Technicien de la police scientifique

Dans les laboratoires de la police scientifique et technique, parfois dans les services de l'identité judiciaire, ce technicien, sous la responsabilité d'un ingénieur, participe à la recherche d'identification des auteurs d'infractions, apportant une aide précieuse à l'enquête, notamment dans les recherches criminelles

En laboratoire, en fonction de sa spécialité, les travaux du technicien de la police scientifique peuvent porter sur : - La balistique : c’est l’étude des armes, des munitions, des trajectoires de tir. - La biologie : c’est l’analyse de sang, de cheveux ou d’empreintes génétiques. - Les documents : c’est l’analyse des fausses écritures. - Les incendies et les explosions : c’est l’étude des explosifs. - La physique et la chimie : c’est l’étude des peintures, des résidus de tir… - Les stupéfiants : c’est l’analyse des drogues.

Ce professionnel est également capable de faire parler des bandes vidéo des caméras de surveillance ou de décortiquer les communications d’un téléphone portable.

Il travaille dans l’un des 5 laboratoires en France : Paris, Lyon, Marseille, Lille, et Toulouse.

Etudes / formations

Le technicien de la police scientifique est un fonctionnaire de l’État recruté sur concours de niveau bac + 2/+ 3 minimum (DUT, BTS, licence). Certains postes impliquent des formations de niveau master (bac+ 5). Ces formations doivent avoir porté sur une ou plusieurs disciplines scientifiques et technologiques : chimie, biologie, physique, électronique, informatique…

Après une phase de pré-admissibilité, il faut réussir des épreuves d'admissibilité. Les candidats passent ensuite un entretien. Une fois reçus, ils suivent un stage avant d'être titularisés s'ils ont donné satisfaction.

Description des tâches / conditions de travail

Au sein de la direction de la PTS (police technique et scientifique), ce technicien opère aussi bien dans le cadre de la lutte contre la petite et la moyenne délinquance que contre le grand banditisme organisé ou le terrorisme. Il peut intervenir également pour Interpol.

Analyser et examiner

Dans les laboratoires de la police scientifique, selon la section à laquelle il appartient, il fait des analyses de sang, de cheveux, d'empreintes génétiques... Il étudie des explosifs et des liquides inflammables, des peintures, des résidus de tir, des verres, de la terre, des stupéfiants, des toxiques dans les milieux biologiques... Il peut encore se pencher sur des armes, des munitions, des trajectoires de tir, examiner de faux documents et écritures...

Utiliser la technologie

Dans le service de l'informatique et des traces technologiques, il effectue des examens techniques, notamment dans les domaines du son, de l'image, de la téléphonie mobile, de l'électronique et de l'informatique. Il fait parler les bandes vidéo des caméras de surveillance, décortique les communications d'un téléphone portable, désosse des ordinateurs à la recherche de fichiers perdus...

Signaler et identifier

Dans un service d'identité judiciaire, le technicien assure un certain nombre de missions : signalisation des personnes en vue de leur identification, relevés photographiques, recherche de traces et d'indices sur les lieux d'infractions, mise à jour des fichiers d'empreintes digitales...

Compétences

Compétent et adaptable

Biologiste, chimiste, informaticien... ce technicien apporte aux policiers, grâce à ses compétences, la preuve scientifique d'un délit. Par ailleurs, l'évolution technologique de ses outils de travail lui impose de se former en permanence et d'être capable de s'adapter.

Observateur et rigoureux

Sollicité par les policiers, les gendarmes et les magistrats à la recherche de la vérité judiciaire, ce technicien n'a pas droit à l'erreur. On attend de lui qu'il fasse preuve de sens de l'observation et de rigueur. Et qu'il ait le goût du travail en équipe.

Salaires / revenus

Environ 1 500 € brut par mois pour un technicien en début de carrière. Environ 2 200 € pour un jeune ingénieur

Evolution professionnelle

Le technicien peut être nommé technicien principal, puis technicien en chef par promotion interne. Après 4 ans d'ancienneté, il peut postuler, sous certaines conditions, aux concours internes d'ingénieur de police technique et scientifique, d'officier ou de commissaire de police. Des préparations à ces concours sont proposées.