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SUR LE THÉÂTRE DE BECKETT

Publié le 09/11/2010

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beckett

 

«Aussi le lieu du théâtre de Beckett, piège vertigineux, efface-t-il toute opposition entre ici et ailleurs; il est «n'importe où«, dénudé, le lieu-en-soi d'une attente, d'une incertitude, d'une question balbutiée et vécue sans réponse.« Olivier de Magny, Samuel Beckett et la farce métaphysique, dans Cahiers Renaud-Barrault, octobre 1963 p. 66.

«Beckett est essentiellement tragique. Tragique parce que, justement chez lui, c'est la totalité de la condition humaine qui entre en jeu, et non pas l'homme de telle ou telle société, ni l'homme vu à travers et aliéné par une certaine idéologie qui, à la fois, simplifie et ampute la réalité historique et métaphysique, la réalité authentique dans laquelle l'homme est intégré... Chez Beckett, c'est le problème des fins dernières de l'homme qui se pose.« Eugène Ionesco, Notes et Contre-notes, Gallimard 1962.

« Le sentiment de l'anxiété métaphysique face à l'absurdité de la condition humaine est en gros le thème des pièces de Beckett...« Martin Esslin, Le Théâtre de l'absurde, p. 20.  

«Les personnages de Beckett savent, leur propre expérience leur en ayant donné l'évidence, que la réalité spatiale et temporelle est une illu-sion et que leur vrai moi existe dans une autre dimension qui n'est pas celle de la matière.« Richard N. Coe, Cahiers Renaud-Barrault n° 44.  

«Ce qu'il montre, c'est l'homme privé de toute illusion, débarrassé des sentiments, croyances, pensées qui servent à lui masquer la réalité de son supplice, attaché à vivre intensément ce supplice, c'est-à-dire à souffrir, décapé jusqu'à l'os. L'originalité de Beckett, ce qui constitue son génie dramatique... réside dans sa capacité à transformer quelques interrogations métaphy-siques en situation amèrement cocasse.« Maurice Nadeau, Les Critiques de Notre Temps.

 

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