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TOGLIATTI Palmiro

Publié le 22/02/2012

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TOGLIATTI Palmiro (1893-1964) Homme politique italien. Né à Gênes, fils d'un petit comptable, Palmiro Togliatti effectue des études de droit à l'université de Turin et adhère au PSI (Parti socialiste italien) en 1914. Il entre en 1918 à la rédaction turinoise de l'Avanti ! et fonde, avec Umberto Terracini (1895-1983) et Antonio Gramsci, l'hebdomadaire Ordine nuovo (1919). Les mêmes hommes contribuent à la scission du congrès de Livourne en 1921, qui donne naissance au PCI (Parti communiste italien). Membre du comité central (1922) puis du comité exécutif (1923) du parti, il fonde en 1922 Il Comunista et en 1924, avec A. Gramsci, L'Unità, nouvel organe du PCI. Contraint à l'exil en 1926, il prend la direction du parti (secrétaire général en 1931) et devient en URSS l'un des responsables et théoriciens du Komintern, développant la nouvelle stratégie frontiste d'alliance avec les socialistes pour combattre le fascisme. En 1936, il est envoyé en Espagne pendant la guerre civile (Brigades internationales), puis il retourne à Moscou avant de rentrer en Italie pour prononcer, en avril 1944, le discours du « tournant de Salerne », qui conduit le PCI à l'unité antifasciste pour libérer l'Italie, et à la participation au pouvoir pour reconstruire le pays. Lui-même ministre de la Justice en 1944-1946, il s'occupe surtout de la création d'un « parti nouveau », faisant du PCI une organisation de masse, solidement implantée dans la société, héritière de la pensée d'A. Gramsci, ouverte aux intellectuels et aux autres forces de gauche. Mais il conçoit cette ouverture, comme la relative autonomie par rapport à l'URSS, dans des limites étroites, tel que l'illustre le durcissement qu'il imprime au parti après son éviction du pouvoir en mai 1947 et jusqu'en 1956. S'emparant de la déstalinisation, il se fait l'avocat en 1956 du « polycentrisme » qui vise à promouvoir la pluralité des voies d'accès au socialisme ; mais son approbation de l'intervention soviétique en Hongrie montre que l'autonomisation par rapport à Moscou demeure limitée. Doué d'un sens politique aigu, surnommé « le Meilleur », cet intellectuel a marqué durablement le PCI. Olivier FORLIN

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