Devoir de Philosophie

Saint Germain des Prés après l'occupation

Publié le 27/01/2013

Extrait du document

Après l'occupation, toutes les personnalités de l'époque se retrouvaient donc à Saint-Germain-des-Prés. Cinéastes, écrivains, musiciens, poètes, philosophes, acteurs ou encore artistes peintres se côtoyaient dans ce quartier devenu si célèbre pour sa vie culturelle et intellectuelle. Picasso, les frères Giacometti mais aussi Zadkine, d'illustres peintres et sculpteurs, étaient des habitués du café de Flore à l'instar du poète Jacques Prévert qui, grâce à son groupe de théâtre contestataire « Octobre « et à ses amis Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, a marqué la mémoire de ce café emblématique ainsi que Aux Deux Magots. Le quartier fut aussi fréquenté par des cinéastes tels que François Truffaut et Jean-Luc Godard. Les écrivains, philosophes, compositeurs et interprètes représentaient, quant à eux, une grande partie de la population des Germanopratins. En effet, Guy Béart a rencontré un immense succès avec sa chanson « Il n'y a plus d'après « lorsqu'elle fut interprétée par l'inoubliable Juliette Gréco. De même, l'écrivain Raymond Queneau, habitué des cafés littéraires en compagnie de Boris Vian, avait fait de son morceau « Si tu t'imagines « une véritable réussite en collaborant avec la muse de Saint-Germain-des-Prés qui interprétait alors des chansons dîtes « poétiques « et que les français n'appréciaient plus vraiment depuis la fin de l'occupation. En étant toujours vêtue de noir, elle représentait à elle seule la marginalité du quartier, avec une once de provocation. Jean Paul Sartre, quant à lui, avait converti Saint-Germain-des-Prés à la philosophie existentialiste qui consiste à croire que l'Homme est maître de son destin, que l'Homme devient celui qu'il veut être par ses propres choix et actions. Cette philosophie sera retranscrite en 1946 dans L'Existentialisme est un humanisme et dans la revue Les Temps Modernes qu'il créa avec sa compagne Simone de Beauvoir afin de faire connaître cette idée à travers la littérature moderne. Mais, la figure incontournable de ce quartier du 6ème arrondissement était, sans aucun doute, Boris Vian, le prince de Saint-Germain. Il connait alors tout de cet endroit, si bien qu'il publie le Manuel de Saint-Germain-des-Prés en 1951, représentatif du petit monde Germanopratins, composé en trois parties distinctes ; premièrement, l'étude des lieux et des coutumes, deuxièmement, florilège et personnalités et enfin, les rues. Plus tôt, en 1946, il créé le scandale avec la publication du roman J'irai cracher sur vos tombes dans lequel l'auteur décrit la vengeance d'un Américain d'origine noire, qu'il défend. Cet ouvrage sera adapté au théâtre deux ans plus tard. Enfin, trompettiste et passionné depuis son plus jeune âge de jazz, il amènera dans le quartier ses plus grands noms, tel que Duke Ellington à cette jeunesse qui avait soif de vie, de plaisir, de découvertes et d'échanges.

Liens utiles