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télégraphe - informatique.

Publié le 25/04/2013

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télégraphe - informatique. 1 PRÉSENTATION télégraphe, système de télécommunication assurant la transmission et la réception de signaux (messages alphanumériques, dessins, etc.), grâce à un code d'impulsions électriques. À l'origine, le mot télégraphe faisait référence à tout système de communication à distance. 2 PREMIERS TÉLÉGRAPHES 2.1 Télégraphe de Chappe Inauguré en 1794 entre Paris et Lille, le télégraphe aérien de Chappe peut être considéré comme le premier réseau télégraphique moderne. Certes, la communication à distance est bien antérieure à la Révolution française. Mais le système mis au point par l'ingénieur français Claude Chappe se présente comme le premier système comparable aux télégraphes électriques actuels. Le télégraphe de Chappe était constitué d'un ensemble de sémaphores placés sur des hauteurs séparées d'une douzaine de kilomètres. Un système mécanique de bras articulés permettait le codage et la transmission visuelle des messages. Instaurant un code permettant de transmettre des messages complexes, Chappe eut l'ambition de couvrir tout le territoire français avec ce réseau. 2.2 Premiers télégraphes électriques La Grande-Bretagne fut la première nation dotée d'une ligne de télégraphe électrique. Grâce à l'appui de la compagnie de chemin de fer Great Western, le physicien Charles Wheatstone, en collaboration avec l'ingénieur William F. Cook, trouva les capitaux nécessaires à l'exploitation de son brevet déposé en 1837. La première ligne fut inaugurée en janvier 1839. Un système à aiguilles permettait de coder et de recevoir les messages, sous forme de signaux inspirés du code visuel de Chappe. Assez complexe à l'origine, il fut simplifié sous la pression des opérateurs. On obtenait une transmission de 17 mots par minute en moyenne. En France, Louis Breguet proposa en 1844 un télégraphe électrique alphabétique, mais l'Administration lui demanda de réaliser un système électrique, reproduisant les codes du télégraphe de Chappe. Cette solution ne fut cependant que transitoire, et la France s'équipa ensuite de systèmes alphabétiques Breguet, puis d'appareils Morse. 2.3 Système Morse Aux États-Unis, un système aux principes différents mais répondant aux mêmes besoins fut réalisé par Samuel F. B. Morse en 1837. Le code Morse qu'il inventa l'année suivante conféra au système une bien meilleure efficacité. L'appareil de Morse, qui transmit le premier télégramme public en 1844, ressemblait à un simple commutateur électrique. Il permettait le passage d'un courant pendant une durée prédéfinie puis l'interrompait, le tout étant commandé par simple pression du doigt. Le premier récepteur Morse était équipé d'un crayon actionné par électromagnétisme. Ce crayon imprimait des marques sur une bande de papier, fixée sur un cylindre animé par un mouvement d'horlogerie. La longueur des marques changeait suivant la durée du courant électrique, le crayon traçant ainsi des points ou des traits. Par la suite, les opérateurs apprirent à reconnaître directement à l'oreille les signaux transmis. Durant les expérimentations de son instrument, Morse découvrit que les signaux pouvaient être transmis avec succès sur une distance d'environ 30 km. Au-delà de cette distance, ils devenaient trop faibles et n'étaient plus convenablement compris. C'est pourquoi Morse et ses associés développèrent un système de relais, insérés sur les lignes télégraphiques tous les 30 km. Ces relais étaient constitués d'un commutateur actionné par un électroaimant. L'arrivée d'une impulsion électrique entraînait la rotation de l'armature de l'aimant et la fermeture d'un circuit indépendant, alimenté par une batterie. Cette action provoquait l'envoi d'une nouvelle impulsion, qui actionnait alors le relais suivant. Le système Morse fut perfectionné par le Britannique Wheatstone, qui le dota d'une bande perforée et d'un système de transmission automatique des messages. 2.4 Système Hughes À partir des années 1850 furent conçus des appareils qui utilisaient les caractères de l'alphabet, et non plus un code de signes particuliers. Le système Hughes, breveté aux États-Unis en 1855 et réalisé à Paris, permettait la rédaction d'un message sur un clavier de 28 touches. Le message était imprimé directement par le récepteur, grâce à un mouvement d'horlogerie synchronisé avec le clavier de l'émetteur. Le télégraphe Hughes avait un débit moyen de 45 mots par minute. Le système le plus performant fut mis au point en France par Émile Baudot en 1874. L'inventeur imagina un clavier à 5 touches, autorisant une saisie plus rapide. Il porta ainsi le débit moyen à 60 mots par minute. Le système Hughes et ses améliorations connurent un grand succès et furent utilisés jusqu'au début des années 1950. 2.5 Lignes télégraphiques transocéaniques Dans les années 1850, les ingénieurs tentèrent de fabriquer des lignes télégraphiques traversant les océans. La première liaison sous-marine fut la ligne Douvres-Calais, ouverte en novembre 1852. En revanche, le franchissement de l'Atlantique s'avéra plus difficile. Après une tentative infructueuse en 1858, la première ligne fut mise en service en 1866. Ce fut alors le début d'un progrès jamais ralenti. Le Royaume-Uni développa ainsi un réseau intercontinental extrêmement étendu, qui comprenait au début du XXe siècle près de 250 000 km de lignes télégraphiques. 2.6 Télégraphie multiplex Parallèlement au développement des appareils de codage et de transmission, il fallut rentabiliser au mieux le lourd investissement que constituaient les lignes télégraphiques. Dans ce but furent développées de nombreuses méthodes pouvant assurer une transmission simultanée de plusieurs messages sur un seul fil électrique. Le duplexage fut le premier progrès significatif dans ce sens : grâce à ce système, une ligne télégraphique reliant deux stations pouvait être utilisée simultanément dans les deux sens. La télégraphie quadruplex, inventée en 1874 par Thomas Edison, permit de transmettre simultanément deux messages dans chaque sens. Utilisée à partir de 1915, la télégraphie multiplex rendit possible la transmission simultanée de huit messages, voire plus, sur un seul conducteur. Le multiplexage est une technique qui affecte à chaque signal transmis une fréquence particulière : émetteur et récepteur reconnaissent cette dernière et peuvent donc distinguer les messages transportés sur la même ligne. 3 TÉLÉGRAPHES AUTOMATIQUES La communication télégraphique moderne donna naissance à deux systèmes principaux : la téléimpression et la reproduction par fac-similé. Tous deux devinrent obsolètes dans les années 1970. 3.1 Téléimpression La téléimpression est une technique qui permet au récepteur d'écrire directement le message au fur et à mesure que les signaux arrivent. Chaque lettre de l'alphabet est codée sous la forme d'une combinaison de cinq impulsions électriques de même durée. En fait, la transmission d'une lettre utilise sept impulsions : la séquence codant la lettre, une impulsion de départ, et une autre d'arrêt. Ce système est appelé code arythmique. L'émetteur (ou téléimprimeur) est constitué d'un clavier comparable à celui d'une machine à écrire. Le message peut être éventuellement enregistré sur bande avant d'être transmis. À l'arrivée du message, le récepteur l'imprime à son tour sur une bande ou sur du papier. Généralement, les machines utilisées en téléimpression sont à la fois émettrices et réceptrices. Les sociétés de presse furent parmi les premiers utilisateurs de la téléimpression. Dans les années 1970, ce système de télégraphie fut supplanté par le développement de la télécommunication par satellites. 3.2 Reproduction par fac-similé Durant la seconde moitié du XIXe siècle, on tenta à maintes reprises de transmettre à distance des images. En 1847, le physicien britannique Backwell parvint à envoyer un dessin par ligne télégraphique au moyen de son téléautographe. Au fur et à mesure que l'expéditeur écrivait son document sur un téléautographe, ses gestes étaient reproduits sur une machine identique à l'autre bout de la ligne. Le pantélégraphe de l'Italien Giovanni Caselli, mis en service en France dans les années 1860, fut rapidement abandonné en raison de son coût bien trop onéreux. Pour transmettre une image, il fallait d'abord la traduire en signaux électriques au moyen d'un système de pendules, puis effectuer l'opération inverse à l'arrivée. En 1907, le Français Édouard Belin réalisa une machine, le bélinographe, capable d'analyser une image ligne par ligne, en vue de la convertir en signaux électriques. Le récepteur réalisait ensuite l'opération inverse, puis reproduisait l'image initiale. Ne bénéficiant ni des cellules photoélectriques, ni des amplificateurs téléphoniques, ce procédé demeura peu pratique. Depuis les années 1970, avec l'avènement de la télécopie, les systèmes de transmission par fac-similé s'avèrent aujourd'hui dépassés. 4 TRANSMISSION PAR FAISCEAUX HERTZIENS Les liaisons électriques par ondes radioélectriques se développèrent au début du XXe siècle, et prirent de l'ampleur à partir de la Première Guerre mondiale. La première liaison commerciale par faisceaux hertziens fut mise en service en 1947, entre New York et Philadelphie. La télégraphie par faisceaux hertziens peut transmettre presque instantanément des données sous forme de textes, de graphiques, de photographies, de vidéos, etc. Les signaux radio produits par l'émetteur sont relayés jusqu'à leur destination par une série d'antennes paraboliques. Celles-ci sont espacées d'une cinquantaine de kilomètres, afin d'éviter l'affaiblissement des signaux dû à la distance et à la courbure terrestre. 5 SERVICES TÉLÉGRAPHIQUES ACTUELS Dans les années 1950 et 1960, de nombreux services télégraphiques publics et privés furent commercialisés par des sociétés de télécommunications. 5.1 Télex Développé après la Seconde Guerre mondiale, le système télex permet de relier pour une durée limitée deux abonnés possédant des téléimprimeurs. Suite à l'uniformisation des systèmes techniques utilisés, les communications peuvent être internationales. Le réseau télex a été longtemps utilisé pour la transmission à très grande distance, mais commence aujourd'hui à perdre ses atouts, devancé par des systèmes plus performants. 5.2 Systèmes filaires privés Ces services, dont la transmission s'effectue par fils électriques, sont loués par des entreprises ou des agences gouvernementales possédant des antennes dans de nombreuses parties du monde. Ils fonctionnent par l'intermédiaire de centres informatiques numériques appelés téléports. Le plus grand et le plus moderne de ces systèmes est utilisé par le département de la Défense des États-Unis : le réseau de données numérique automatique AUTODIN. D'autres systèmes filaires privés desservent des banques ou de grandes sociétés de courtage. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« Parallèlement au développement des appareils de codage et de transmission, il fallut rentabiliser au mieux le lourd investissement que constituaient les lignes télégraphiques.

Dans ce but furent développées de nombreuses méthodes pouvant assurer une transmission simultanée de plusieurs messages sur un seul fil électrique.

Le duplexage fut le premier progrès significatif dans ce sens : grâce à ce système, une ligne télégraphique reliant deux stations pouvait être utilisée simultanément dans les deux sens.

La télégraphie quadruplex, inventée en 1874 par Thomas Edison, permit de transmettre simultanément deux messages dans chaque sens.

Utilisée à partir de 1915, la télégraphie multiplex rendit possible la transmission simultanée de huit messages, voire plus, sur un seul conducteur.

Le multiplexage est une technique qui affecte à chaque signal transmis une fréquence particulière : émetteur et récepteur reconnaissent cette dernière et peuvent donc distinguer les messages transportés sur la même ligne. 3 TÉLÉGRAPHES AUTOMATIQUES La communication télégraphique moderne donna naissance à deux systèmes principaux : la téléimpression et la reproduction par fac-similé.

Tous deux devinrent obsolètes dans les années 1970. 3. 1 Téléimpression La téléimpression est une technique qui permet au récepteur d'écrire directement le message au fur et à mesure que les signaux arrivent.

Chaque lettre de l'alphabet est codée sous la forme d'une combinaison de cinq impulsions électriques de même durée.

En fait, la transmission d'une lettre utilise sept impulsions : la séquence codant la lettre, une impulsion de départ, et une autre d'arrêt.

Ce système est appelé code arythmique. L'émetteur (ou téléimprimeur) est constitué d'un clavier comparable à celui d'une machine à écrire.

Le message peut être éventuellement enregistré sur bande avant d'être transmis.

À l'arrivée du message, le récepteur l'imprime à son tour sur une bande ou sur du papier.

Généralement, les machines utilisées en téléimpression sont à la fois émettrices et réceptrices.

Les sociétés de presse furent parmi les premiers utilisateurs de la téléimpression.

Dans les années 1970, ce système de télégraphie fut supplanté par le développement de la télécommunication par satellites. 3. 2 Reproduction par fac-similé Durant la seconde moitié du XIX e siècle, on tenta à maintes reprises de transmettre à distance des images.

En 1847, le physicien britannique Backwell parvint à envoyer un dessin par ligne télégraphique au moyen de son téléautographe.

Au fur et à mesure que l'expéditeur écrivait son document sur un téléautographe, ses gestes étaient reproduits sur une machine identique à l'autre bout de la ligne.

Le pantélégraphe de l'Italien Giovanni Caselli, mis en service en France dans les années 1860, fut rapidement abandonné en raison de son coût bien trop onéreux.

Pour transmettre une image, il fallait d'abord la traduire en signaux électriques au moyen d'un système de pendules, puis effectuer l'opération inverse à l'arrivée.

En 1907, le Français Édouard Belin réalisa une machine, le bélinographe, capable d'analyser une image ligne par ligne, en vue de la convertir en signaux électriques.

Le récepteur réalisait ensuite l'opération inverse, puis reproduisait l'image initiale.

Ne bénéficiant ni des cellules photoélectriques, ni des amplificateurs téléphoniques, ce procédé demeura peu pratique. Depuis les années 1970, avec l'avènement de la télécopie, les systèmes de transmission par fac-similé s'avèrent aujourd'hui dépassés. 4 TRANSMISSION PAR FAISCEAUX HERTZIENS Les liaisons électriques par ondes radioélectriques se développèrent au début du XXe siècle, et prirent de l'ampleur à partir de la Première Guerre mondiale.

La première liaison commerciale par faisceaux hertziens fut mise en service en 1947, entre New York et Philadelphie.

La télégraphie par faisceaux hertziens peut transmettre presque instantanément des données sous forme de textes, de graphiques, de photographies, de vidéos, etc.

Les signaux radio produits par l'émetteur sont relayés jusqu'à leur destination par une série d'antennes paraboliques.

Celles-ci sont espacées d'une cinquantaine de kilomètres, afin d'éviter l'affaiblissement des signaux dû à la distance et à la courbure terrestre. 5 SERVICES TÉLÉGRAPHIQUES ACTUELS Dans les années 1950 et 1960, de nombreux services télégraphiques publics et privés furent commercialisés par des sociétés de télécommunications. 5. 1 Télex Développé après la Seconde Guerre mondiale, le système télex permet de relier pour une durée limitée deux abonnés possédant des téléimprimeurs.

Suite à l'uniformisation des systèmes techniques utilisés, les communications peuvent être internationales.

Le réseau télex a été longtemps utilisé pour la transmission à très grande distance, mais commence aujourd'hui à perdre ses atouts, devancé par des systèmes plus performants. 5. 2 Systèmes filaires privés Ces services, dont la transmission s'effectue par fils électriques, sont loués par des entreprises ou des agences gouvernementales possédant des antennes dans de nombreuses parties du monde.

Ils fonctionnent par l'intermédiaire de centres informatiques numériques appelés téléports.

Le plus grand et le plus moderne de ces systèmes est utilisé par le département de la Défense des États-Unis : le réseau de données numérique automatique AUTODIN.

D'autres systèmes filaires privés desservent des banques ou de grandes sociétés de courtage. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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