Sartre et le radicalisme

Dans cet extrait, Jean-Paul Sartre nous parle de différentes doctrines philosophiques. Il commence avec le radicalisme, une morale laïque qui consiste en la suppression de Dieu. Selon les radicalistes, Dieu n’est qu’une hypothèse futile et coûteuse. Ils veulent supprimer Dieu en gardant cependant, toutes valeurs propres à la religion qui seraient écrites dans un « ciel intelligible «. Donc, ils élimineront Dieu, mais : « il est nécessaire cependant pour qu’il y ait une morale, une société, un monde policé, que certaines valeurs soient prises au sérieux et considérées comme existant a priori... «    Il enchaîne avec l’existentialisme, courant qui s’oppose complètement, puisqu’il croit que sans Dieu l’homme est délaissé perdant ainsi toute attache. Sans Dieu, le bien perd tout son sens... Ce serait totalement chaotique, il n’y aurait plus aucune barrière, tout serait permis. Sartre prônant l’existentialisme nous dit que l’homme est condamné à être libre puisqu’il n’est pas sa propre création, se trouvant ainsi responsable de la direction qu’il prendra puisqu’il ne croit pas aux passions ou aux signes pouvant nous faire dévier de la route. Sartre dit : « l’homme, sans aucun appui et sans aucun secours, est condamné à chaque instant à inventer l’homme «. Il continue en disant que les sentiments se construisent par nos actes, que l’homme n’est que son propre projet, il existe dans la seule mesure ou il se réalise, il est donc l’ensemble de ses actes. Beaucoup de gens détestent cette doctrine, car souvent ils expliquent leur misère en disant : je n’ai pas vécu le grand amour parce que je n’ai pas choisi le bon ou bien je n’ai pas eu d’enfants pour cette même raison, alors qu’avec cette doctrine on ne peut se justifier. En d’autres mots : « Un homme n’est rien d’autre qu’une série d’entreprises, qu’il est la somme, l’organisation, l’ensemble des relations qui constituent ces entreprises. « Il donne l’exemple de Racine qui est connu pour ses tragédies et non pour celles qu’il n’a justement pas écrites. Sartre nous invite donc à définir l’être humain par les actions qu’il produit plutôt que par des idées ou des croyances.