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Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort

Publié le 13/09/2020

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?"Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort - Friedrich Nietzsche" La force s'acquière au fil de la vie. Je ne parle pas que de la force physique, qui, elle, se gagne en travaillant mais de la force mentale, qui est très souvent négligée, mais qui est bien plus importante que ce que l'on croit. La force mentale fait de nous ce que nous sommes, elle prédit nos réactions et nous aide à trouver des solutions face aux obstacles que la vie met sur notre chemin. Mais qu'est-ce que réellement la force ? Il est nécessaire de se demander si les épreuves que nous vivons, nous rendent réellement plus forts ou si cela ne fait que nous détruire un peu plus chaque jour. Est-ce que plus on va souffrir, plus on va acquérir de connaissances ?Mais ce qui ne nous tue pas, ne nous fait-il pas forcément que du mal ? Cette phrase qui peut avoir tellement de sens si on l'analyse plus précisément, est-elle vraiment sensée ? Quelle estvraiment la nature des mots "tuer" et "fort" ? Qu'en pensait Friedrich Nietzsche ? Et nous, qu'en pensons-nous ? Les cellules sont bien le contraire de "tuer", ce sont elles qui nous permettent de vivre. Sans cellule dans notre corps, on serait mort, on ne serait même pas humain. Les cellules, preuve de la vie, se régénèrentconstamment, comme si chaque nouvelle cellule voulait nous laisser une occasion de progresser, d'aller de l'avant, de devenir une meilleure version de nous-mêmes. Tant que les cellules ne sont pas mortes, elles se renouvellent, et donc nous encouragent à poursuivre notre parcours, même si cela nous demande toujours plus d'effort et de volonté à mesure qu'on prend de l'âge ou que la vie s'acharne sur nous. Le verbe "tuer" peut avoir bien des sens différents dans cette phrase, tout dépend de la manière, en fait, dont on interprète "ne nous tue pas". Beaucoup de choses que l'on fait dans la vie de tous les jours ne nous tuent pas, comme la lessive, la cuisine, ? La vie est remplie d'activités qui nous font nous améliorer sans mettre notre vie en danger. Comme le dit Edgar Bergen « le travail n'a jamais tué personne». Le travail permet de nous dépasser, d'apprendre de nouvelles choses, de grandir. Les études, le travail manuel, le sport, toutes ces activités de notre vie quotidienne nous permettent de devenir plus forts. Quand j'étais petite, j'étais une jeune fille solitaire, qui pensait toujours que sa manière de faire était la meilleure. Un jour, l?une de mes professeures m'a fait comprendre qu'on pouvait en apprendre beaucoup en écoutant les autres. Les activités de groupe sont passées d'un vrai calvaire à un moment d'apprentissage. Les autres ont beaucoup à offrir et, en étant seule, on sera toujours moins fort qu'en équipe, comme le résume ce proverbe africain "seul on va plus vite, ensemble on va plus loin". Toutes les activités qui ne nous tuent pas, nous permettent de devenir plus doués, de se remettre en question pour s'améliorer et d'utiliser les forces de chacun pour évoluer tous ensemble, côte à côte, sur le chemin de la réussite. Cependant "ne nous tue pas" peut avoir un autre sens. Celui qu'on lui donne le plus souvent aujourd'hui. Si l?on demande à quelqu'un la signification de cette phrase dans la rue, il répondra sûrement : "Toutes les épreuves difficiles que l'on vit, nous rendent plus fort." Moi, je ne dirais pas vraiment plus fort, mais plus apte à surmonter certaines épreuves de la vie. Car chaque épreuve que l'on vit est une leçon dont chacun doit y retirer l'essentiel. Dès qu'on a appris de nos erreurs, on peut dire que l'on est devenu plus solide, mais à quel prix ?Les épreuves rendent plus fort dans la mesure où elles nous permettent de mieux nous connaître et ainsià mieux nous accepter. Elles nous rendent plus fort, si nous arrivons à les vaincre, à les surmonter.Dans le cas contraire, elles nous détruisent, nous rendent de plus en plus fragiles et nous tuent à petit feu jusqu'à que l'on parvienne au point de non-retour.Il y a tellement de cas où cette maxime est fausse : Cela concerneles millions de personnes qui, jour après jour,fléchissent sous les ordres, les enfants dont lesmains sont exploitées,ceux qui portent les armes, ceux qui survivent à une blessure qui les tueintérieurement, mais surtoutceux qui se battent quotidiennementcontre une maladie qui les affaiblit.Face aux obstacles, on doit se relever. Quand il n'y a plus aucune échappatoire possible, on s?accroche à la vie car c'est la seule chose à faire. On apprend de ses erreurs mais au bout du compte, on n?est pas plus fort pour autant. Il existe bien trop de cas où ce qui ne nous tue pas ne nous rend pas forcément plus puissants. Il faut se nourrir de positif pour être solide, car si le négatif intervient, on deviendra peut-être plus dur mais pas plus fort. Le malheur ne tue peut-être pas directement, mais en revanche, il peut ronger les âmes irrévocablement. C'est dans le Crépuscule des Idoles que Nietzsche a écrit "Appris à l'école de guerre de la vie: ce qui ne me tue pas me rend plus fort." Mais cette phrase pour lui avait une signification bien particulière. Nietzsche parle de "L'école de guerre de la vie", qui, pour lui, signifie la souffrance qu'il a vécue tout au long de sa vie. Il était malade et n'en a jamais guéri, la souffrance était continuellement là, sans répit. "Plus fort" est souvent synonyme de résilience, mais pas pour lui. Cette phrase a un sens très philosophique, qui veut dire "Plus on va souffrir, plus on va acquérir de connaissances", car en philosophie, la souffrance est un outil de savoirs.La souffrance nous apprend l'absurditéde celle-ci. Il n'y a aucun intérêt à souffrir. Mais pour le savoir, il faut avoir souffert en vain. Selon Nietzsche : "Il faut avoir ressenti de la douleur purepour échapper à la tentation de s'infliger des souffrances en croyant stupidement que ça nous vaudra d'entrer au paradis." En conclusion, la souffrance n'engendre que la souffrance. Pas la victoire. La vie, elle-même, est contraire à cette maxime. Plus le temps passe, plus on grandit, plus on doit affronter les problèmes de la vie, plus on s'affaiblit et plus on devient vieux. Contrairement àl'enfance où la vie, pour la plupart des enfants, semble être un conte de fée, la vieillesse, elle, nous tue à petit feu jusqu'à ce que la mort nous emporte.La maturité est quelque chose de fabuleux, certes, mais aussi quelque chose de compliqué à vivre. La plupart des adolescents ne sont pas prêts à supporter toutes les responsabilités auxquelles ils doivent faire face. La vie en elle-même ne nous tue pas, mais plus nous vivons, plus nous nous rapprochons de la mort. Bien que celle-ci puisse survenir à n'importe quel moment, être vieux n'est pas simple. Prenons comme exemple, le coronavirus. Celui-ci touche essentiellement les vieilles personnes, car leur système immunitaire n'est plus aussi efficace que celui des jeunes d'aujourd'hui. Toutes ces épreuves surmontées nous ont apporté maturité, sagesse et force intérieure, mais, malgré cela, les maladies comme l'Alzheimer, ? viennent quand même jouer les trouble-fêtes chez les personnes d'un certain âge. La vieillesse n'est pas simple, mais on ne peut pas l'éviter. . Dans un certain sens, cette phrase est correcte, mais plusieurs faits n'ont pas été pris en compte lors de sa rédaction. Toutes les épreuves que l'on vit nous rendent certes plus forts, mais cela n'est pas le cas de tout le monde. Certaines personnes en deviennent beaucoup plus faibles. Chaque épreuve est un traumatisme qui laisse une trace, physique ou mentale.A mon avis, une partie de cette maxime peut être juste dans certaines circonstances, mais généralement elle n'est pas vraie.C'est le cas de : ces enfants qui sont déjà malades à peine nés et qui passent leur vie à se battre pour survire contre quelque chose de beaucoup plus fort qu'eux, ces esclaves dans le mondequi passent leur journée à travailler, à s'écorcher les mains sous les ordres d'une autorité plus puissante qu'eux, le suicide, qui est une preuve que les blessures mentales sont trop difficiles à supporter.Toutes ces personnes qui, malgré leur infinie volonté, n'arrivent pas à passer par-dessus certaines épreuves que la vie leur a infligées. Certaines personnes sont certes assez fortes pour apprendre de leurs erreurs et devenir plus solides face aux moments difficiles. D'autres cependant, seront malheureuses, car la vie ne les aura pas épargnées. Bien que, pour moi, cette maxime soit vraie, elle ne l'est guère pour tout le monde. Cette phrase m'a toujours encouragée lors des moments de ma vie où je n'en pouvais plus, où celle-ci était un calvaire qui ne voulait pas s'arrêter. Je trouve que ce proverbe est très bien complété par cette magnifique citation de Hassan II : "Les batailles de la vie ne sont pas gagnés par les plus forts, ni par les plus rapides mais par ceux qui n'abandonnent jamais."

« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort 1 Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900) «Je ne suis pas un être humain, je suis de la dynamite 2• » Nietzsche, de fait, est un philosophe à manier avec la plus grande précaution.

Provocateur et ambigu, radical et virulent, intempestif, déconcertant, voire agaçant, il est d'un abord dif­ ficile.

Sa pensée, écrite pour la majeure partie sous la forme de fragments et d'aphorismes, ne se laisse enfermer dans aucune doctrine simple et immédiatement lisible.

Elle se mesure plutôt au souffle qu'elle dégage, souffle d'une explosion, souffle de vie aussi d'une démarche profondément vitaliste, exaltante et exaltée.

« La philosophie, telle que je l'ai toujours comprise et vécue, consiste à vivre volontairement dans les glaces et sur les cimes, - à rechercher tout ce qui dans l'existence dépayse et fait question, tout ce qui, jusqu'alors, a été mis au ban par la morale 3• » Le ton, si important chez ce styliste sans égal, est donné. Parmi les nombreux écueils et chausse-trappes qui émaillent la lecture de Nietzsche, il en est un qu'il faut lever immédiate­ ment, car il risque d'entacher injustement son œuvre d'un pré­ jugé infamant : celui du rapport du philosophe avec le nazisme et l'antisémitisme.

Mort en 1900, après onze ans d'inconscience, consécutive à une crise de démence qui le terrasse à Turin en 1889, Nietzsche n'a pas connu le régime national-socialiste, qui se revendiquera de son œuvre*, travestissant certaines notions, comme le > ou la >, dans * 1938. Hitler fera cadeau à Mussolini des œuvres complètes de Nietzsche en. »

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