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rorqual bleu (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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rorqual bleu (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION rorqual bleu ou baleine bleue, cétacé à fanons (baleine) cosmopolite et de très grande taille, détenant le titre de plus gros animal de la planète. 2 CARACTÉRISTIQUES MORPHOLOGIQUES Appelé rorqual de Sibbald, le rorqual bleu (ou baleine bleue) est non seulement le plus gros cétacé, mais aussi le plus gros animal de la planète. Sa longueur moyenne est de 25 m environ chez le mâle et de 27 m chez la femelle, pour un poids moyen de 120 t. Les chiffres de 33,6 m et 190 t sont souvent cités, mais il s'agit d'une part de records que n'ont jamais atteints les mesures scientifiques, d'autre part de dimensions relevées sur deux femelles différentes, et non sur un seul animal. Les tailles et poids maximaux enregistrés lors d'études scientifiques sont de 29,9 m et 150 t. Bien que, de fait, gigantesque, le rorqual bleu n'est pas, contrairement à une idée répandue, le plus grand animal que la Terre ait porté. En effet, un dinosaure le dépassait en longueur, le séismosaure, qui mesurait en moyenne 33,5 m de long -- certains individus dépassant 38 m. Le rorqual bleu est en revanche, dans l'état actuel des connaissances et en prenant comme référence le poids de 150 t, le plus lourd animal de tous les temps (le plus lourd dinosaure connu pesait, en effet, 130 t). Le rorqual bleu est, sur le dessus, gris-bleu tacheté de motifs gris clair et blancs. L'organisation de ces motifs est caractéristique de chaque individu et permet ainsi l'identification de chaque animal, à la façon des empreintes digitales. La face inférieure des nageoires est ivoire, tandis que le ventre est ivoire à gris-bleu -- il peut néanmoins apparaître jaune soufre, en raison de l'accumulation de diatomées (des algues unicellulaires) sur la peau. 3 MODE DE VIE ET COMPORTEMENT L'espèce est présente dans tous les océans. La plupart des populations de rorquals bleus semblent migrer sur de longues distances, des environs des tropiques en hiver à la limite de la banquise des deux hémisphères en été. En dépit de sa taille, le rorqual bleu se nourrit essentiellement des petits crustacés du plancton qui forment le krill (Euphausia superba dans l'hémisphère Sud ; Meganyctiphanes norvegica et Thysanoessa inermis dans l'hémisphère Nord) ; toutefois, il peut aussi consommer d'autres animaux planctoniques et des poissons de petite taille. La capture des proies se fait par filtration de l'eau de mer : le rorqual referme son immense bouche sur des tonnes d'eau (la gorge de l'animal enfle démesurément grâce à de grands plis -- au nombre de 50 à 90 -- s'étendant de la mâchoire inférieure au nombril et se déployant comme un accordéon), qu'il expulse ensuite à travers ses fanons (270 à 390 paires), qui agissent comme des tamis, retenant la nourriture. Les rorquals bleus émettent de bruyants gémissements à basse fréquence qui peuvent s'entendre dans les eaux profondes des océans à plus de 160 km de distance. Il est vraisemblable qu'ils communiquent au moyen de ces cris et, de ce fait, un même groupe de rorquals peut occuper une très vaste étendue dans l'océan. 4 REPRODUCTION La femelle met au monde un seul petit (parfois, mais rarement, des jumeaux) tous les deux à trois ans, après une gestation de 11 à 12 mois. Le nouveau-né mesure 7 ou 8 m et pèse près de 2 t. Sa croissance est très rapide (il gagne quelque 90 kg chaque jour). À l'âge de 7 ou 8 mois, auquel il est sevré, il atteint déjà quelque 16 m et 22 t. La maturité sexuelle est acquise aux alentours de l'âge de 5 ans (le jeune mesure alors entre 20 et 23 m de long). La longévité du rorqual bleu est estimée entre 80 et 90 ans. 5 PROTECTION ET SURVIE À l'origine épargné par la voir chasse à la baleine -- en raison d'une part de sa vitesse et d'autre part de son poids qui, lorsque l'animal coulait après sa capture, entraînait le navire par le fond -- le rorqual bleu commence à être victime des baleiniers à partir de la fin des années 1860, à la suite de plusieurs innovations techniques : les navires à vapeur sont désormais capables de le prendre de vitesse, tandis qu'un long tuyau couplé au harpon permet d'injecter de l'air comprimé dans le corps de l'animal pour l'empêcher de couler une fois mort. L'activité de chasse orientée vers le gigantesque cétacé prend une ampleur considérable au cours des premières décennies du XXe siècle. Les prises se comptent en dizaines de milliers d'animaux chaque année -- quelque 30 000 rorquals bleus sont ainsi tués durant la seule saison de chasse 1930 --, et l'on estime à environ 360 000 le nombre de rorquals bleus tués au cours d'un siècle de chasse. Au milieu des années 1960, l'espèce est proche de l'extinction ; il ne reste pas plus de 2 000 rorquals bleus dans le monde, alors que la population totale de ce cétacé atteignait sans doute 275 000 individus au XIXe siècle, avant le début des campagnes de chasse commerciale. Bien que le rorqual bleu soit protégé depuis 1966 (sa chasse comme sa commercialisation sont interdits par des instances internationales), l'espèce, caractérisée par un faible taux de reproduction, est toujours menacée. De plus, la pollution et le réchauffement climatique, en modifiant les écosystèmes marins -- en particulier, en entraînant une diminution des stocks de krill --, pourraient à l'avenir avoir des effets délétères sur cette espèce déjà très fragilisée. Toutefois, certaines populations semblent « saines « et en expansion, en particulier celle du Pacifique Est (entre 1 500 et 3 000 animaux). Si aucun rapport fiable ne permet à l'heure actuelle de déterminer avec précision le nombre total de rorquals bleus dans le monde, ce chiffre est probablement compris entre 5 000 et 12 000 animaux. 6 ÉLÉMENTS DE CLASSIFICATION Le rorqual bleu appartient à la famille des balénoptéridés du sous-ordre des mysticètes (cétacés à fanons, communément appelés baleines), ordre des cétacés. Il a pour nom latin Balaenoptera musculus. Trois sous-espèces différentes ont été définies sur la base de critères morphologiques et géographiques : o Balaenoptera musculus musculus, dans l'Atlantique Nord et le Pacifique Nord ; o Balaenoptera musculus intermedia, dans l'hémisphère Sud ; o Balaenoptera musculus brevicauda (appelé aussi rorqual bleu pygmée bien que, dans les faits, il ne semble pas être plus petit que les autres sous-espèces), dans les eaux subantarctiques et l'océan Indien. Certains auteurs considèrent par ailleurs que les rorquals bleus du nord de l'océan Indien forment une quatrième sous-espèce, Balaenoptera musculus indica.

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