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Rubbia, Carlo - physicien.

Publié le 24/04/2013

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Rubbia, Carlo - physicien. 1 PRÉSENTATION Rubbia, Carlo (1934- ), physicien italien. Carlo Rubbia a partagé le prix Nobel de physique en 1984 avec le physicien hollandais Simon van der Meer pour la découverte des bosons W et Z -- particules subatomiques qui transmettent l'interaction faible, l'une des quatre forces fondamentales de la nature (les trois autres étant la gravitation, l'interaction électromagnétique et l'interaction forte ; voir théorie des champs unifiée). 2 PARCOURS ET TRAVAUX SCIENTIFIQUES Né à Gorizia, en Frioul-Vénétie-Julienne (Italie), Carlo Rubbia intègre l'École normale de Pise et soutient une thèse sur les rayons cosmiques en 1957. Pendant son doctorat, il participe également aux travaux menés par son directeur de thèse Marcello Conversi sur la mise au point d'un nouveau type de détecteur de particules (pulsé à gaz). Séduit par le côté expérimental de la physique des particules, il part aux États-Unis, à l'université Columbia, approfondir ses connaissances sur les accélérateurs de particules. En 1960, il revient en Europe et intègre le CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire), situé à Genève. De 1970 à 1988, Carlo Rubbia partage son temps (un semestre sur deux) entre le CERN et l'université Harvard, où il est aussi nommé professeur de physique. En 1976, il propose une approche radicalement nouvelle pour mettre en évidence les bosons médiateurs de l'interaction faible : avec ses collègues Guido Petrucci, Jacques Gareyte et Simon van der Meer, il modifie le Super synchrotron à protons (SPS) du CERN pour provoquer des collisions entre des protons et des antiprotons dans le même anneau. L'expérience se solde par l'observation des particules W et Z en 1983 et vaut à Carlo Rubbia et Simon van der Meer le prix Nobel de physique l'année suivante. En 1989, Carlo Rubbia abandonne ses fonctions professorales à Harvard pour se consacrer exclusivement à son nouveau poste de directeur général du CERN. À la fin de son mandat de cinq ans, il part enseigner à l'université de Pavie (Italie) et devient président de l'Agence italienne pour les nouvelles technologies, l'énergie et l'environnement (ENEA). 3 L'AMPLIFICATEUR D'ÉNERGIE DE CARLO RUBBIA En 1993, alors qu'il est encore à la tête du CERN, Carlo Rubbia annonce à la presse qu'il a conçu une nouvelle machine qui pourrait produire une énergie nucléaire sûre, sans déchets radioactifs et sans risques de prolifération des armes nucléaires : l'amplificateur d'énergie (AE), également appelé Rubbiatron. Les principales différences entre une centrale nucléaire classique et le Rubbiatron sont les suivantes : o le réacteur est alimenté en neutrons par une source extérieure, un accélérateur de particules ; o le réacteur fonctionne en régime sous-critique (il n'entretient pas naturellement la réaction de fission en chaîne) ; o le réacteur est à neutrons rapides (et non thermiques), ce qui permet de détruire certains déchets nucléaires ; o l'uranium est remplacé par du thorium, évitant ainsi la production de plutonium. Si l'idée apparaît séduisante sur le papier (d'autant plus qu'elle émane d'un prix Nobel), elle soulève également des critiques dans la communauté scientifique, notamment au niveau de la sécurité de l'interface accélérateur-réacteur. Le système hybride de Carlo Rubbia n'existe pour l'instant qu'à l'état de concept et la réalisation d'un réacteur de démonstration nécessiterait une coopération internationale, comme c'est le cas du réacteur expérimental à fusion thermonucléaire ITER. Par ailleurs, l'annonce directe du physicien aux médias avant validation par ses pairs est représentative d'une forme de dérive de l'éthique scientifique, qui s'est accentuée dans les années 2000 (falsification de résultats du physicien allemand « nobélisable « Hendrick Schön en 2002, idem pour le pionnier du clonage sud-coréen Hwang Woosuk en 2006, etc.). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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