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tamarin (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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tamarin (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION tamarin, petit singe arboricole à longue queue des forêts tropicales d'Amérique du Sud, appartenant à la même famille que le ouistiti. 2 CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES Les tamarins sont des singes de petite taille, qui mesurent une vingtaine de centimètres queue non comprise. Comme les ouistitis, ils sont dotés d'une très longue queue, souvent plus grande que le reste du corps. Leur fourrure, douce, est souvent noire et blanche ou noire et fauve. Certaines des caractéristiques anatomiques des tamarins les placent parmi les plus primitifs des singes. Leurs pouces ne sont pas opposables aux autres doigts, ces derniers étant munis de longues griffes incurvées et non d'ongles plats. Par ailleurs, la mâchoire est caractérisée par la présence de deux molaires de chaque côté, au lieu de trois. 3 MODE DE VIE ET REPRODUCTION Arboricoles et pour la plupart de moeurs diurnes, les tamarins ne vivent que dans les forêts denses tropicales. Ils se déplacent avec agilité entre les branches et les arbres, marchant, courant ou bondissant. Leur régime alimentaire est majoritairement constitué de fruits et d'insectes, parfois de nectar et d'exsudats végétaux (sève, gommes) ainsi que de petits lézards et serpents. Les tamarins vivent en couple ou en groupes de 3 à 15 individus. Un groupe ne comporte généralement qu'un seul couple reproducteur (dont la femelle, parfois, s'accouple avec plusieurs mâles). Les portées se composent de 1 à 4 jeunes, mais la femelle donne souvent naissance à des jumeaux. La période de gestation relativement courte (quatre mois en moyenne) autorise, chez certaines espèces, 3 naissances par an. 4 DIVERSITÉ Les forêts d'Amérique du Sud abritent seize espèces de tamarins, réparties en deux grands groupes : celles du genre Saguinus (autrefois appelées sagouins, douze espèces) et celles du genre Leontopithecus, les tamarins lions (quatre espèces), endémiques du Brésil. Les Saguinus mesurent de 17 à 30 cm de long sans la queue, tandis que les tamarins lions sont un peu plus grands : ils peuvent atteindre 35 cm (queue non comprise). Les doigts sont également plus allongés et leur tête entourée d'une collerette de fourrure évoquant une crinière (le mot leontopithecus vient du latin leo, « lion « et du grec pithêkos, « singe «). Leur fourrure, entièrement cuivrée chez le tamarin lion doré (Leontopithecus rosalia), est bicolore noire et fauve chez les autres espèces. Chez les Saguinus, trois couleurs dominent : le noir, le fauve et le blanc. Le tamarin empereur (Saguinus imperator) est de couleur noire, avec le museau encadré par de longues moustaches blanches recourbées vers le bas, et parfois une « barbe « de la même couleur. Le tamarin à perruque (Saguinus oedipus) de Colombie a le dos noir et le ventre blanc ; sa tête, noire également, est surmontée par une « perruque « blanche retombant sur les côtés. 5 SURVIE DES ESPÈCES 5.1 Risques d'extinction Deux dangers pèsent essentiellement sur les tamarins : les captures à des fins d'exportation (toutefois interdites par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction -- Cites) en raison de la beauté de leur fourrure et de la douceur de leur caractère et, surtout, la déforestation galopante qui sévit dans leur habitat naturel -- la forêt atlantique du Brésil dans laquelle survivent les tamarins lions a ainsi été réduite de plus de 90 p. 100 par rapport à son étendue originelle. Le plus souvent, ces singes ne disposent plus que de petits îlots forestiers isolés les uns des autres. Les populations qui y vivent, de fait également isolées, souffrent d'un taux de consanguinité très élevé qui les rend extrêmement vulnérables. Huit espèces de tamarins figurent sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union mondiale pour la nature (UICN). Parmi elles figurent les quatre espèces de tamarins lions. 5.2 Mesures de protection Plusieurs espèces de tamarins, notamment parmi les tamarins lions, font l'objet de programmes de protection, comprenant la création de réserves naturelles (ou le déplacement des populations à l'intérieur de ces réserves), l'interdiction du commerce de ces espèces, l'élevage en captivité d'animaux dans un second temps réintroduits dans leur milieu naturel, et la création, par le reboisement, de couloirs forestiers permettant de relier les îlots isolés. Un programme orchestré par le World Wildlife Fund (WWF) depuis 1970 a ainsi permis de sauver le tamarin lion doré de l'extinction (il en restait moins de 200 individus à l'état sauvage), en faisant passer sa population totale à 1 000 animaux en 2001 -- le but est désormais d'atteindre le chiffre de 2 000 individus en 2025, ce qui devrait assurer la survie de l'espèce à longue échéance. Leontopithecus chrysopygus, dont une centaine d'individus ont été redécouverts en 1971 alors que l'on croyait l'espèce éteinte, bénéficie d'actions similaires. 6 ÉLÉMENTS DE CLASSIFICATION Les tamarins font partie de la famille des callithricidés de l'ordre des primates. Ils appartiennent aux genres Leontopithecus (quatre espèces), Saguinus (douze espèces) et Callimico (une espèce). Le nombre exact d'espèces varie toutefois selon les auteurs. Selon certains, notamment, les quatre espèces de tamarins lions seraient en fait des sous-espèces d'une unique espèce (Leontopithecus rosalia).

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