Devoir de Philosophie

Suffit-il de voir pour savoir ?

Publié le 09/02/2005

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La vue dit vrai Pour Épicure, à chaque objet correspond un «simulacre», c'est-à-dire une forme visible directement saisissable qui se dégage de lui et permet de le connaître. Pour Etienne Bonnot de Condillac, réflexion, jugement, passion, tout n'est que sensation plus ou moins modifiée. Ainsi, il suffit de voir pour savoir. La perception est la meilleure des connaissances Pour Hume, sont données à l'esprit d'abord des impressions, à savoir des perceptions vives, et en second lieu les idées qui en sont les copies affaiblies (Traité de la nature humaine). Au point de départ de sa philosophie, nous rencontrons donc, non seulement des données élémentaires, mais encore des données qui ne se distinguent que par la manière dont nous en faisons l'expérience. Il n'y a pas d'extériorité, celle des choses dont nous instruisent les sens, ni d'intériorité, celle de l'esprit quand il réfléchit sur lui-même : il n'y a que l'expérience et ses critères, la vivacité ou la faiblesse du senti. Toute la pensée relève alors des relations entre ces données et de la manière dont nous les éprouvons. C'est dire qu'il n'y a aucune relation, si ce n'est celles que l'esprit établit. Ainsi, l'idée de causalité, qui signifie qu'il y a une connexion nécessaire entre deux choses, la cause et l'effet, n'est pas perçue dans les choses mêmes, mais vient de ce que l'esprit prend l'habitude de les lier (Enquête sur l'entendement humain). C'est une simple tendance de l'esprit, une association spontanée entre ses idées, qui nous fait croire à une causalité que nous n'observons jamais.

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