constitue également pour lui un événement particulièrement notable. Prenant modèle sur son frère aîné qui suit une brillante carrière militaire, il entre en 1856 à l'École des cadets de la marine de Saint-Pétersbourg. Il poursuit parallèlement ses études musicales, plus intéressé toutefois par l'opéra que par le piano dont il joue cependant fort bien. Grâce à son professeur Théodore Canille, il découvre Giacomo Meyerbeer, Gioacchino Rossini et Carl Maria von Weber, et travaille le contrepoint et le répertoire romantique allemand. En décembre 1861, il rencontre Mili Balakirev et se lie d'amitié avec Alexandre Borodine, Modest Moussorgski et César Cui. Ils forment ensemble le futur groupe des Cinq dont les préoccupations nationalistes vont contribuer au profond renouvellement de l'esthétique de la musique savante russe. Tout comme eux, il est ébahi par l'audace des alliances de timbres de la musique d'Hector Berlioz, compositeur qu'il découvre lors de son passage à Saint-Pétersbourg durant l'hiver 1867-1868. Sa deuxième symphonie, Antar (1868-1897), est d'ailleurs notablement redevable au maître français. 3 « DE LA MUSIQUE -- RUSSE -- AVANT TOUTE CHOSE « Abandonnant la carrière navale en 1873, Rimski-Korsakov devient inspecteur des orchestres militaires de la marine. Les connaissances qu'il acquiert dans le cadre de cette charge vont contribuer à l'originalité de son style musical et à sa parfaite maîtrise orchestrale. De 1871 jusqu'à sa mort, il enseigne l'instrumentation et la direction d'orchestre au conservatoire de Saint-Pétersbourg (aujourd'hui Conservatoire d'État Rimski-Korsakov), mais collecte également des chants traditionnels dont il assure l'harmonisation. S'il se consacre avec plus ou moins de régularité à la composition -- essentiellement des opéras et de la musique symphonique --, il est du moins fidèle dans ses engagements et dans ses amitiés. Ainsi a-t-il à coeur de terminer, orchestrer, classer et éditer de nombreuses oeuvres de Modest Moussorgski (les Chants et danses de la mort, Une nuit sur le mont chauve, la Khovanchtchina, Boris Godounov) dont il avait été le colocataire au moment de la composition de Boris Godounov. S'attachant à mettre en valeur la musique de ses compatriotes, il orchestre le Convive de pierre d'Alexandre Dargomyjski et termine le Prince Igor d'Alexandre Borodine. En outre, à partir de 1874, il dirige les concerts de l'Orchestre symphonique de Russie, et entreprend à cette occasion un voyage en Europe. Le couronnement de sa carrière a probablement lieu en mai 1907 lorsque ses oeuvres sont jouées sous sa baguette dans le cadre de la deuxième saison russe organisée à Paris par Serge de Diaghilev. Rimski-Korsakov meurt le 21 juin 1908 à Saint-Pétersbourg laissant une empreinte musicale durable tant dans son pays qu'à l'étranger. 4 UNE RADIEUSE POSTÉRITÉ Quelques oeuvres phares continuent aujourd'hui encore à assurer à Rimski-Korsakov une grande popularité : les mélodies orientales de Schéhérazade (1888) ou du Coq d'or (1906-1907), les oeuvres purement russes (Quatuor à cordes sur des thèmes russes, 1878-1879 ; Snegourotchka [Flocon de neige], 1880-1881 ; la Grande Pâque russe, 1888) ou encore les gageures académiques (Capriccio espagnol, 1887) qui témoignent toutes d'une féconde originalité. Celle-ci est principalement fondée sur une parfaite connaissance des ressources instrumentales, sur une découverte sans cesse renouvelée des mélodies populaires et enfin sur un raffinement harmonique faisant volontiers appel aux degrés abaissés, aux dissonances ou encore aux gammes originales. Aussi bien en Russie que dans les pays d'Europe (où ses oeuvres ont notamment été programmées par les Ballets russes), les orchestrations et les instrumentations de Rimski-Korsakov ont toujours stupéfait l'auditoire par leur fraîcheur et leur éclat quasi « inouïs «. Le compositeur de Sadko (1894-1896) a certes influencé ses élèves, en particulier Igor Stravinski et Alexandre Glazounov, mais aussi des Français comme Claude Debussy ou Maurice Ravel. Exclusivement étayés par des exemples musicaux tirés de ses propres compositions, ses ouvrages didactiques -- Traité d'harmonie pratique (1884) et Éléments d'orchestration (posthume, 1913) -- ont nourri des générations de musiciens. Au fil des décennies, ils contribuent à la transmission d'une conception très personnelle et très aboutie de la science compositionnelle, à l'opposé toutefois des déchaînements straussiens ou des raffinements debussystes, pour lesquels il ne ressentait pas d'appétence musicale particulière. Après sa mort, son fils a publié son autobiographie, Chronique de ma vie musicale (1909), éditée en français en 1938, témoignage majeur sur cette période capitale de l'histoire musicale russe. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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