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Saint-François, basilique (Assise) - architecture.

Publié le 15/05/2013

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Saint-François, basilique (Assise) - architecture. 1 PRÉSENTATION Saint-François, basilique (Assise), basilique-mère de l'ordre franciscain, érigée au XIIIe siècle au sommet d'une colline abrupte à Assise, en Ombrie (Italie). La basilique Saint-François d'Assise (ou basilique San Francesco) est célèbre pour la richesse de sa décoration de fresques murales, réalisées par les grands maîtres italiens des XIIIe et XIVe siècles que sont Cimabue, Giotto, Simone Martini et Pietro Lorenzetti. Elle a été inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco en 2000. 2 LA CONSTRUCTION D'UN SANCTUAIRE FRANCISCAIN Fondateur de l'ordre monastique des franciscains, le moine François d'Assise est canonisé par le pape Grégoire IX le 16 juillet 1228 (soit moins de deux ans après sa mort). Dès le lendemain est posée la première pierre du sanctuaire destiné à honorer et à conserver les reliques du saint. L'ardeur du maître d'oeuvre (le frère Elia, vicaire de l'ordre des franciscains) et des constructeurs permet d'achever rapidement cette première campagne de travaux ; en mai 1230, le corps du saint est inhumé dans la nouvelle église, noyau primitif du complexe (aujourd'hui l'église inférieure). Les travaux se poursuivent avec l'agrandissement de l'édifice, puis l'ajout d'une seconde église exactement superposée à la première (laquelle devient alors une sorte de crypte). La basilique est consacrée en 1253 par le pape Innocent IV, mais le chantier ne s'achève que dans les années 1280. 3 ARCHITECTURE DES DEUX ÉGLISES SUPERPOSÉES Empruntant aux solutions architectoniques du roman, l'église inférieure (v. 1228-1230) est dotée d'un magnifique portail gothique (1271), protégé par un avant-corps Renaissance de la fin du XVe siècle. L'église supérieure (v. 1230-v. 1253) présente une façade sobre, percée d'un portail gothique à portes jumelles et d'une belle rosace. Les premiers travaux de la décoration de l'église supérieure concernent la création des vitraux de l'édifice, réalisés au XIIIe siècle par des maîtres verriers allemands pour le choeur, français pour la façade gauche, et italiens pour la façade droite. Surmontées d'un sobre clocher de tradition romane ombrienne (1239), les deux églises superposées qui composent le complexe sacré de la basilique Saint-François d'Assise présentent un plan à croix égyptienne : une nef centrale qui s'achève par un transept et une abside semi-circulaire unique. L'architecture austère de l'église inférieure, destinée au culte du saint, est propice au recueillement. L'intérieur se compose d'une nef à cinq travées, dont les arcs à plein cintre sont soutenus par de robustes colonnes. Chacune des trois travées centrales ouvre sur une chapelle latérale par un arc en ogive percé dans la paroi. L'église supérieure, quant à elle destinée à la prédication populaire, est un vaste espace élancé, envahi de la lumière qui pénètre par de hautes fenêtres gothiques. Son espace intérieur s'organise en une nef centrale dont les différentes travées sont séparées par des arcs élancés en ogive, en accord avec les canons de l'architecture gothique. Au XIXe siècle, des fouilles ont permis de mettre au jour les restes de saint François d'Assise. Une crypte de style néoclassique a été construite dans les années 1920 pour recevoir les reliques du saint, et se situe exactement sous le maître-autel de l'église inférieure. 4 L'APPAREIL DÉCORATIF D'ASSISE La grande campagne décorative de la basilique Saint-François est probablement entamée vers 1278. Confiée à des artistes actifs entre la fin du 4.1 XIIIe et le début du XIVe siècle, elle fait de l'édifice un monument majeur de la peinture italienne. Fresques de l'église supérieure Dans l'église supérieure, le travail du peintre toscan Cimabue (réalisé vers 1278-1280, ou vers 1288-1293 selon les historiens de l'art) se concentre dans le transept et dans la zone absidale : les Histoires de la Vierge et une dramatique Crucifixion sont des chefs-d'oeuvre de l'art occidental, même si l'oxydation du blanc de céruse utilisé par l'artiste a engendré avec le temps une inversion chromatique entre couleurs claires et couleurs sombres. Du même maître toscan est la Voûte des Évangélistes. Les registres supérieurs de la nef, sur l'étroite galerie qui court le long de tout le périmètre interne, sont par contre confiés à des collaborateurs de Cimabue, à quelques maîtres romains (parmi lesquels Jacopo Torriti et Filippo Rusuti) et à d'autres artistes non identifiés, comme le Maître d'Isaac. Giotto pour sa part intervient pour la première fois à Assise en tant qu'assistant de Cimabue. Demeurant sur le chantier après le départ de son maître, il reçoit aux alentours de 1290 sa première commande personnelle et réalise les Histoires de l'Ancien et du Nouveau Testament (attribuées selon d'autres critiques au Maître d'Isaac). Sur le registre médian, ceint de fines colonnes torsadées également peintes à fresque, se déroule le célèbre cycle des 28 épisodes de la Vie de saint François, attribué par la plupart des critiques à Giotto à partir de 1290 environ, avec une large collaboration d'aides et de disciples. 4.2 Fresques de l'église inférieure Les premières interventions décorées de l'église inférieure concernent les parois de la nef : peintes à fresque vers 1253 par un artiste inconnu, que l'on nomme le Maître de San Francesco, elles présentent des Histoires du Christ et l'Histoire de saint François ; ces oeuvres ont été partiellement détruites lors du percement des accès aux chapelles. La décoration de l'église inférieure, abandonnée lors de la construction de l'église supérieure, est reprise à partir des premières années du XIVe siècle. Cimabue y exécute une Maestà aux anges avec saint François dans le transept droit. Giotto, l'ancien élève du précédent, y travaille personnellement à deux reprises (1305-1308, 1315-1317) avec l'aide de son important atelier. Il y est ainsi le maître d'oeuvre de la décoration de la chapelle San Nicola (Scènes de la vie de saint Nicolas), de celle du bras droit du transept (Scènes de l'enfance du Christ) et de celle de la chapelle Santa Maria Maddalena (Scènes de la vie de sainte Marie-Madeleine). L'un de ses proches, nommé le Maître del Vele, est l'auteur des quatre fresques de la voûte de la croisée, figurant Saint François en Gloire et les trois Allégories des vertus franciscaines. Des artistes de l'école de Sienne interviennent également dans le programme iconographique d'Assise. Ainsi, Pietro Lorenzetti reçoit notamment la décoration du bras gauche du transept, et Simone Martini réalise les Histoires de saint Martin (13121320), programme iconographique de la chapelle dédiée au saint tourangeau. Quelques chapelles exhibent en outre des peintures à fresque ajoutés aux siècles suivants. 5 LE SÉISME DE 1997 ET LA RESTAURATION Le 16 septembre 1997, un séisme de 5,5 sur l'échelle de Richter ravage la région ombrienne et provoque l'effondrement d'une partie de la voûte de l'église supérieure de la basilique. Quelque 180 m² de fresques (Voûte des Évangélistes de Cimabue et Voûte des docteurs de l'Église) gisent au sol, à l'état d'infimes particules ; pour exemple, le Saint Matthieu ornant l'un des voûtains de la Voûte des Évangélistes est déchiqueté en milliers de fragments perdus dans les décombres. Une gigantesque campagne de restauration permet la restauration de la voûte et le nettoyage des fresques restées en place (achevés en 1999), puis la restauration d'une partie des fresques détruites (le Saint Jérôme de la Voûte des docteurs de l'Église a été recomposé en 2002 ; le Saint Matthieu de Cimabue en 2006). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« élève du précédent, y travaille personnellement à deux reprises (1305-1308, 1315-1317) avec l’aide de son important atelier.

Il y est ainsi le maître d’œuvre de la décoration de la chapelle San Nicola (Scènes de la vie de saint Nicolas), de celle du bras droit du transept (Scènes de l’enfance du Christ) et de celle de la chapelle Santa Maria Maddalena (Scènes de la vie de sainte Marie-Madeleine) .

L’un de ses proches, nommé le Maître del Vele, est l’auteur des quatre fresques de la voûte de la croisée, figurant Saint François en Gloire et les trois Allégories des vertus franciscaines . Des artistes de l’école de Sienne interviennent également dans le programme iconographique d’Assise.

Ainsi, Pietro Lorenzetti reçoit notamment la décoration du bras gauche du transept, et Simone Martini réalise les Histoires de saint Martin ( 1312- 1320), programme iconographique de la chapelle dédiée au saint tourangeau .

Quelques chapelles exhibent en outre des peintures à fresque ajoutés aux siècles suivants. 5 LE SÉISME DE 1997 ET LA RESTAURATION Le 16 septembre 1997, un séisme de 5,5 sur l’échelle de Richter ravage la région ombrienne et provoque l’effondrement d’une partie de la voûte de l’église supérieure de la basilique.

Quelque 180 m² de fresques (Voûte des Évangélistes de Cimabue et Voûte des docteurs de l’Église) gisent au sol, à l’état d’infimes particules ; pour exemple, le Saint Matthieu ornant l’un des voûtains de la Voûte des Évangélistes est déchiqueté en milliers de fragments perdus dans les décombres. Une gigantesque campagne de restauration permet la restauration de la voûte et le nettoyage des fresques restées en place (achevés en 1999), puis la restauration d’une partie des fresques détruites (le Saint Jérôme de la Voûte des docteurs de l’Église a été recomposé en 2002 ; le Saint Matthieu de Cimabue en 2006). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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