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Spitz, René Arpad - médecine.

Publié le 24/04/2013

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Spitz, René Arpad - médecine. 1 PRÉSENTATION Spitz, René Arpad (1887-1974), psychiatre et psychanalyste américain d'origine hongroise. Les travaux de René Spitz portent essentiellement sur le développement psychoaffectif du bébé et du jeune enfant durant ses deux premières années, la formation de la relation d'objet et l'importance déterminante des échanges émotionnels avec la mère, ou son substitut. 2 L'UN DES PREMIERS ÉLÈVES DE FREUD Né à Vienne dans une famille juive, René Spitz grandit en Hongrie. Il devient médecin à Budapest en 1910. Son intérêt pour la psychanalyse, et les encouragements du psychanalyste hongrois Sándor Ferenczi, le conduisent à suivre une analyse didactique avec Sigmund Freud dans les années qui suivent. Engagé comme médecin militaire pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), il collabore dans les années 1920 à la Société psychanalytique de Vienne (Wiener Psychoanalytische Vereinigung, WPV) puis commence ses recherches en psychologie expérimentale infantile auprès de la psychologue allemande Charlotte Bühler. Face à la montée du nazisme, René Spitz quitte l'Autriche et vit quelque temps à Paris, avant de s'établir aux États-Unis (1938) où, entre 1947 et 1956, il est successivement professeur de psychologie psychanalytique à New York puis de psychiatrie dans le Colorado. S'inscrivant dans un courant de recherche représenté également par Melanie Klein et Anna Freud, il consacre ses recherches à la naissance de la vie psychique chez le petit enfant et à son développement en relation avec la mère. 2.1 Le découvreur de l'« hospitalisme « L'approche de René Spitz présente l'originalité d'associer les concepts psychanalytiques auxquels il restera fidèle, et des méthodes de psychologie expérimentale basées sur l'observation directe d'enfants en situation de test. À partir de l'observation de nourrissons placés dans divers milieux institutionnels dans les premiers mois de leur vie, il met en évidence l'apparition d'un syndrome de carence affective chez ceux privés de soins maternels : une déficience brutale du dialogue mère-enfant (consécutive par exemple à une séparation précoce pour cause d'hospitalisation) entrave gravement le développement psychomoteur du petit enfant et engendre chez lui des troubles psychosomatiques (indifférence, anorexie, arrêt du développement) qui ne peuvent être réparés qu'en restituant l'enfant à sa mère ou à son substitut. Il forge les termes de « dépression anaclitique « et d'« hospitalisme « (1945) pour désigner les différents stades de ce syndrome dépressif. L'éclairage apporté par les travaux de René Spitz sur les besoins affectifs des jeunes enfants, et les dommages irrémédiables susceptibles de survenir lorsqu'il n'y est pas répondu adéquatement, conduit à de profondes modifications des conditions d'hospitalisation des tout-petits. 3 LE THÉORICIEN DES « ORGANISATEURS DU PSYCHISME « DU PETIT ENFANT Ayant montré l'importance de la relation avec la mère dans le développement du jeune enfant, René Spitz élabore dans les décennies suivantes une théorie sur le développement affectif de l'enfant durant les deux premières années de la vie en s'appuyant sur les concepts freudiens de pulsion, d'objet et de libido. Il distingue quatre stades de développement, marqués par trois indicateurs du psychisme du petit enfant et de sa maturation, qu'il baptise les « organisateurs «. De la naissance au troisième mois, le « stade préobjectal « est caractérisé par la non-différenciation entre le nouveau-né et son entourage, dont sa mère. Il prend fin vers le troisième mois avec l'apparition du sourire (le premier organisateur psychique) en réponse à la perception de tout visage vu de face, qu'il soit familier ou inconnu ; René Spitz baptise cette phase le « stade du précurseur de l'objet «. Aux alentours du huitième mois, l'enfant distingue le visage maternel des visages étrangers ; cette phase, baptisée « stade de l'objet libidinal « car la mère devient un véritable partenaire pour l'enfant, son objet libidinal, est donc marquée par l'angoisse de l'étranger (le deuxième organisateur psychique). Enfin, à partir du quinzième mois, l'enfant fait l'acquisition du « non « (le troisième organisateur psychique), qui marque son entrée dans le langage et l'affirmation de son moi autonome. René Spitz est l'auteur de nombreux ouvrages dont The Psychoanalytic Study of the Child (« l'étude psychanalytique de l'enfant «, 1945), le Non et le Oui. La genèse de la communication humaine (No and Yes. On the Genesis of Human Communication, 1957, traduit en français en 1962) et De la naissance à la parole. La première année de la vie de l'enfant (The First Year of Life. A Psychoanalytical Study of Normal and Deviant Development of Object Relation, 1965, traduit en français en 1984). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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