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Saint-Laurent, voie maritime du.

Publié le 21/04/2013

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Saint-Laurent, voie maritime du. 1 PRÉSENTATION Saint-Laurent, voie maritime du, important aménagement du Saint-Laurent, dans le sud-est du Canada et le nord-est des États-Unis, qui permet à des navires de haute mer de naviguer des Grands Lacs jusqu'à l'océan Atlantique. Le canal Welland, qui relie les lacs Érié et Ontario, est parfois inclus dans ce réseau, de même que les canaux de Sault-Sainte-Marie, entre les lacs Huron et Supérieur. La voie maritime du Saint-Laurent désigne aussi la totalité du réseau Grands Lacs--Saint-Laurent, qui forme, de fait, le quatrième littoral du Canada et des États-Unis. 2 LA VOIE MARITIME De Montréal jusqu'au lac Ontario, sur une distance de 295 km, le Saint-Laurent enregistre une dénivellation de 68 m et franchit à plusieurs reprises des rapides. Au XIXe siècle, le Canada construisit des canaux et des écluses pour permettre aux bateaux de commerce de naviguer sur cette partie de la rivière et, en 1900, tous les éléments de la voie navigable avaient une profondeur minimale de 4,3 m. En 1954, le Canada et les États-Unis, d'un commun accord, décidèrent de construire un réseau capable de gérer un trafic plus important et de plus gros navires. Les travaux démarrèrent la même année et la voie maritime fut ouverte en 1959. Celle-ci possède un chenal continu de 8,2 m de profondeur minimale, avec sept écluses. Elle est régie, côté canadien, par l'Agence de la voie maritime du Saint-Laurent et par la Société de développement du Saint-Laurent pour les États-Unis. Un droit de passage est exigé. La voie maritime comporte cinq secteurs (voir carte). Le bief de Lachine relie Montréal à la zone ouest du lac Saint-Louis (formé par un élargissement du fleuve). Il comporte un canal de 29 km contournant les rapides de Lachine, doté de deux écluses, l'écluse Saint-Lambert et l'écluse Côte-Sainte-Catherine, qui permettent de franchir une dénivellation totale de 13,7 m. Le bief de Soulanges comprend le canal de Beauharnois, 26 km de long, reliant l'ouest du lac Saint-Louis à l'est du lac Saint-François (formé par un autre élargissement du fleuve). Il comporte également deux écluses permettant de franchir une dénivellation totale de 5 m. Le bief du lac Saint-François, d'une longueur de 47 km, part de l'extrémité orientale du lac et s'étend jusqu'à l'île Cornwall. Il comprend un chenal creusé et la dénivellation enregistrée étant de 30 cm seulement, il ne possède pas d'écluse. Le bief d'International Rapids, long de 80 km, comporte le canal de Wiley-Dondero, doté des écluses Bertrand H. Snell et Dwight D. Eisenhower (dénivellation totale de 27,4 m), et également l'écluse Iroquois (dénivellation 1,8 m). Le bief des Mille-Îles, d'une longueur de 109 km, est le cinquième tronçon de la voie maritime ; il comporte des chenaux dragués mais pas d'écluse. Les trois premiers biefs appartiennent dans leur totalité au Canada (provinces du Québec et de l'Ontario), et les deux derniers comportent des tronçons (notamment le canal Wiley-Dondero) situés dans le nord de l'État de New York. La voie maritime joue un rôle essentiel dans le commerce extérieur comme dans le commerce entre le Canada et les États-Unis, accueillant un grand nombre de cargos pendant les mois d'ouverture à la navigation, de mai à novembre (elle est paralysée par les glaces de décembre à avril). En 1983, plus de 45 millions de tonnes de fret transitèrent par la voie maritime du Saint-Laurent. Les produits transportés vers l'amont sont essentiellement des minerais de fer du Labrador ; les marchandises transportées vers l'aval sont principalement du blé, du maïs, de l'orge et du soja, en provenance de la région des Grandes Plaines. 3 PROGRAMME GOUVERNEMENTAL DE PRODUCTION HYDROÉLECTRIQUE Le Saint-Laurent, avec son fort débit et l'importante déclivité de son cours, est parfaitement adapté à la production hydroélectrique. De 1954 à 1960, la réalisation de la voie maritime du Saint-Laurent s'est accompagnée presque simultanément d'un aménagement hydroélectrique. Ce programme comprend les barrages d'Iroquois (à Iroquois, dans l'Ontario) et de Long Sault (près de Massena, dans l'État de New York), tous deux servant à régulariser le fleuve. Il comprend aussi le barrage Robert MosesRobert H. Saunders doté d'une centrale hydroélectrique (d'une puissance de 1 600 000 kW). Il s'agit d'un barrage international, construit entre l'île Barnhart (État de New York) et Cornwall (Ontario), dont la puissance est également partagée entre les États-Unis et le Canada.

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