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Saltykov-Chtchedrine, Mikhaïl - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Saltykov-Chtchedrine, Mikhaïl - écrivain. 1 PRÉSENTATION Saltykov-Chtchedrine, Mikhaïl (1826-1889), écrivain russe qui fut le plus illustre des satiristes au temps des tsars et dont l'ironie mordante influença les grands novateurs de la prose russe. 2 DÉBUTS Né à Spas-Ougol dans la province de Tver, au sein d'une famille de la noblesse provinciale, Mikhaïl Ievgrafovitch Saltykov, dit Saltykov-Chtchedrine, fut employé dans diverses administrations tout en fréquentant les cercles littéraires libéraux, ouverts à la culture occidentale. Dès ses premiers récits, de tendance naturaliste, comme Une affaire embrouillée (1848) qui parut dans la revue libérale Annales de la patrie, il subit des brimades de la part de sa hiérarchie qui l'amenèrent à démissionner en 1868. Aussi longtemps qu'elle dura, sa carrière de fonctionnaire fut pour lui une source précieuse d'information et d'inspiration : il ne cessa d'en dénoncer les mesquineries et les incuries. Révélé au public comme satiriste de talent par son premier recueil de nouvelles, les Esquisses provinciales (1856-1857), il collabora régulièrement, à partir de 1862, à la revue le Contemporain, dirigée par Nekrassov, ainsi qu'au périodique le Temps, où il publia Récits innocents (1863) et Satires en prose (1863). Voir Satire. 3 UN SATIRISTE Après sa démission, Saltykov-Chtchedrine dirigea les Annales de la patrie. Ce fut pour lui une période d'intense activité créatrice ; parmi les récits les plus marquants de cette période, citons Lettres de province (1869), Histoire d'une ville (1869-1870), Journal d'un provincial (1872) et Messieurs et Mesdames Pompadour (1874). La publication de ces textes, souvent très critiques à l'égard du pouvoir impérial, valut à Saltykov les foudres de la censure. Il est également l'auteur d'un ample roman, la Famille Golovlev (1873-1874, publié en 1880), considéré comme l'une de ses oeuvres maîtresses ; cette étude sociologique au climat très sombre est l'occasion d'une critique acerbe des moeurs des petits hobereaux de province. Parmi les oeuvres marquantes de la fin de sa vie, citons encore ses Fables (1880-1885) et les Antiquités de Pochekhonie (1887-1889), qui constituent un témoignage essentiel sur la Russie impériale. Voir Roman. Maître de l'ironie, observateur sarcastique des moeurs, Saltykov porta au plus haut point l'art de la satire et de la parodie. Pour esquiver la censure, il sut développer tous les procédés du double-langage, de l'allusion et de l'allégorie. Grand styliste, il sut recréer les parlers paysans au langage raffiné de l'aristocratie. Immensément populaire, vouant un amour passionné à la terre et au peuple russe, il fut sans doute le plus Russe des grands écrivains de ce pays. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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