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Surréalisme

Publié le 22/02/2012

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Le mot, inventé par Apollinaire dans Les Mamelles de Tirésias, est utilisé par André Breton et ses amis pour désigner ce mouvement de révolte artistique qui balaie le début du siècle et installe durablement son influence sur la poésie, la peinture, la photographie, le cinéma... Quel créateur du )(Xe siècle peut échapper à la révolution surréaliste UN MANIFESTE POUR UNE REVOLUTION Dans le premier Manifeste de 1924, André Breton donne sa définition du Surréalisme, imposant ainsi sa propre règle du jeu. Il s'agit donc d'un "automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée". Selon Breton, "pape" ou "tyran" du mouvement et ses amis, il est désormais impossible d'ignorer les champs ouverts par les théories de Sigmund Freud. L'artiste ne peut et ne doit plus négliger les ressources de son inconscient. Pour les Surréalistes, il faut se laisser aller à cette "dictée de la pensée" qui devra s'effectuer "en l'absence de tout contrôle exercé par la raison; en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale'. Pour cela, on exploitera de façon systématique le rêve et l'hypnose. Donner la parole à l'inconscient psychique devra permettre de libérer l'art de toutes les contraintes imposées par des siècles de conventions. Le Surréalisme explore de nouvelles voies (par diverses techniques, dont l'écriture automatique) et se pose en véritable mouvèment de libération. Il fait sortir du purgatoire ceux qui se présentent comme de véritables précurseurs du mouvement : Sade et son anarchie du sexe, Rimbaud et sa quête du Voyant, Lautréamont et sa "poésie convulsive". La poésie se situe alors en-deçà ou au-delà avec, pour indispensable médium, la femme, qui est au coeur de la recherche poétique. C'est l'amour fou qui permet de briser les chaînes du réel et d'atteindre le surréel. La femme devient la prêtresse sublime et infernale, reine de la dimension symbolique. Breton brosse, dans Nadja, le portrait de la femme surréaliste : c'est une voyante, presque fée,- évoluant dans un espace fantastique, fascinante dans ses égarements, effrayante dans le risque. Le monde de Nadja est un monde ambigu, un espace improbable où l'interrogation initiale "Qui suis-je?' se déroule tout au long du récit, où le décryptage des signaux aboutit à la folie. Le Surréalisme trouve, dans Nadja, l'exposé de ses grands thèmes : amour, hasard, déchiffrement.

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