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Sujet : L'apologue vous parait-il une forme d'argumentation particulierement efficace ?

Publié le 25/09/2010

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apologue

 

Intro :  L'apologue est un récit d'un fait vrai ou fabuleux dans lequel on a pour but de présenter d'une manière indirecte une vérité morale et instructive. C'est un procédé très répandu depuis l'Antiquité puis qui s'épanouit particulierement  aux XVIIiem et XVIIIiem siècle. L'apologue regroupe des récits tels que les contes philosophiques, les fables, les utopies ainsi que les contre-utopies.

 En quoi l'apologue parait-il comme une forme d'argumentation particulierement efficace ? Autrement dit, en quoi est-il plus efficace de convaincre et persuader à travers un apologue ?

 Dans un premier temps, nous allons voir en quoi l'apologue est un récit qui est divertissant/ plaisant/ ludique, puis dans un second temps comment les auteurs font passer leurs messages.

 

   Dans de nombreux apologues, on utilise l'ironie afin de dénoncer et de critiquer la société et les comportements. L'ironie c'est une figure réthorique par laquelle on dit le contraire de ce qu'on veut faire entendre. Ainsi, dans Candide de Voltaire, l'ironie est omniprésente. Par exemple,  lors du tremblement de terre à Lisbonne, pour que cela ne se produise plus on fit un auto-da-fé, on a donc sacrifier des personnes pour empecher de nouvelles secousses. Ce passage est ironique puisque le titre du chapitre 7 est : > . Or un auto-da-fé ne peut être > car on y tue des personnes. Dans ce même passage, l'auteur utilise aussi l'absurde. L'absurde c'est le contraire à la raison et au raisonnement logique. Ici Pangloss et Candide sont condamnés sur des délits d'opinions, les châtiments sont donc exagérés. Pangloss est condamné à être pendu car c'est lui qui a développé ses idées et Candide condamné à la fessé car il a écouté et est d'accord avec les idées de Pangloss. Ce sont des procédés qui gardent en éveil le lecteur, car ils le font rire.

   Dans d'autres textes comme L'île aux esclaves de Marivaux qui sont des comédies, on utilise différents procédés dont le comique de situation, de personnage, de caractère et de répétition. On utilise ces procédés pour faire rire le lecteur  tout en critiquant la société. Ici on relève un comique de situation lorsque l'esclave Arlequin et son maître Iphicrate échangent leur statut, l'un devient maître, l'autre l'esclave, ce qui rend cela drôle car ils ne sont pas habitués. Cette oeuvre va se baser du début à la fin sur cet échange de personne. Ici le maître peut se mettre à la place de l'esclave et repenser à ce qu'il lui a fait subir. Or cela revient au même puisque l'un sera toujours esclave de l'autre, surtout qu'à la fin de l'oeuvre tout va redevenir comme avant c'est à dire que Iphicrate restera l'esclave d'Arlequin.  Marivaux critique donc la société en montrant qu'il est contre l'esclavagisme de façon comique. Ce qui rend l'oeuvre plus facile à lire et plus divertissante pour le lecteur. 

    Pour que le lecteur adhère plus à l'histoire, l'apologue fait appel à la réflexion. Ainsi selon les textes, il y a une morale ou en enseignement qui ramène le lecteur à se poser des questions et à comprendre les sous-entendus des auteurs. Le lecteur reste donc attentif et réfléchit en même temps que le récit avance. Dans la ferme des  animaux d'Orwell, par exemple, on se situe dans une ferme, où les animaux se soulèvent contre le fermier et le font partir. Orwell a voulu montrer que quiconque ayant le pouvoir en main veut toujours en avoir plus et exploite ainsi les personnes qu'il considère comme inférieures. Les cochons animés par la soif de pouvoir deviennent cruels et tyranniques et ressemblent de plus en plus aux hommes. Ils se mettent à marcher sur leurs pattes arrières, s'habillent, dorment dans un lit... On retrouve un retour à ce que vivaient les animaux avec le fermier. Ici le lecteur se pose des questions sur les inégalités qui règnent entre les personnes, ainsi que sur quel critère on peut juger en quoi une personne est supérieur à une autre, alors que au départ nous sommes tous des hommes. Le lecteur est donc captivé par le récit, et cela ammène donc à la critique.

 

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