seconde guerre mondiale: guerre d'anéantissement

LA SECONDE GUERRE MONDIALE GUERRE D'ANEANTISSEMENT La seconde guerre mondiale qui commença en 1939 et qui se termina en 1945 fut une guerre extremement meurtrière avec plus de 50 millions de pertes humaines. De plus, elle reprend les mêmes caractéristiques que la Première guerre mondiale mais en les amplifiants. Ainsi, l'extension géographique et la place des idéologies sont plus importantes, les génocides sont aggravés, la mobilisation et la propagande accentués, la violence sans pitié. C'est une guerre technique et industrielle qui se développe. Mais en quoi la seconde guerre mondiale fut elle une guerre d'anéantissement ? Tout d'abord, nous allons voir que les soldats sont prêts à tout pour gagner la guerre, puis nous verrons le lourd tribut payé par les populations civiles et enfin nous verrons que la volonté d'anéantissement est poussée jusqu'au génocide. Tout d'abord, cette violence s'explique par l'effet de guerre idéologique. Effectivement, la nécessité pour les allemands de conquérir un espace vital à l'Est, au dépend des peuples slaves entraine un réel conflit aboutissant à une occupation brutale des allemands nazis sur les territoires de l'Europe de l'Est. Deux idéologies incompatibles, s'opposent, la défense des droits de l'Homme par les alliés, Etats Unis, URSS et Angleterre d'une part et les forces de l'Axe, Allemagne, Italie et Japon d'autre part. Pendant les conflits les militaires font preuves d'une violence sans précédent. En effet les militaires ne respectent même plus les principes de la convention de guerre de 1867 et commettent des atrocités sur les prisonniers de guerre. Par exemple des massacres, des mutilations ou encore des expériences en tout genre. Le massacre de Katyn en avril 1940, qui fut découvert en 1943 par les allemands, montre bien cette violence des soldats envers les détenus : 4400 officiers polonais ont été assassinés par la police secrète de Staline (la NKVD). De plus, 18 millions d'autres officiers polonais ont été fait prisonniers en 1939 par l'armée rouge et n'ont jamais été retrouvé. Les batailles sont très meurtrières et d'un nouveau genre. Le conflit débute en Asie dès 1937, avec la guerre sino japonaise. En 1937, est perpétré le massacre de Nankin. Plusieurs certaines de militaires chinois sont massacrés par les soldats. Des dizaines de milliers de femmes et d'enfants sont violés. L'année 1941 est une date importante dans la mondialisation du conflit. En 1941, l'opération Barbarossa est lancée par Hitler contre l'URSS. Dans son esprit, il s'agit du véritable début de la guerre d'anéantissement contre le judéo bolchévisme. Au cours de la tentative d'invasion, 600 000 soldats soviétiques sont fusillés au moment même de leur capture. On estime à 3,3 millions le nombre de prisonniers soviétiques c'est à dire 57% du total des captifs morts dans les camps allemands, dont la plus grande partie durant l'hiver 1941-1942. En décembre 1941, l'attaque des japonais sans déclaration de guerre de la base navale de Pearl Harbor, faisant 2403 morts, provoquent l'entrée des Etats Unis dans la guerre. Cette démocratie n'échappe pas à son tour à la tentation de déshumaniser l'adversaire. Dès lors la propagande assimile les japonais à des singes. L'aviateur Lindberg, coupable par ailleurs de sympathie pro nazi, note dans un témoignage de juin 1944 que les américains ne faisaient pas toujours des prisonniers japonais. Sur plusieurs milliers de japonais capturés, 200 seulement survécurent. Les combattants ont subi de lourdes pertes que ce soit du côté des forces de l'Axe ainsi que de la Grande Alliance. En effet, on dénombre 11 millions de soldats russes morts essentiellement face aux allemands qui eurent une perte de 5 millions d'hommes. On dénombre une perte de 3,8 millions de soldats chinois face aux japonais qui en perdirent 1,3 millions. Les Américains débarquent plus tardivement en résulte une perte de 400 000 hommes seulement. Les moyens employés entrainent des destructions massives. A partir de 1941, les moyens militaires deviennent colossaux. La guerre de masse observée pendant la Première guerre mondiale se confirme de façon amplifiée dans la seconde guerre mondiale. Au total 87 millions d'hommes sont engagés, 34 ,5 millions en URSS, 16,3 aux Etat Unis, 17,9 en Allemagne. L'industrie et ses modes de production sont mis à contribution pour renouveler sans cesse les capacités militaires. En mars 1941, la loi prêt bail permet au gouvernement américain de prêter du matériel de guerre à un Etat dont la défense est nécessaire. Le 6 janvier 1942, le Victory Program est mis en place. En 3 ans, grâce à la standardisation de la production, les Etats unis produisent 275 000 avions, 634 000 véhicules légers, 9 000 chars et navires. Un quart de cette production est envoyée aux alliés. La stratégie employée s'inscrit dans la logique d'anéantissement. Les Etats rétablissent la conscription, mobilisant 12 millions d'hommes et femmes, reconstruisant leur flotte de guerre et fabriquant en très grandes séries des avions, des chars, des moyens de transports militaires. Cette guerre accélère les innovations technologiques : électronique, informatique (radars, équipement radio, ordinateur), nylon (parachute), moteur à réaction, fusée. On notera la production standardisée d'armes de plus en plus destructrices et de moyens de transports dont la vitesse, le rayonnement d'action et la capacité de cesse de croitre. On peut citer en exemple les V1 et V2 allemands, les B29 américains, les bateaux de transports liberty ship. C'est une guerre qui mobilise toutes les ressources, qu'elle soit économique pour les matières première, les sources d'énergies, le carburant ou produit de remplacement (ersatz) ou bien qu'elle soit humaine, par le biais des soldats, des ingénieurs, des travailleurs, des hommes et des femmes, des indigènes des colonies). En 1944, certains pays consacrent plus de la moitié de leur PIB (produit intérieur brut) ou même plus aux dépenses militaires. Pour gagner la guerre, il faut avoir la capacité de construire plus d'avions, de navires, de chars, de canons que l'adversaire ne peut en détruire. Les batailles sont très meurtrières et d'un nouveau genre, la famine s'installe. Mais cette violence se déchaine petit à petit contre les civiles. C'est une guerre qui frappe autant ou plus les civiles que les militaires. En effet, ces derniers doivent supporter de nombreuses atrocités. Par exemple les mitraillages des routes de l'exode, les représailles et massacres d'otages comme par exemple à Oradour sur Glane ainsi que les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 aout 1945 qui ont fait plus de 100 000 victimes. De plus les grandes villes sont en général les cibles des bombardements. Comme par exemple la ville de Londres bombardée par les Allemands dès septembre 1940 de même que les villes allemandes bombardées par les alliés comme à Dresde en février 1945 qui a fait 70 000 victimes ainsi que les villes de Normandie lors du débarquement. Dans une logique de guerre totale, les bombardements visent à détruire les capacités économiques et les infrastructures de transport de l'ennemi. Les populations subissent aussi de très longs sièges dans les villes, ne sachant pas combien de temps cela allait durer, ni s'ils allaient y survivre. Ces derniers sont harcelés, victimes de massacres, d'exécutions d'otages, de représailles sauvages, du service de travail obligatoire (STO), les femmes doivent en outre se prostituer pour servir de réconfort aux soldats. Pour les civiles, l'invasion et l'occupation ennemies sont dramatiques. Comme par exemple en Pologne ou les élites sont décimées, les populations sont déportés ou expulsées des territoires annexées au Reich. La partie européenne de l'URSS subit la politique de la terre brulée, l'occupation, des massacres et des famines. Le siège de Leningrad fait 500 000 morts. De même, lors l'entrée de l'armée rouge en Allemagne en 1945, les civiles allemands sont à leur tour victimes de violence. En effet ces derniers subissent des mauvais traitements, des viols, des déplacements de population. Pour la première fois depuis le début des guerres, il y a eu plus de perte civile que militaires et les armes de guerre se sont multipliés faisant un bilan humain très lourd. On compte un peu plus de 30 millions de morts. Cette hécatombe est particulièrement tragique dans l'Est de l'Europe. On dénombre 26,6 millions de morts pour l'URSS et 5 millions pour la Pologne, la nation proportionnellement la plus meurtrière. Les SS mènent une traque acharnée des membres des mouvements de résistances nationales qui une fois capturés étaient envoyés dans des camps de concentrations pour y être assassiné dés leurs arrivée. Dans des conditions des plus défavorables, les détenus juifs réussirent à organiser la résistance et des soulèvements dans certains camps nazis. Les travailleurs juifs se soulevèrent dans les camps de Treblinka, Sobibor et Auschwitz-Birkenau. La quasi-totalité des révoltés furent repris et exécutés par les Allemands. De même pour les membres de mouvements de résistances nationales lorsque capturés par les SS ces derniers étaient envoyés dans des camps de concentrations ou on les exécutait dès leur arrivées. Mais l'événement le plus révélateur de cette dimension d'anéantissement est sans aucun doute le génocide des juifs et des tziganes dans les camps de concentrations, le plus connu étant Auschwitz. Cette atrocité tire son origine d'une idéologie raciste et antisémite surtout d'Hitler. En effet en 1935, 2ans après son arrivée au pouvoir, Hitler a crée les lois antisémites de Nuremberg contre les juifs. Ainsi des pogroms, sont organisés contre les juifs, leurs magasins sont boycottés, des milliers de boutique et de synagogues juives sont détruites lors de « la nuit de cristal «. Par ailleurs, les juifs sont considérés comme des étrangers en Allemagne, ils perdent leurs droits civils, ils sont exclus de la fonction publique et ne peuvent plus se marier avec des allemands. C'est le début d'une radicalisation des juifs. En effet, ces derniers doivent porter l'étoile jaune de David après leur recensement. Le Reich allemand transfère 350 mille juifs en Pologne afin de les parquer dans des ghettos. Une lutte féroce contre les juifs par les Einsatzgruppen commence, ils les poursuivent dans la rue et les assassinent dans les coins isolés. Cependant, Himmler trouve que cela ne va pas assez vite, qu'il reste encore trop de juifs. Il décide alors d'isoler les victimes et d'en tuer un maximum. S'engage alors une extermination de masse à l'échelle européenne. En décembre 1941 durant la « nacht und nebel « tous les juifs ont été déportés en masse dans des camps de concentration par les SS et la Gestapo. Cette politique menée contre les juifs et les tziganes par les nazis constitue un vrai génocide. Goering et Himmler donnent l'ordre aux SS de préparer la solution finale lors de la conférence de Wansee le 20 janvier 1942. Elle prévoit l'extermination de 11 millions de juifs dans des camps d'extermination de Pologne. A la suite de cet horrible fléau, 5 à 6 millions de juifs on été exterminés en Pologne, 90% de la population juive a été exécutée. C'est un monde tres meurtri qui reste au lendemain de la seconde guerre mondiale, une guerre qui visait à détruire l'ennemi par tous les moyens possibles. Les seuils de violences ont été franchi du fait des progrès techniques et de son industrialisation, du fait du grand nombre de victimes 50 millions, ainsi que le fait que les civiles aient été pris pour cible et de la négation de l'humanité. Ce fut un vrai choc moral pour les populations et des soldats. Ils n'ont plus confiance en l'Etre Humain et ont très peur. Le bilan en 1945 est alourdi d'un désir de justice. C'est un vrai crime contre l'Humanité qui s'est déroulé, le seul crime imprescriptible, loi de 1964, jamais connu. Cette notion juridique fut définie au procès des criminels nazis à Nuremberg en 1945. Cette dernière recouvre la persécution, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre les populations civiles pour des motifs politiques, raciaux et religieux. Par ailleurs la Société Des Nations (SND) ayant échouée dans son rôle principal de gardien de la paix cède sa place à l'Organisation des Nations Unies (ONU) dès 1945. Cependant cela n'empêchera pas la guerre froide.