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Siegfried, André Siegfried, André (1875-1959), analyste de la vie politique française de l'entre-deux-guerres et auteur du Tableau politique de la France de l'Ouest sous la IIIe République.

Publié le 15/04/2013

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Siegfried, André Siegfried, André (1875-1959), analyste de la vie politique française de l'entre-deux-guerres et auteur du Tableau politique de la France de l'Ouest sous la IIIe République. Professeur et essayiste de sciences politiques, André Siegfried fut une figure éminente mais non engagée de la vie politique et économique de la France et du monde pendant un demi-siècle. Né au Havre, il était le fils de Jules Siegfried, Alsacien replié au Havre, appartenant à la bourgeoisie protestante, qui fut député du centre-gauche et ministre. Lui-même échoua à quatre reprises aux élections. À défaut d'être un acteur de la vie politique, il fut son analyste-commentateur. Avec lui est née la géographie électorale par son Tableau politique de la France de l'Ouest sous la IIIe République (1913), un domaine alors délaissé par le géographe Paul Vidal de La Blache. André Siegfried cumula les responsabilités : professeur à l'École libre des sciences politiques en 1911, expert économique auprès de la Société des Nations (en 1920-1922), professeur au Collège de France en 1933, où il fut titulaire d'une chaire de géographie économique et politique, membre de l'Institut en 1932, de l'Académie française en 1944, président de la Fondation nationale des sciences politiques en 1946. Par de nombreux articles confiés à des revues et à des journaux (le Figaro et le Temps) et des conférences fréquentes, il tint une chronique éclairée et élégante des événements du monde. Ce grand voyageur sortit du cadre français pour s'intéresser aux pays anglo-saxons (la Nouvelle-Zélande, sujet de sa thèse en 1903 ; les États-Unis d'aujourd'hui, 1927 ; la Crise britannique au XXe siècle, 1931). Homme de son temps, il croyait à la hiérarchie des peuples. S'il douta, avec raison, des possibilités d'assimilation des populations immigrées aux États-Unis, il eut une bienveillance discrète pour la politique de Vichy, ce qui ne gêna nullement sa consécration académique après la Libération.

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